Paracétamol. Le PCF se félicite du succès de la mobilisation
Par Luc Renaud
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Efferalgan et Doliprane, les marques des laboratoires UPSA et Sanofi qui commercialisent toutes deux une molécule active, le paracétamol. A ne pas confondre avec l’aspirine.
La fédération communiste de l’Isère se félicite d’un premier aboutissement, celui de l’engagement pris par Seqens d’ouvrir en 2023 une nouvelle usine sur la plateforme chimique de Roussillon pour y produire le principe actif du paracétamol. Cette production avait été délocalisée en Chine en 2008. On trouvera ci-après la déclaration du PCF.
« Depuis plusieurs décennies, de filialisations en délocalisations, de plans sociaux spéculatifs en démantèlements d’entreprises, notre industrie est saccagée par les logiques financières. En trois décennies, notre pays a perdu deux millions d’emplois industriels, et la part de l’industrie dans le PIB a diminué de moitié, de 22,3 % à 11,2 %.
Alors que notre pays dispose de savoir-faire inestimables, le capitalisme français a eu une politique particulièrement néfaste dans ce domaine, et nous sommes aujourd’hui parmi les lanternes rouges de l’Union Européenne.
Désindustrialisation : la crise sanitaire révèle les dangers
Au-delà du désastre social pour l’emploi et la vie des territoires, la crise sanitaire est venue démontrer l’absurdité et les dangers de cette politique du profit de court terme. L’un des exemples les plus flagrants aura été l’explosion des pénuries de médicaments. En 2016, 405 pénuries de médicaments ont été recensées, et ce chiffre explose en 2020 avec 2400 pénuries.
Cas emblématique, la production de paracétamol, dont la dernière usine située à Roussillon a été fermée en 2009. Cette perte de souveraineté productive s’est révélée dramatique face à l’épidémie de COVID-19.
Un projet porté par les salarié∙e∙s, et soutenu par les élu∙e∙s communistes
Dès septembre, face à la fermeture de Cerdia sous l’impulsion du fond vautour BlackStone, la CGT Chimie construisait un ambitieux projet de relocalisation de la production de paracétamol sur le site de Roussillon.
Les maires PCF du territoire, André Mondange (Péage de Roussillon) Gilles VIAL (Salaise-sur-Sanne), ont appuyé le projet, rapidement soutenu par les élu∙e∙s communistes départementaux et régionaux. A l’initiative de Cécile Cukierman, un vœu a ainsi été adopté par le conseil régional. Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a également interpellé le ministère suite à sa visite du 26 mai dernier.
La mobilisation paye !
Mardi soir, le groupe Seqens a annoncé la réouverture d’ici deux ans d’une unité de production, dans le cadre du plan de relance. La mobilisation collective est en passe de payer !
Aux côtés des syndicats et des élu∙e∙s locaux, les communistes seront vigilants à la réalisation de ce projet, sa pérennité et le bon usage des fonds publics alloués.
Ce sujet démontre que notre pays a besoin d’une politique de réindustrialisation ambitieuse, qui place les salarié∙e∙s au centre car ce sont eux qui connaissent le mieux les outils de production, eux qui ont porté les premiers ce projet de relocalisation et en ont démontré la viabilité ! »
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