François Germain, artiste et scénographe

Par Edouard Schoene

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François Germain présente l’un de ses projets.

François Germain, initiateur de la biennale d’art contemporain de Voiron, présentait dimanche 31 octobre son métier de scénographe d’expositions. Cette rencontre se plaçait dans le cadre de la 4e biennale d’art contemporain (Voiron) dont le titre est «  se souvenir d’où l’on vient ».

Ce fut une occasion rare pour que les quelques passionnés d’art contemporain présents ce dimanche, puissent découvrir en quoi consiste sur le plan artistique et technique, la scénographie d’une exposition. Souvent, trop souvent dans les lieux d’exposition, dans nos villes et villages de France, les salles ne disposent ni de moyens d’accrochage de tableaux, ni d’éclairage adaptés, encore moins d’un professionnel pour mettre en scène les œuvres présentées.

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La biennale d’art contemporain de Voiron.

Au cours de sa carrière, François Germain a eu l’occasion d’organiser des journées d’exposition dans le domaine des arts décoratifs, dans divers lieux, parfois immenses (le CNIT à Paris) ou difficiles à exploiter. Très vite est né pour lui la notion « d’espace symbolique ». Il fallait inventer un espace de mise en valeur de l’œuvre conçue par l’artiste.

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François Germain.

Lorsqu’il y a plus de huit ans , François Germain, artiste, découvre le lieu qui deviendra la « TEC » , il est persuadé que ce sera être un bel espace d’expositions. « J’ai voulu « faire exposition ». Pour l’inauguration en 2013, j’ai choisi des artistes qui produisaient des meubles pour construire l’exposition « meubles pour l’esprit ». Ce fut un aimable fouillis. Pour la seconde exposition, j’en ai tiré les enseignements. Je suis parvenu à réaliser une vraie exposition d’artiste, avec un nombre réduit d’œuvres qui avaient chacune leur place. Pour la 3e exposition j’ai présenté mes œuvres « la mangrove givrée ». L’espace a été totalement créé, à partir de toiles tendues, pour accueillir les œuvres. Ainsi le lieu, ce hangar était totalement oublié. »

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Sculptures de Jean Michel Moraud à la 4e biennale.

De quelle manière faire une exposition, lorsque l’artiste a été choisi ?
 « J’accueille l’artiste et tente de découvrir ce que l’artiste a comme vision de son exposition. Je dois avoir un regard extérieur. Je ne dois pas m’investir émotionnellement. Dans un premier temps j’observe l’artiste, comme il emmène ses œuvres, où il imagine les placer, comment il les mettra en valeur. Puis à un moment donné il y a un parti pris à prendre. On en discute avec l’artiste. Les artistes ne sont pas toujours les plus objectifs sur leur travail. Il faut valoriser les œuvres. Et j’explique que « choisir c’est renoncer ». J’interroge « qu’est ce que tu as envie de montrer ? ». A vouloir montrer trop d’œuvres, tout s’affaiblit »

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Une maquette réalisée pour un projet à Saint-Martin-d’Hères.

François Germain projette des diapositives d’expositions et les commente, soulignant telle exposition où le mobilier support de sculptures est beaucoup trop présent, l’éclairage agressif et pas assez discret,… il commente l’installation de l’œuvre de Philippe Cognée, aux archives départementales de l’Isère, récemment inaugurées, installation technique pour laquelle il est intervenu.

Pour certaines expositions, ce fut le cas de son exposition « blanc comme neige » à l’espace Vallès (St Martin d’Hères) au printemps dernier, il réalise une maquette. Le public est parti passionné après avoir pu observer le dossier de présentation d’une œuvre de François Germain, dans le cadre d’un appel à projet national du ministère de la Culture, pour l’abbaye de la Sauve-Majeure et visité l’exposition en cours, commentée par son « metteur en scène ».

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Présentation du projet de l’Abbaye Sauve-Majeure.

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