Les faits se sont produits sur le boulevard Jean-Pain, vers 7h30, ce dimanche 8 septembre.
Un agent de la ville de Grenoble a reçu deux balles dans le thorax, tirées par un automobiliste qu’il tentait d’empêcher de fuir, à la suite d’un accident survenu devant l’hôtel de ville, ce dimanche 8 septembre au matin. Grièvement blessé, Lilian Dejean, père de famille de 49 ans, employé au service propreté urbaine et élu CGT, n’a pas survécu. Ses collègues et camarades sont sous le choc.
La triste nouvelle a été annoncée par le procureur de la République Éric Vaillant en début d’après-midi, ce dimanche 7 septembre. Transporté au CHU Grenoble Alpes, le matin même, avec un pronostic vital engagé, après avoir reçu deux balles dans le thorax, Lilian Dejean, agent du service de propreté urbaine de la ville de Grenoble, a succombé à ses blessures.
Les faits se sont produits vers 7h30, sur le boulevard Jean-Pain, à proximité de l’hôtel de ville, où une Audi RS3 avec une plaque d’immatriculation polonaise, circulant en direction de Meylan, a violemment percuté une Peugeot 308. Présent sur les lieux de l’accident, l’agent municipal, alors en exercice, a tenté d’intervenir et de venir en aide aux personnes accidentées. Selon le magistrat, il aurait également cherché à empêcher l’automobiliste responsable de la collision de s’enfuir.
La victime était agent au service de la propreté urbaine de la ville de Grenoble et représentant CGT.
Mais l’individu a alors tiré à deux reprises sur l’employé communal. Atteinte de deux balles, la victime a été prise en charge par les secours dans un état critique et conduite à l’hôpital. Le parquet a fait part de son décès peu après 14h. Activement recherché depuis, le tireur a, lui, pris la fuite à pied, abandonnant sa voiture. La conductrice de la Peugeot 308, profondément choquée, fait quant à elle l’objet de six jours d’ITT, mais ses jours ne sont pas en danger, d’après Éric Vaillant.
« Un acte inqualifiable », s’indigne le PCF Isère
Âgé de 49 ans, Lilian Dejean était père de deux enfants. Représentant syndical CGT à la ville de Grenoble, il exerçait au sein du service de la propreté urbaine depuis de longues années. La mort de cet agent très apprécié a provoqué une vive émotion, créant une onde de choc chez ses collègues et camarades, et plus globalement pour l’ensemble du personnel municipal.
« Nous perdons un camarade… C’est horrible ! », s’émeut l’union locale CGT Grand Grenoble. « Toutes nos pensées vont aux proches de Lilian, ses collègues de travail et camarades de luttes », ajoute le syndicat, sur les réseaux sociaux. L’union départementale CGT adresse elle aussi « toutes [ses] condoléances » à l’ensemble des proches de la victime.
Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF, a également réagi. « Les communistes de l’Isère apportent tout leur soutien à la famille et aux proches du fonctionnaire territorial grenoblois assassiné ce week-end, ainsi qu’à l’ensemble des agents de la ville de Grenoble », assure-t-il dans un communiqué, dénonçant « un acte inqualifiable à l’encontre d’un homme, agent du service public, qui cherchait à porter secours aux victimes d’un accident ». Pour lui, « plus que jamais, l’État doit se donner les moyens de lutter sérieusement contre les trafics d’armes qui entraînent ces drames ».
Une cellule de soutien psychologique pour les agents
« Nous sommes en deuil », affirme de son côté Éric Piolle, sur les réseaux sociaux. « La ville de Grenoble ouvrira demain une cellule de soutien psychologique », indique le maire, qui a rencontré les collègues de la victime, avec les élus et la direction générale. « Un temps de recueillement aura lieu demain, lundi 9 septembre, à 14h derrière l’hôtel de ville », a également annoncé l’édile dans un communiqué diffusé ce dimanche, en fin d’après-midi.
« Le parquet a saisi de l’enquête les policiers du Service local de police judiciaire (SLPJ) de Grenoble, qui recherchent activement le tireur », précise le procureur de la République.
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