Voiron. Les urgences de l’hôpital fermées la nuit, Sandrine Nosbé interpelle la directrice et le ministre

Par Manuel Pavard

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Les urgences de l'hôpital de Voiron ne sont ouvertes que de 8h à 18h depuis le 3 mars 2025.
Face à la pénurie de médecins urgentistes, les urgences de l'hôpital de Voiron sont désormais fermées la nuit, depuis ce lundi 3 mars. Dénonçant le désengagement de l'Etat, la députée de l'Isère Sandrine Nosbé (LFI / NFP) a écrit à la directrice et au ministre de la Santé, demandant la mise en œuvre d'actions "dans les plus brefs délais".

L’in­for­ma­tion a été annon­cée, lun­di 3 mars au soir, via un com­mu­ni­qué du CHU Gre­noble Alpes — dont dépend l’hô­pi­tal de Voi­ron. L’é­ta­blis­se­ment adopte un fonc­tion­ne­ment encore plus dégra­dé pour ses urgences, qui ne sont plus ouvertes que de 8h à 18h, du lun­di au dimanche, depuis ce lun­di. Le ser­vice est ain­si fer­mé toutes les nuits jus­qu’à nou­vel ordre, aucune nou­velle admis­sion de patient n’é­tant auto­ri­sée après 18h. En cause, la pénu­rie de méde­cins urgen­tistes.

Les urgences de l’hô­pi­tal de Voi­ron fonc­tion­naient déjà de manière dégra­dée depuis 2021.

San­drine Nos­bé, dépu­tée LFI et NFP de la 9e cir­cons­crip­tion de l’I­sère, exprime, dans un com­mu­ni­qué daté du 3 mars, son « pro­fond désar­roi » face à cette déci­sion. Laquelle sur­vient « après de mul­tiples coupes dans le per­son­nel de l’hô­pi­tal », venant ain­si « ache­ver une poli­tique de désen­ga­ge­ment de l’É­tat dans l’offre de soins d’une cir­cons­crip­tion qui dénombre pas moins de 115 000 habi­tants », déplore-t-elle. Et ce, alors « l’hô­pi­tal de Voi­ron est le seul centre médi­cal à assu­rer les urgences » dans ce ter­ri­toire.

« Le recrutement de personnel supplémentaire s’impose »

En cas de pro­blème de san­té, le CHU recom­mande aux patients de contac­ter leur méde­cin trai­tant ou un dis­po­si­tif de per­ma­nence de soins. Cette situa­tion n’est « pas accep­table » pour l’ac­cueil du public, estime San­drine Nos­bé. « Le recours aux urgen­tistes volon­taires du SAU Nord et du Smur de Voi­ron n’est pas une solu­tion pérenne », sou­ligne-t-elle éga­le­ment, appe­lant au « recru­te­ment de per­son­nel sup­plé­men­taire ». Une option qui « s’im­pose incon­tes­ta­ble­ment ».

La dépu­tée San­drine Nos­bé lors d’un trac­tage au mar­ché de l’Es­ta­cade pour la légis­la­tive par­tielle dans la 1ère cir­cons­crip­tion de l’I­sère.

La dépu­tée insou­mise a donc adres­sé un cour­rier à la direc­trice de l’hô­pi­tal de Voi­ron et au ministre de la San­té (et ancien dépu­té de l’I­sère) Yan­nick Neu­der. San­drine Nos­bé exige que « des actions soient mises en œuvre dans les plus brefs délais afin d’ac­cueillir les usa­gers dans des condi­tions décentes ». Ceci, au quo­ti­dien, « de jour comme de nuit ».

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