Echirolles. A la Rampe, l’Orchestre national de Lyon Prokofiev et Tchaïkovski

Par Régine Hausermann

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Nikolaj Szeps-Znaider ©JulienMignot

Un programme russe pour une soirée symphonique de haut niveau, qui nous rappelle que l’art transcende tout. La classe !

Jeu­di 29 sep­tembre –Démar­rage de la sai­son en musique avec un orchestre de renom­mée inter­na­tio­nale diri­gé depuis deux ans par le Danois Niko­laj Szeps-Znai­der. L’orchestre, com­po­sé de 104 musicien·nes permanent·es, était presque au com­plet. Nous en avons comp­té quatre-vingts, ce qui fai­sait un groupe impres­sion­nant sur la scène de La Rampe. Pre­mière par­tie éblouis­sante avec le vio­lo­niste vir­tuose Ser­gueï Kry­lov Ser­gueï dans le Concer­to pour vio­lon n°2 de Ser­gueï Pro­ko­fiev.
Sergei_Krylov_credits_Mary_Slepkova

Ser­gei Kry­lov ©Mary Slep­ko­va

L’artiste entre sur scène, tra­pu, large d’épaules, puis­sant. Son vio­lon paraît bien frêle entre ses mains. L’orchestre s’élance pour exé­cu­ter cette exi­geante tech­ni­que­ment, com­po­sée lorsque Pro­ko­fiev se réins­talle défi­ni­ti­ve­ment en URSS après plus de vingt ans d’exil (1918–1932). Ser­gueï Kry­lov cale son vio­lon sous le men­ton, et la magie opère. Il danse avec son ins­tru­ment, en équi­libre sur un fil. On est sai­si par cet alliance de puis­sance et de déli­ca­tesse qui émane de sa per­sonne et de la musique dont il nous fait par­ta­ger le lyrisme pro­fond. Le bis offert au public est éblouis­sant. Ser­gueï Kry­lov inter­prète Le Caprice n°24 de Paga­ni­ni avec une fougue et une vir­tuo­si­té qui sus­cite l’admiration du public… et des musicien·nes. Né à Mos­cou en 1970, Ser­gueï Kry­lov est lau­réat du Concours Stra­di­va­ri de Cré­mone et du Concours Fritz Kreis­ler de Vienne en 2000. Niko­laj Szeps-Znai­der pour­suit le pro­gramme avec La Suite de la Belle au bois dor­mant, l’un des trois bal­lets du com­po­si­teur russe. Il en a sélec­tion­né les plus belles pages dans une suite d’orchestre emplie des rythmes de la danse, au sein de laquelle figure la célèbre Valse. Une musique de conte, un rêve roman­tique… qui invite à la danse. Un lan­ce­ment de sai­son qui rend heu­reux. Par la qua­li­té des musicien·nes, celle de la musique et la joie d’être ensemble pour par­ta­ger une heure et demie de pure beau­té.
ONL-crédit_Nicolas-Auproux-08

L’Orchestre Natio­nal de Lyon. © Nico­las Auproux

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