Les dessins et gravures de Pascale Parrein sont exposés au Vog, à Fontaine, jusqu’au 12 octobre 2024.

Une riche exposition d’œuvres de Pascale Parrein, intitulée « What a wonderful world« , est présentée au Vog, espace municipal d’art contemporain de Fontaine, jusqu’au 12 octobre. Le thème ? Louis Armstrong. Les gravures et dessins, fixes et animés, de l’artiste racontent ainsi l’Amérique du XXe siècle et la vie du légendaire musicien de jazz afro-américain.

C’est une artiste à la fois locale et renommée qu’accueille le centre d’art contemporain fontainois Le Vog, jusqu’au 12 octobre. Normande d’origine et Iséroise d’adoption, Pascale Parrein, qui réside à Fontaine depuis vingt ans, a exposé dans plusieurs lieux européens. Également ingénieure, elle mène de front ses deux carrières, scientifique et artistique.

Ses œuvres reflètent parfaitement sa passion pour la nature et la technique, aujourd’hui la musique, l’homme et son environnement urbain, à l’image de cette exposition de grande qualité esthétique et technique évoquant la vie de Louis Armstrong et son univers. Si certaines sont antérieures ou postérieures, une partie des œuvres exposées – dessins, gravures (inspirées notamment de photos de Gordon Parks), peintures et vidéos – sont issues d’un spectacle conçu avec le trio de jazz Joséphine, présenté à La Source.

« Jeu », dessin réalisé à l’encre, fusain et aquarelle.
© Pascale Parrein / VOG

« What a wonderful world », titre évocateur et ironique

Ce projet était « un hommage à l’un des musiciens les plus importants du XXe siècle. Louis Armstrong, l’homme qui a tout joué ; Louis Armstrong, le jeune musicien généreux et fougueux qui a fait d’un folklore afro-américain un courant musical populaire et universel ; Louis Armstrong, l’homme qui incarne une certaine image de la liberté musicale en développant l’improvisation et le scat », a expliqué Pascale Parrein en commentant son travail, le 13 septembre, au Vog, devant une vingtaine de visiteurs.

L’exposition retrace ainsi l’incroyable parcours de l’iconique musicien et chanteur de jazz, tout en racontant l’Amérique ségrégationniste de l’époque. Son titre, « What a wonderful world », référence à la chanson éponyme de Louis Armstrong, est, à cet égard, particulièrement évocateur et assez ironique. En ces temps douloureux, difficile en effet de parler d’un « monde merveilleux », a souligné l’artiste.

L’artiste Pascale Parrein au Vog, à Fontaine.

Pascale Parrein a alors rappelé le contexte dans lequel a été composée la célèbre chanson : « On est dans les années 70 aux États-Unis, peu de temps avant sa mort, en pleine guerre du Vietnam, alors que les luttes pour les droits civiques commencent à peine à porter leurs fruits. »

Voici d’ailleurs comment Louis Armstrong introduisait cet opus : « Dis Louis, qu’est ce que cela signifie aujourd’hui ‘’quel monde magnifique’’ ? Que dis tu de ces guerres partout dans le monde ? Peut on trouver cela magnifique ? Et que dis tu de la faim et de la pollution ? Ce n’est pas terrible non plus. Mais écoutez le vieux Louis quelques instants. Il me semble que le monde n’est pas si mal, il ressemble à ce que nous faisons de lui. Tout ce que je dis est que cela pourrait être un monde magnifique si on lui donnait la chance de l’être. L’amour, bien sûr l’amour. C’est le secret, beaucoup d’amour résoudrait bien des problèmes. Ainsi ce monde serait génial. C’est tout ce que ce vieux Louis continue de dire ! »

Les oeuvres de Pascale Parrein mêlent figuration et abstrait.
© Pascale Parrein / VOG

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