Isère. « GR38 », réseau culturel en milieu rural

Rencontre à Saint-Jean-de-Bournay, autour des activités de la fabrique Jaspir, structure de production de spectacles. Une découverte proposée par le réseau culturel GR38.
Rencontre à Saint-Jean-de-Bournay, autour des activités de la fabrique Jaspir, structure de production de spectacles. Une découverte proposée par le réseau culturel GR38.
Vendredi 8 avril, 20h. La salle de la Rampe est pleine. Sur le plateau se serrent les quelque cent musicien·nes de l’orchestre symphonique. Les instruments s’accordent, le tuba s’impatiente… Nathalie Stutzmann, la cheffe d’orchestre fait son entrée, précédée de la violoncelliste Alisa Weilerstein. Au programme, le Concerto pour violoncelle de Dvorák et la Symphonie n°5 de Tchaïkovski. Affiche 100 % féminine et programme 100 % romantique. Un spectacle à voir et à entendre. Un régal !
Ce qu’il faut dire, c’est l’inverse du discours occidental et colonialiste sur l’Afrique, les subsaharien·nes, la couleur noire, l’Histoire. Léonora Miano, autrice camerounaise de langue française, adopte le point de vue autre, celui des Africain·nes, et le formule sans fioritures, sans ménagement. Stanislas Nordey, metteur en scène, transforme la scène en une sorte de ring mais les coups sont portés au plexus des spectateurs et spectatrices, très majoriairement blanc·hes, par les comédien·nes noir·es, qui prennent la parole successivement. Trois soirées intenses.
La salle de la Rampe, remplie ce soir du 5 avril, n’a pu retenir son enthousiasme. Pour les jeunes filles et jeunes gens applaudissant debout, c’était une découverte. Pour nous aussi, pourtant plus habitué·es des styles chorégraphiques. Du jamais vu ! Subjuguant, émouvant. Po-Cheng Tsai — venu saluer à la fin du spectacle — a la silhouette gracile de ses danseurs et danseuses mais une énergie et une créativité exceptionnelles.
Deux femmes aux commandes du concert proposé par La Rampe et les Détours de Babel, le 24 mars. Naïssam Djalal et son quintet Rhythms of resistance. Zahia Ziouani et son orchestre Divertimento, une « habituée » de la Rampe. Une association audacieuse entre le jazz, les musiques orientales et un orchestre symphonique. Une création qui « veut sauter par-dessus les frontières et réunir les cultures. » Surprenant et convaincant.
Evgueni Schwartz écrit Le Dragon en 1943 pour s’attaquer à la dictature national-socialiste hitlérienne. Depuis des siècles, un dragon à trois têtes terrorise toute une ville, les autorités locales, complices et serviles, se plient à tous les caprices du monstre. La pièce est censurée par le régime soviétique juste après la première, en 1944 à Moscou, et le sera jusqu’en 1962. Thomas Jolly en propose une mise en scène spectaculaire et saisissante, résonnant fortement avec l’actualité.
Sobrement, le programme alignait quatre noms : Childs / Carvalho / Lasseindra / Doherty. Quatre noms de chorégraphes, la plus connue étant Lucinda Childs. Il annonçait aussi une forme de manifeste « Pour une danse décloisonnée ». Totale surprise et total bonheur ! Une brillante proposition imaginée par le collectif (LA)HORDE à la tête du Ballet national de Marseille.
Michel Raskine met en scène le texte écrit en 2011 par Laurent Mauvignier. Le romancier s’inspire librement d’un drame survenu à La Part-Dieu à Lyon, en décembre 2009 : un garçon de 25 ans entre dans un supermarché, se dirige vers le rayon des bières, ouvre une canette et la boit ; repéré par les vigiles, il est entraîné dans une arrière-salle déserte, les coups s’abattent sur lui ; peu après il ne réagit plus ; il est mort.
« Dans le détail » de Denis Plassard.
» Un étranger nommé Picasso « , un livre d’Annie Cohen-Solal, aux éditions Fayard, prix Femina essai 2021.
« Huit heures ne font pas un jour » surprend par sa tonalité joyeuse et la vitalité du collectif. Les amateurs du cinéma de Rainer Werner Fassbinder – sombre et souvent tragique — ne s’attendaient pas à ce déferlement d’énergie et d’optimisme. Julie Deliquet en propose une mise en scène truculente, dynamique. Les scènes à l’usine alternent avec les scènes de la vie privée. On rit, on se dispute, on lutte, on se réconcilie. Et dans la salle, on jubile !
Depuis plus de 30 ans, Savatou, association de tourisme social à but non lucratif, rassemble autour de valeurs et d’actions solidaires des adhérents collectifs (CSE notamment) et individuels. Elle a pour objectif de permettre au plus grand nombre d’accéder aux loisirs, aux sports, à la culture, aux vacances. Ce jeudi 10 février, elle organisait à la bourse du travail de Grenoble une matinée sur “l’économie du cinéma”. Sujet d’actualité après les mois de fermeture de salles ou de jauges restreintes, et l’explosion des plateformes numériques.
Nouveau directeur de la Maison de la culture de Grenoble, Arnaud Meunier est par ailleurs metteur en scène. Depuis la fin des années 90, il s’est surtout tourné vers les auteurs et autrices vivant.e.s. Pourtant en janvier 2020, juste avant d’être nommé à Grenoble, juste avant le Covid, il crée Candide, à la Comédie de Saint-Etienne, dont il était directeur.
Pléonasme ? Un chef d’œuvre n’est-il pas forcément insolite, rompant avec notre horizon culturel ? Ce mardi soir de janvier, La Rampe nous a offert un spectacle à couper le souffle. Un voyage dans le temps, musical, poétique et chorégraphique.
Une exposition présente des œuvres d’art visuel (peintures, sculptures, photos, installations) à l’ancien musée de peinture de Grenoble, sur le thème « temps de métamorphose » jusqu’au 19 décembre. Un artiste semble avoir été écarté de cette exposition par une censure politique.
Un moment de vraie chaleur et de pur bonheur, partagé par un public de plusieurs centaines de personnes. C’était samedi 11 décembre, à la caserne de Bonne. Et c’était avec HK et les Saltimbanques. Comme ça, en direct, les enfants et les premiers rangs à trois mètres de l’artiste…
HK et ses musiciens joueront samedi 11 décembre à 15h à la caserne de Bonne à Grenoble. Organisé par le Travailleur alpin.
Le 26e festival de poésie « Gratte monde » rendait hommage ce dimanche 28 novembre à l’Heure Bleue (Saint-Martin‑d’Hères) au grand poète américain, Jack Hirschman.
La bourse du travail de Grenoble accueillait vendredi 26 novembre le spectacle théâtral 1336 (parole de Fralibs), une aventure sociale racontée par Philippe Durand, inspirée par la lutte victorieuse menée durant 1336 jours par des salariés l’usine Fralib, devenue la SCOP-TI à Gémenos.
Pierre Bonnard est né en 1867 et mort en 1947. L’époque de sa jeunesse est celle de la peinture impressionniste et de l’essor de la photographie avant l’invention du cinéma dans la dernière décennie du XIXe siècle, de la découverte de l’art des estampes japonaises et de la redécouverte de Vermeer de Delft.