Transports. M Réso, un ticket unique pour la métropole grenobloise et le Grésivaudan
Par Manuel Pavard
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M Tag et M TouGo, réseaux de transports en commun respectifs de la métropole de Grenoble et du Grésivaudan, fusionnent à partir du lundi 2 septembre 2024 pour devenir M Réso. Désormais, les usagers pourront ainsi voyager avec un ticket unique entre les deux territoires.
Pour le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag) comme pour les usagers des transports en commun de la métropole grenobloise et du Grésivaudan, le changement est notable et particulièrement bienvenu. Pour voyager d’un territoire à l’autre, ces derniers devaient jusque-là se munir des titres de transport propres à chacun des deux réseaux, M Tag et TouGo. Mais depuis lundi 2 septembre 2024, tout est simplifié et harmonisé.M Tag et M TouGo ont en effet laissé la place à un réseau unifié baptisé M Réso. Désormais, les passagers peuvent circuler avec un ticket unique et une même tarification (abonnements, tickets à l’unité…) sur l’ensemble du territoire des deux intercommunalités. Objectif : faciliter les déplacements des nombreux habitants, notamment salariés, faisant quotidiennement la navette entre l’agglomération grenobloise et Crolles, Bernin ou d’autres communes.
Côté fréquentation, 85 millions de voyages ont été comptabilisés en cumulé sur M Tag et M TouGo en 2023. Le Smmag « vise les 91 millions de passagers » en 2025, a‑t-il annoncé lors de la présentation du nouveau réseau, le 11 juin 2024, à Montbonnot-Saint-Martin. Soit une hausse d’environ 7 % attendue en deux ans.
Le tram D prolongé et de nouvelles lignes Chrono
Pour cela, le lancement de M Réso, célébré par une journée de gratuité des transports lundi 2 septembre, s’accompagne « d’un renforcement de l’offre, avec des nouvelles lignes et une augmentation de la fréquence ou de l’amplitude horaire », indiquait Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, en juin dernier. Dès le 24 août, le tram D, restreint auparavant à quelques arrêts à Saint-Martin-d’Hères, entre le campus universitaire et des zones résidentielles, a ainsi été prolongé jusqu’à la gare de Grenoble.
De nouvelles lignes de bus ont ensuite vu le jour, depuis début septembre. Parmi elles, des bus Chrono, à l’instar du C8 (Victor-Hugo — Grand’Place — campus) — qui remplace l’ex-ligne 12 -, du C9 (Brignoud — Grenoble Verdun), du C10 (Crolles — campus — Échirolles) ou encore du C14 (Vif — Grenoble gare) qui succède à la 26. Sans oublier la création du Proximo 17 (Meylan — Corenc — Grenoble Verdun) ou du bus N93 entre Grenoble et Chamrousse.
D’autres lignes sont par ailleurs améliorées, avec davantage de courses et de correspondances ainsi qu’une amplitude élargie pour certaines d’entre elles. Citons notamment la ligne Proximo 80 (Crolles — Grenoble), qui circulera jusqu’à 22 heures, dimanche inclus, ou les bus 23 (Vizille — Uriage — domaine universitaire), 20 (Veurey — Fontaine), 35 (Pontcharra — Goncelin — Crolles), 84 (Le Touvet — Grenoble) et 36 (Allevard — Grenoble).
Des tarifs harmonisés, avec quelques augmentations
Concernant les tarifs, les principales évolutions étaient déjà appliquées depuis la réforme de février 2024. Une nouvelle grille tarifaire ayant permis d’augmenter le nombre de bénéficiaires de la tarification solidaire (de 2,50 à 19,70 euros par mois), passés de 112 000 à 130 000. Celle-ci est dorénavant « accessible pour toute personne ou famille dont le quotient familial Caf est inférieur ou égal à 900 euros », précise le Smmag.
Depuis le 2 septembre, la tarification, parfois légèrement différente entre M Tag et M TouGo, a par ailleurs été harmonisée. M Réso propose maintenant un tarif unique, fixé à 2 euros, pour tous les déplacements effectués sur les territoires de la métropole de Grenoble et du Grésivaudan. Quelques augmentations sont également à signaler. Exemple pour le carnet 10 voyages, qui passe de 15,70 à 16,70 euros.
Quid des prochaines étapes en matière de transports en commun ? Deux grands projets sont toujours dans les tuyaux : le métrocâble entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux et le Service express régional métropolitain (Serm), la fameux « RER grenoblois » réclamé par une large partie des élus locaux, tous bords confondus. Deux véritables serpents de mer du débat public grenoblois qui, pour des raisons diverses, sont aujourd’hui au point mort.