Villard-de-Lans. Le projet immobilier de Tony Parker est rejeté

Par Luc Renaud

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Donné par la mairie de Villard-de-Lans à la société de Tony Parker, le parking aérien P1 est censé accueillir le complexe touristique porté par l'ancien basketteur.
Le préfet coordonnateur du massif des Alpes a pris la décision de rejeter la demande de création du complexe immobilier que la société de Tony Parker voulait implanter dans la station de Villard-de-Lans. Un coup d’arrêt qui rebat les cartes du débat sur l’avenir du Vercors dans le contexte du réchauffement climatique.

Il fau­dra tout reprendre à zéro. Par arrê­té pris le 15 sep­tembre, le pré­fet de la région Provence-Ales-Côte‑d’Azur, coor­don­na­teur de mas­sif des Alpes a reje­té la demande d’autorisation de créa­tion d’une uni­té tou­ris­tique nou­velle struc­tu­rante à Vil­lard-de-Lans.

Ce pro­gramme immo­bi­lier, l’Ananda Resort ou plus sim­ple­ment le « pro­jet Par­ker », visait à la construc­tion de 17 597 mètres car­rés de sur­face de plan­cher, com­pre­nant 99 suites-appar­te­ments tou­ris­tiques pou­vant conte­nir jusqu’à 700 lits. L’opération pro­je­tée était loca­li­sée au bas du domaine skiable de Vil­lard-de-Lans/­Cor­ren­çon

Le pré­fet coor­don­na­teur a esti­mé le dimen­sion­ne­ment de l’opération « mani­fes­te­ment exces­sif au regard de l’offre actuelle et de l’équilibre en matière de res­sources natu­relles ». Il note en outre que « les ana­lyses actuel­le­ment dis­po­nibles ne per­mettent pas de dis­po­ser d’éléments pro­bants, com­plets et suf­fi­sam­ment conso­li­dés pour éva­luer de manière fiable les effets et les impacts envi­ron­ne­men­taux, sociaux et éco­no­miques de cette uni­té tou­ris­tique nou­velle struc­tu­rante ».

Cette déci­sion de rejet de la demande dépo­sée par la com­mu­nau­té de com­munes du mas­sif du Ver­cors a été prise après avis for­mu­lés par les ser­vices de l’État et par les per­sonnes publiques asso­ciées, dont la mis­sion régio­nale Auvergne-Rhône-Alpes de l’autorité envi­ron­ne­men­tale, le conseil scien­ti­fique du parc natu­rel régio­nal du Ver­cors et la com­mis­sion espaces et urba­nisme du comi­té de mas­sif des Alpes. Le pré­fet indique avoir éga­le­ment pris en compte le bilan de la par­ti­ci­pa­tion du public orga­ni­sée du 31 mars au 30 avril 2025.

Un nouveau dossier pourra être déposé

Le rejet de cette demande d’autorisation vient clore – pro­vi­soi­re­ment ? – les débats qui divisent le Ver­cors depuis le rachat de la sta­tion par la socié­té de Tony Par­ker et la com­mu­ni­ca­tion de son pro­jet immo­bi­lier en 2019. De nom­breuses asso­cia­tions et col­lec­tifs, comme Ver­cors citoyens ont fait part de leur oppo­si­tion à ce com­plexe tou­ris­tique, ain­si que la com­mis­sion mon­tagne du PCF, entre autres.

Il appar­tient désor­mais à la com­mu­nau­té de com­munes et au pro­mo­teur d’élaborer un dos­sier qui devra pré­sen­ter « un pro­jet rema­nié et amé­lio­ré, tenant compte des dif­fé­rents avis et ana­lyses expri­més » s’il veut pou­voir pré­tendre à une auto­ri­sa­tion déli­vrée dans le cadre de la pro­cé­dure pré­vue par la loi mon­tagne.

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