Fontaine. Une exposition de Pascale Parrein en hommage à Louis Armstrong au Vog

Par Edouard Schoene

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Les dessins et gravures de Pascale Parrein sont exposés au Vog, à Fontaine, jusqu’au 12 octobre 2024.

Une riche exposition d’œuvres de Pascale Parrein, intitulée « What a wonderful world », est présentée au Vog, espace municipal d’art contemporain de Fontaine, jusqu’au 12 octobre. Le thème ? Louis Armstrong. Les gravures et dessins, fixes et animés, de l’artiste racontent ainsi l’Amérique du XXe siècle et la vie du légendaire musicien de jazz afro-américain.

C’est une artiste à la fois locale et renom­mée qu’accueille le centre d’art contem­po­rain fon­tai­nois Le Vog, jusqu’au 12 octobre. Nor­mande d’origine et Isé­roise d’adoption, Pas­cale Par­rein, qui réside à Fon­taine depuis vingt ans, a expo­sé dans plu­sieurs lieux euro­péens. Éga­le­ment ingé­nieure, elle mène de front ses deux car­rières, scien­ti­fique et artis­tique. Ses œuvres reflètent par­fai­te­ment sa pas­sion pour la nature et la tech­nique, aujourd’hui la musique, l’homme et son envi­ron­ne­ment urbain, à l’image de cette expo­si­tion de grande qua­li­té esthé­tique et tech­nique évo­quant la vie de Louis Arm­strong et son uni­vers. Si cer­taines sont anté­rieures ou pos­té­rieures, une par­tie des œuvres expo­sées — des­sins, gra­vures (ins­pi­rées notam­ment de pho­tos de Gor­don Parks), pein­tures et vidéos — sont issues d’un spec­tacle conçu avec le trio de jazz José­phine, pré­sen­té à La Source.
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« Jeu », des­sin réa­li­sé à l’encre, fusain et aqua­relle. © Pas­cale Par­rein / VOG

« What a won­der­ful world », titre évo­ca­teur et iro­nique Ce pro­jet était « un hom­mage à l’un des musi­ciens les plus impor­tants du XXe siècle. Louis Arm­strong, l’homme qui a tout joué ; Louis Arm­strong, le jeune musi­cien géné­reux et fou­gueux qui a fait d’un folk­lore afro-amé­ri­cain un cou­rant musi­cal popu­laire et uni­ver­sel ; Louis Arm­strong, l’homme qui incarne une cer­taine image de la liber­té musi­cale en déve­lop­pant l’improvisation et le scat », a expli­qué Pas­cale Par­rein en com­men­tant son tra­vail, le 13 sep­tembre, au Vog, devant une ving­taine de visi­teurs. L’exposition retrace ain­si l’incroyable par­cours de l’iconique musi­cien et chan­teur de jazz, tout en racon­tant l’Amérique ségré­ga­tion­niste de l’époque. Son titre, « What a won­der­ful world », réfé­rence à la chan­son épo­nyme de Louis Arm­strong, est, à cet égard, par­ti­cu­liè­re­ment évo­ca­teur et assez iro­nique. En ces temps dou­lou­reux, dif­fi­cile en effet de par­ler d’un « monde mer­veilleux », a sou­li­gné l’artiste.
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L’ar­tiste Pas­cale Par­rein au Vog, à Fon­taine.

Pas­cale Par­rein a alors rap­pe­lé le contexte dans lequel a été com­po­sée la célèbre chan­son : « On est dans les années 70 aux États-Unis, peu de temps avant sa mort, en pleine guerre du Viet­nam, alors que les luttes pour les droits civiques com­mencent à peine à por­ter leurs fruits. » Voi­ci d’ailleurs com­ment Louis Arm­strong intro­dui­sait cet opus : « Dis Louis, qu’est ce que cela signi­fie aujourd’hui ‘’quel monde magni­fique’’ ? Que dis tu de ces guerres par­tout dans le monde ? Peut on trou­ver cela magni­fique ? Et que dis tu de la faim et de la pol­lu­tion ? Ce n’est pas ter­rible non plus. Mais écou­tez le vieux Louis quelques ins­tants. Il me semble que le monde n’est pas si mal, il res­semble à ce que nous fai­sons de lui. Tout ce que je dis est que cela pour­rait être un monde magni­fique si on lui don­nait la chance de l’être. L’amour, bien sûr l’amour. C’est le secret, beau­coup d’amour résou­drait bien des pro­blèmes. Ain­si ce monde serait génial. C’est tout ce que ce vieux Louis conti­nue de dire ! »
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Les oeuvres de Pas­cale Par­rein mêlent figu­ra­tion et abs­trait. © Pas­cale Par­rein / VOG

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