Saint-Martin-d’Hères. Newroz fêté à l’Heure bleue

Par Edouard Schoene

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Quatre cents personnes se sont retrouvées à l’Heure bleue, à Saint-Martin-d’Hères.

Comme chaque année les Kurdes ont fêté le nouvel an kurde, Newroz. Cette année, AIAK, Association iséroise des amis des Kurdes, accueillait la communauté militante progressiste kurde de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui tourne en différentes villes de la région, à Saint-Martin‑d’Hères, dimanche 20 mars.

Depuis la nuit des temps, nous pré­cise la co-pré­si­dente d’AIAK, Mary­vonne Mathéoud, les Kurdes célèbrent leur Nou­vel an, Newroz, le jour de l’équinoxe du prin­temps. « Ce Nou­vel an aux ori­gines aux ori­gines zoroas­triennes, célé­bré depuis au moins 3000 ans est éga­le­ment fêté par d’autres peuples. C’est un grand évé­ne­ment cultu­rel qui dépasse les cli­vages reli­gieux, confes­sion­nels, eth­niques qui est célé­bré le 21 mars par plus de 300 mil­lions de per­sonnes à tra­vers le monde. C’est sans doute pour cela qu’il a été ins­crit en 2009 sur la liste du Patri­moine cultu­rel imma­té­riel de l’UNESCO et le 23 février 2010 l’Assemblée géné­rale des Nations unies a recon­nu à l’unanimité le 21 mars comme une jour­née inter­na­tio­nale. Dans la tra­di­tion kurde, l’esprit de Newroz est l’esprit de la résis­tance à la tyran­nie, de la révolte contre l’injustice, contre toutes les injus­tices. »

Altinel

Mary­vonne Mathéoud, co-pré­si­dente d’AIAK, et Tuna Alti­nel, pro­fes­seur à l’u­ni­ver­si­té de Lyon.

La fête 2022 a été une grande réus­site puisque ce sont quatre cents per­sonnes, qui sont venues faire la fête en famille, assis­ter à deux concerts, dan­ser.
Plu­sieurs inter­ve­nants ont pris la parole sur la scène, dont des res­pon­sables de la com­mu­nau­té kurde, d’AIAK.

Le pro­fes­seur turc, M. Tuna Alti­nel, venu de Lyon a été très applau­di. M. Alti­nel, pro­fes­seur à l’université de Lyon, a été empri­son­né 80 jours en Tur­quie, rete­nu plus de deux ans, bien qu’il ait gagné ses deux pro­cès à Istan­bul et Bali­ke­sir.

Les auto­ri­tés turques lui repro­chaient d’avoir signé une péti­tion, « Nous, ensei­gnants-cher­cheurs de Tur­quie, ne serons pas com­plices de ce crime ».

Newroz

L’intervention de l’association AIAK se concluait sur dif­fé­rentes reven­di­ca­tions pour les peuples kurdes et un rap­pel d’actualité : « L’ob­jet d’AIAK est la défense des droits fon­da­men­taux des Kurdes, qu’ils soient en Tur­quie, Syrie, Irak ou Iran. C’est pour­quoi nous sommes atta­chés au res­pect du droit inter­na­tio­nal par­tout dans le monde. Nous sommes plei­ne­ment soli­daires du peuple ukrai­nien, qui subit une grave agres­sion mili­taire de la part du régime de Vla­di­mir Pou­tine. En Syrie comme en Ukraine, les crimes de guerre doivent être sanc­tion­nés. »

Newroz
Newroz

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