Les transports en commun sont désormais gratuits pour plus du quart des Grenoblois.

La ville de Grenoble a annoncé la mise en place de la gratuité des transports en commun et de la location de vélo à partir de septembre 2024, pour les plus précaires, soit 47 000 Grenoblois. Faute d’accord avec le Smmag, seuls les habitants de la commune peuvent en bénéficier, en se faisant rembourser leur abonnement. Une première étape, salue la section Grenoble Meylan du PCF, qui milite maintenant pour la gratuité totale et son extension à l’ensemble de la métropole.

C’est « une victoire qui en appelle d’autres », pour la section Grenoble Meylan du PCF, qui « se félicite de la mise en œuvre partielle de la gratuité des transports en commun par la ville de Grenoble via le Centre communal d’action sociale ». La mesure, appliquée à partir de septembre 2024, concerne environ 47 000 Grenoblois, soit plus du quart des habitants de la ville, selon le CCAS.

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Les Grenoblois les plus précaires bénéficient des transports gratuits depuis début septembre, sur remboursement de leur abonnement.

Le sujet est un vieux serpent de mer du débat politique local, comme le rappelle le PCF, évoquant « le fruit d’une longue mobilisation militante et politique, initiée il y a plus de dix ans ». Une revendication qui figurait également parmi les promesses de campagne d’Éric Piolle en 2020, les communistes étant « à l’origine de [son] inscription dans le programme municipal », soulignent-ils.

Un quotient familial inférieur à 715 euros

La victoire de Grenoble en commun aux municipales 2020 n’avait pourtant pas suffi à la mettre en place. La compétence étant métropolitaine, l’échec de Yann Mongaburu, candidat soutenu par la majorité municipale, lors de l’élection à la présidence de Grenoble Alpes Métropole – prélude à plusieurs années d’intense rivalité à gauche – avait en effet donné un coup d’arrêt au projet de gratuité… Du moins provisoirement.

La ville a ainsi annoncé en 2023 l’instauration du dispositif, associé à son bouclier social et climatique, financé par la hausse de 25 % du taux de la taxe foncière. Après quelques péripéties et détails à régler, celui-ci est donc officiellement opérationnel depuis le mois de septembre 2024, mais avec un petit bémol. Car le Smmag, autorité régulatrice des transports, a refusé de participer, déclinant les sollicitations de la mairie.

Seuls les résidents grenoblois sont éligibles à ce stade.

Par conséquent, seuls les résidents grenoblois peuvent en bénéficier. Principal critère d’éligibilité, avoir un quotient familial inférieur à 715 euros. Sont également concernés les étudiants boursiers ainsi que les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME), de la complémentaire santé solidaire (CSS) et de l’allocation de solidarité spécifique (ASS).

Faute d’intervention du Smmag, les bénéficiaires doivent d’abord acheter leur abonnement (mensuel, trimestriel ou annuel) aux transports en commun ou à Mvélo+, avant de se faire rembourser les frais. Un dossier à remplir soit sur internet (grenoble.fr ou grenoble.iziici.fr), soit dans une maison des habitants. Le remboursement intervient dans un délai maximal de trois mois, via un virement bancaire du CCAS.

Bien qu’incomplète, la mesure constitue « une première étape bienvenue pour le pouvoir d’achat, la redistribution équitable des richesses et l’accompagnement nécessaire aux transitions écologistes », estime le PCF Grenoble. Investis au sein du collectif pour la gratuité des transports publics de l’agglomération grenobloise, les communistes restent néanmoins mobilisés pour « obtenir la généralisation de la gratuité totale dans la métropole grenobloise, à l’image de ce qui se pratique dans d’autres agglomérations comme celle de Montpellier ».

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