Laurent Merindol de Solidaires; Nicolas Benoit, secrétaire de l’UD CGT; Serge Ravel, secrétaire adjoint de l’UD UNSA; Christophe Dutheil, secrétaire régional de la CFDT;  et Serge Paillard, secrétaire académique de la FSU.

L’heure est à la mobilisation unitaire. Cinq organisations syndicales ont décidé d’agir ensemble pour contrecarrer les mensonges de l’extrême droite mais aussi pour mettre sur la table les revendications qu’il faut enfin satisfaire pour mettre fin à la crise sociale et démocratique du pays.

« Nous sommes engagés ensemble pour faire connaître notre appel intersyndical à faire barrage à l’extrême droite et faire valoir nos revendications communes sur les salaires, la justice fiscale, la relocalisation et la transformation de notre industrie… », explique Nicolas Benoit, secrétaire de l’union départementale CGT.

Les syndicats sont déterminés. CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires sont signataires d’une déclaration commune que ces cinq organisations vont diffuser dans toutes les entreprises.

Les promesses d’un Rassemblement national qui affiche une préoccupation sociale ? « La retraite à 60 ans, finalement ce sera pour plus tard, peut-être; le blocage des prix des produits de première nécessité… en fait non », relève Nicolas Benoit. Ce qui serait pour tout de suite en revanche, ce serait la limitation des droits et libertés, notamment syndicaux, ou la privatisation de l’audiovisuel public, à en croire les déclarations des dirigeants d’extrême droite. Serge Ravel, secrétaire adjoint de l’union départementale de l’UNSA, cite ainsi Louis Aliot, maire RN de Perpignan : « dans une déclaration à BFMTV, il a dit, je cite : « Les syndicats sont les croque-morts du monde économique et du travail, il ne servent à rien » ou encore Marion Maréchal qui veut « durcir le droit de grève », limiter les heures de délégation syndicale », bref, empêcher les syndicats de défendre les salariés.

Serge Paillard, secrétaire académique de la FSU, souligne combien « c’est le sens profond du métier de fonctionnaire que l’extrême droite veut remettre en cause en supprimant le principe de l’égalité des usagers pour trier en fonction d’une préférence nationale ». Ce qu’appuie Laurent Mérindol de Solidaires, en relevant que « l’exclusion des travailleurs immigrés, c’est une perte de richesses pour le pays et, plus largement, la remise en cause des droits des minorités aurait de lourdes conséquences ».

Points forts les 20 et 27 juin, le 22 à Vizille et Echirolles

Christophe Dutheil, secrétaire régional de la CFDT, estime quant à lui que « la démocratie est en danger » et qu’il faut « apaiser la colère sociale par l’écoute et le dialogue ; c’est lorsque la colère n’est plus régulée que montent les populisme » tout en soulignant qu’il faut « rappeler ce que font les néofascistes en Hongrie ou en Italie ».

Les syndicats vont s’engager dans la bataille selon leurs propres calendriers, tout en s’associant aux initiatives prises par d’autres organisations et associations, en fonction des agendas.

Deux temps forts de mobilisation sont actés, les 20 et 27 juin, avec des distributions de tracts et des prises de parole dans les entreprises. Ce qui n’empêche pas d’autres points de rencontre. C’est ainsi par exemple que le samedi 22 juin, un rassemblement aura lieu à 9 heures à Vizille et un autre à 14h au Village II d’Échirolles.

Quelques exemples parmi les nombreux rendez-vous de la République et de la démocratie fixés aux quatre coins du département.

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