Isère : Amandine Germain (PS) se retire, Lyes Louffok candidat du NFP

Par Manuel Pavard

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La conseillère départementale PS Amandine Germain a décidé de jeter l'éponge pour « ne pas diviser la gauche ».
À l'issue d'une réunion du PS, mardi 5 novembre au soir, Amandine Germain a annoncé le retrait de sa candidature pour la législative partielle dans la première circonscription de l'Isère. Les socialistes se rangent ainsi derrière Lyes Louffok, investi par LFI et désormais seul candidat du Nouveau Front populaire.

La gauche par­ti­ra bien unie à la légis­la­tive par­tielle dans la pre­mière cir­cons­crip­tion de l’Isère, Lyes Louf­fok, inves­ti à l’origine par la France insou­mise, étant désor­mais le seul can­di­dat du NFP. Aman­dine Ger­main, dési­gnée le 17 octobre par la fédé­ra­tion de l’Isère du PS, a en effet annon­cé le retrait de sa can­di­da­ture, ce mer­cre­di 6 novembre. Une déci­sion prise à l’issue d’une réunion en visio tenue, la veille au soir, entre les mili­tants socia­listes isé­rois et les repré­sen­tants natio­naux du par­ti.

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Le mili­tant des droits de l’en­fant Lyes Louf­fok repré­sen­te­ra le NFP.

La conseillère dépar­te­men­tale a pré­ci­sé les rai­sons de ce choix, expli­quant se reti­rer « par esprit de res­pon­sa­bi­li­té, pour ne pas divi­ser la gauche ». Sans cacher une cer­taine décep­tion, elle n’en « [fait] pas une affaire per­son­nelle », assure-t-elle, tout en appor­tant son « sou­tien à Lyes Louf­fok », dont elle « res­pecte le par­cours et les enga­ge­ments ».

« L’intransigeance » de LFI

Aman­dine Ger­main a tou­te­fois glis­sé un petit tacle à son allié insou­mis dans son com­mu­ni­qué. « Je regrette la posi­tion de la France insou­mise d’imposer un can­di­dat sans écoute ni dis­cus­sion préa­lable et locale, tout comme l’intransigeance et les méthodes de l’appareil poli­tique LFI, qui m’inquiètent sérieu­se­ment pour l’avenir de l’union de la gauche », indique-t-elle.

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Aman­dine Ger­main avait été dési­gnée à la mi-octobre par les mili­tants PS isé­rois.

La démis­sion d’Hugo Pre­vost, accu­sé de vio­lences sexistes et sexuelles, avait ouvert une période d’incertitude à gauche. Des divi­sions étaient appa­rues après l’abandon de Lucie Cas­tets, qui avait fina­le­ment jeté l’éponge après avoir tenu la corde. La réunion ini­tiée par le PCF — en vue d’une can­di­da­ture unique — comme la ren­contre orga­ni­sée pour la venue à Gre­noble de Lyes Louf­fok n’avaient ain­si pas ras­sem­blé toutes les forces locales du NFP. Mais aujourd’hui, la cam­pagne peut véri­ta­ble­ment démar­rer à gauche.

Les autres candidats déclarés

Oli­vier Véran a annon­cé, mar­di 5 novembre, qu’il renon­çait à se pré­sen­ter, quatre mois après sa défaite face à Hugo Pre­vost. L’an­cien ministre et dépu­té laisse ain­si le champ libre, côté macro­niste, à sa sup­pléante Camille Gal­liard-Minier (dépu­tée de 2020 à 2022), laquelle a offi­cia­li­sé sa can­di­da­ture ce ven­dre­di 8 novembre. Autre can­di­dat décla­ré ce mar­di, l’a­vo­cat gre­no­blois et ex-pré­sident du Crif Her­vé Ger­bi, qui entend repré­sen­ter le « bloc cen­tral ». Citons éga­le­ment, à droite, Natha­lie Béran­ger (LR) et Alexandre Lacroix (UDR), et à l’autre bout de l’é­chi­quier poli­tique, Rémi Adam (Lutte ouvrière). Si la date du scru­tin n’est pas encore connue, celui-ci devrait se tenir à la mi-jan­vier 2025.
(Enca­dré mis à jour le 8 novembre 2024)

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