Roussillon. Les communistes condamnent les dégradations racistes visant la mosquée

Par daniel Oriol

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La mosquée de Roussillon vue depuis la rue. © Google Street View
La mosquée de Roussillon (Isère) a subi des dégradations racistes et islamophobes dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin : porte vandalisée, mobilier renversé, tracts et affiches avec des slogans d'extrême droite collés sur les murs... Les communistes ont réagi (d'abord la section locale du PCF, puis la fédération départementale et les JC Isère) en condamnant vivement cet acte, tout en pointant le climat haineux qui cible les musulmans.

PCF et JC réclament « un sursaut républicain » (MAJ 03/07/2025)

Dans un com­mu­ni­qué com­mun daté du mer­cre­di 2 juillet, la fédé­ra­tion de l’I­sère du PCF et les JC Isère condamnent ce nou­vel épi­sode de « vio­lence raciste » sur­ve­nant « après le meurtre d’A­bou­ba­kar Cis­sé le 25 avril, après l’at­taque d’une mos­quée à Alès le 9 juin ». Et d’ap­pe­ler à « un sur­saut répu­bli­cain » face à ces « actes inqua­li­fiables ».

Les com­mu­nistes pointent en outre très clai­re­ment « la res­pon­sa­bi­li­té de tous ceux qui entre­tiennent un cli­mat de haine per­ma­nent à l’en­contre des musul­mans ». Ils font ain­si de cette série de vio­lences « le fruit pour­ri d’un cli­mat poli­tique mal­sain ». Lequel voit « une par­tie de la popu­la­tion dési­gnée comme bouc émis­saire par poli­tiques et médias d’ex­trême droite et de droite radi­ca­li­sée ».

Le PCF Isère comme les JC Isère affichent leur totale « soli­da­ri­té » avec les musul­mans et plus lar­ge­ment toutes les vic­times du racisme. Un « poi­son » que les com­mu­nistes com­bat­tront « tou­jours en pre­mière ligne ».

Pour eux, « ceux qui poussent les feux de l’af­fron­te­ment iden­ti­taire ne servent qu’un seul agen­da : divi­ser le peuple de France pour pré­ser­ver son exploi­ta­tion tou­jours plus dure au pro­fit d’une classe finan­cière sans scru­pules. »

[Mise à jour du jeu­di 3 juillet 2025]

Les com­mu­nistes « condamnent sans réserve les dégra­da­tions à carac­tère raciste com­mises à la mos­quée de Rous­sillon ce same­di 28 juin », aux alen­tours de 5h du matin. Par ailleurs, ils « assurent de tout leur sou­tien la com­mu­nau­té musul­mane et res­tent dis­po­nibles pour toute action d’indignation publique ».

La porte d’en­trée de la mos­quée après les dégra­da­tions. © Page Face­book de la Grande Mos­quée de Paris

La sec­tion PCF de Rous­sillon relie cet acte au cli­mat isla­mo­phobe et raciste actuel­le­ment entre­te­nu par cer­tains cou­rants poli­tiques. « Mal­heu­reu­se­ment, les idées les plus réac­tion­naires, déve­lop­pées par la droite et l’extrême droite, ne peuvent qu’encourager ce type de com­por­te­ment de la part de ceux qui pointent les autres et leur pra­tique reli­gieuse comme un dan­ger pour notre pays », dénoncent ain­si les com­mu­nistes.

Les sti­ckers retrou­vés sur les lieux ne laissent aucun doute sur l’i­déo­lo­gie poli­tique des auteurs. © Page Face­book de la Grande Mos­quée de Paris

Et ceux-ci de conclure : « Nous conti­nuons, nous com­mu­nistes, de croire que la dif­fé­rence n’est pas un han­di­cap mais une richesse et que cha­cun, quels que soient sa reli­gion, sa cou­leur de peau, son sexe, doit avoir les mêmes droits, en par­ti­cu­lier le droit à sa pra­tique reli­gieuse dans la séré­ni­té, en réfé­rence à notre consti­tu­tion. »

Selon la muni­ci­pa­li­té de Rous­sillon, citée par Ici Isère, les quatre cas­seurs, cagou­lés et munis de battes, auraient été sur­pris par l’ar­ri­vée du gar­dien de la mos­quée, avant de prendre la fuite à bord d’une voi­ture qui les atten­dait à proxi­mi­té. L’as­so­cia­tion de la mos­quée de Rous­sillon a dépo­sé plainte tan­dis que les gen­darmes ont ouvert une enquête.

Du mobi­lier a éga­le­ment été ren­ver­sé. © Page Face­book de la Grande Mos­quée de Paris

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