Isère. Lucie Castets sera-t-elle la candidate du NFP, après la démission d’Hugo Prevost ?

Par Manuel Pavard

/

Image principale
Lucie Castets est candidate à la candidature pour la législative partielle en Isère. © Tomkiou, CC0, via Wikimedia Commons

Depuis l’annonce de la démission d’Hugo Prevost, ce mercredi 9 octobre, les spéculations vont bon train sur l’identité de la personne qui représentera le Nouveau Front populaire pour la législative partielle dans la première circonscription de l’Isère. Parmi les noms cités, celui de Lucie Castets. Une option de plus en plus crédible, son équipe ayant proposé sa candidature. Laquelle serait accueillie positivement par les militants de gauche locaux.

À défaut de Mati­gnon, Lucie Cas­tets va-t-elle rebon­dir en Isère ? Son nom a été en tout cas l’un des pre­miers sor­tis du cha­peau après l’annonce de la démis­sion d’Hugo Pre­vost, ce mer­cre­di 9 octobre au soir. Exclu la veille du groupe par­le­men­taire LFI, le dépu­té de la pre­mière cir­cons­crip­tion de l’Isère a choi­si de jeter l’éponge, face aux accu­sa­tions de vio­lences sexistes et sexuelles por­tées à son encontre. Une déci­sion entraî­nant la tenue d’une légis­la­tive par­tielle dans les trois mois.

Lucie-Castets-4/

Pour beau­coup, Lucie Cas­tets semble la plus apte à battre Oli­vier Véran. © Tom­kiou, CC0, via Wiki­me­dia Com­mons

L’ancienne pos­tu­lante au poste de Pre­mière ministre et ex-direc­trice des finances à la mai­rie de Paris s’étant décla­rée en recherche d’emploi, il n’était pas sur­pre­nant que cer­tains pensent à elle pour por­ter les cou­leurs du Nou­veau Front popu­laire. Mais d’après dif­fé­rentes sources, ce serait bien plus qu’une rumeur. « Le nom de Lucie Cas­tets cir­cule et est en dis­cus­sion entre les par­tis. C’est même son équipe qui a pro­po­sé qu’elle soit can­di­date », confirme ain­si Jéré­mie Gio­no, secré­taire dépar­te­men­tal du PCF.

La balle dans le camp de la France insou­mise

Par­mi les citoyens impli­qués dans la cam­pagne du NFP dans cette cir­cons­crip­tion, « les gens sont plu­tôt favo­rables et enthou­siastes à cette idée », glisse un autre mili­tant de gauche, sous cou­vert d’anonymat. Idem au sein des par­tis. Si tous attendent les déci­sions de leurs ins­tances natio­nales, la majo­ri­té des mili­tants com­mu­nistes et éco­lo­gistes locaux « accueillent posi­ti­ve­ment » cette can­di­da­ture poten­tielle. Quant au PS Isère, celui-ci ne s’opposerait pas à une démarche uni­taire, même si cer­tains socia­listes penchent plu­tôt pour la conseillère dépar­te­men­tale Aman­dine Ger­main.

« La ques­tion main­te­nant, c’est “que va dire la France insou­mise ?” », expose Jéré­mie Gio­no. De fait, la balle est désor­mais clai­re­ment dans le camp de la direc­tion natio­nale de LFI. Il y a en effet trois légis­la­tives par­tielles à venir : dans les Hauts-de-Seine pour suc­cé­der à Sté­phane Séjour­né, nom­mé com­mis­saire euro­péen ; dans les Ardennes où le dépu­té RN Fla­vien Ter­met démis­sionne ; et donc en Isère. Les can­di­dats NFP étant issus res­pec­ti­ve­ment d’EELV et du PS pour les deux pre­mières, LFI devrait mener la danse pour la troi­sième.

C’est d’ailleurs la posi­tion affi­chée par les insou­mis, qui appellent à res­pec­ter les accords conclus avant les der­nières légis­la­tives. Dans ce cas de figure, ce serait alors à eux de choi­sir, estiment-ils. Avec un sérieux bémol tou­te­fois : s’op­po­ser à une can­di­da­ture de Lucie Cas­tets don­ne­rait le mau­vais rôle à la direc­tion du mou­ve­ment, de sur­croît dans une cir­cons­crip­tion où la vic­toire est loin d’être acquise face à Oli­vier Véran.

Lucie Cas­tets, « sym­bole de l’u­nion »

Beau­coup insistent ain­si sur ce point, sou­li­gnant que Lucie Cas­tets coche en appa­rence presque toutes les cases pour un tel scru­tin : une femme — choix émi­nem­ment sym­bo­lique après la démis­sion d’un dépu­té accu­sé de vio­lences sexistes et sexuelles -, une sta­ture natio­nale et une image de trait d’union entre les dif­fé­rentes com­po­santes du Nou­veau Front popu­laire.

Jéré­mie Gio­no ne dit pas autre chose. « Si l’opportunité d’avoir une figure de cette enver­gure se concré­ti­sait, ce serait l’une des meilleures options pour gar­der la cir­cons­crip­tion à gauche », estime-t-il. « C’est le sym­bole de l’union ! »

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *