Rassemblement devant la préfecture de l’Isère.
Un rassemblement de soutien a eu lieu devant la préfecture de l’Isère. La solidarité s’organise autour des femmes de ménage en grève contre des mutations arbitraires.
« Nous ne sommes pas des pions. » Abla Senoussi, du syndicat CGT du nettoyage, prenait la parole ce jeudi 14 mars devant le préfecture de l’Isère. Un rassemblement y était organisé par les salariées d’Elior-Derichebourg, en grève depuis le 23 février. En cause, un projet de restructuration qui supprime douze postes avec des mutations imposées dans des Ephad et des établissements hospitaliers.
Ces femmes de ménages travaillaient jusqu’alors dans des locaux de services de l’État comme la préfecture, le tribunal administratif ou l’inspection du travail. Un redéploiement synonyme de surcharge de travail dans ces locaux, mais aussi de conditions de vie et de travail dégradées pour les salariées mutées. « Les horaires dans les Ehpad ne correspondent pas et, à 55 ans, ce n’est pas le même travail qu’on veut nous imposer », soulignait Abla Senoussi.
Abla Senoussi.
Les salariées demandent le retrait du projet, l’abandon des sanctions, une prime de reprise compte tenu de la charge supplémentaire lorsqu’il faudra revenir dans des locaux restés sans entretien pendant plusieurs semaines et le paiement des jours de grève. « Nous n’avons rien à perdre », rappelle Abla Senoussi, eu égard à la moyenne d’âge des personnels concernés.
Les grévistes se félicitent du soutien exprimé par les syndicats CGT des établissements dans lesquels elles travaillent. Une caisse de grève a été mise en place. Avec succès, puisque les salaires de février ont pu être versés. De nombreux syndicats et organisations ont alimenté cette caisse solidaire, dont la section communiste de Grenoble qui a versé cent euros.
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