Un bureau d’embauche à l’hôpital. Une action du syndicat CGT du CHU en mars 2021.
Les hospitaliers ont rédigé une lettre ouverte à la population pour lui demander son aide. Une pétition a été mise en ligne pour permettre à chacun de manifester son soutien à des personnels soignants qui demandent les moyens de pouvoir soigner dans des conditions acceptables.
« Pourquoi parle-t-on de perte de chance et de mise en danger des personnes ? » L’interrogation figure dans une lettre ouverte adressée à la population. Elle émane des personnels du CHU de Grenoble et de leur intersyndicale, à l’issue de la réunion d’une assemblée générale le 22 novembre. Lettre ouverte assortie d’une pétition en ligne et d’un préavis de grève déposé sans date de fin.
Les personnels décrivent plusieurs causes à cette « perte de chance ». Le nombre de lits fermés, par exemple, 230 dans les hôpitaux du Chuga (les hôpitaux grenoblois et de Voiron) par manque de personnel. « C’est la principale cause de la stagnation des patients aux urgences », disent-ils.
Mais là n’est pas l’unique raison de la situation critique actuelle. Ils notent également la difficulté à consulter un médecin en ville, ce qui accroît le recours aux urgences. Ou encore les pénuries de certains médicaments. Le manque de places en soins de suite après un passage dans un service hospitalier… « La dégradation de la qualité des soins est inédite, générale, et touche désormais même les enfants. »
« Qui n’aura jamais besoin du CHU ? »
Face à ces réalités, les personnels constatent que « la seule réponse du gouvernement est de continuer à diminuer le budget de la sécurité sociale et de l’hôpital ».
Et c’est la raison d’être de cette pétition en ligne et de cette lettre ouverte : « l’ensemble du personnel hospitalier du CHU Grenoble Alpes (site CHU nord, site CHU sud, site Voiron, hôpital couple enfant et le Samu) ne peut plus cautionner la mise en danger des patients, c’est-à-dire : vous ! et sollicite votre aide et votre mobilisation massive ».
Avec un objectif, obtenir « les moyens humains et matériels adaptés aux besoins réels de chaque service hospitalier pour garantir la qualité de votre accueil et de votre prise en charge dans les conditions de sécurité requises par la loi ».
Et les personnels des hôpitaux grenoblois et voironnais posent une question : « Qui n’a jamais eu ou n’aura jamais besoin du CHU ? »
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