Une œuvre retrouve sa place à la médiathèque de Fontaine

Par Edouard Schoene

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Les jour­nées du patri­moine à Fon­taine ont été l’occasion, notam­ment, de pré­sen­ter une tapis­se­rie de Jean Lur­çat à la média­thèque.

Moment d’émotion le same­di 19 sep­tembre lorsque Elise Turon, direc­trice de la média­thèque Paul Eluard, a retra­cé l’histoire d’une fresque de Jean Lur­çat.
Cette tapis­se­rie, Le Gris a été ache­tée en 1965 par la ville de Fon­taine pour déco­rer la toute nou­velle biblio­thèque muni­ci­pale.

« La tapis­se­rie que vous décou­vrez ou redé­cou­vrez aujourd’hui avait été ache­tée pour être ins­tal­lée à la place où elle se trouve à nou­veau aujourd’hui. Elle avait orné ce mur pen­dant une ving­taine d’années puis avait rejoint les réserves char­gée des regards du public mais aus­si de pous­sière. Nous l’avons donc fait res­tau­rer et enca­drer pour vous la pré­sen­ter à l’occasion de cette 37e édi­tion des jour­nées du patri­moine. »

Le Gris, Jean Lur­çat, 1956
Dimen­sions : 168 x 137 cm

Artiste peintre au début de sa vie, Jean Lur­çat figu­rait par­mi les maîtres de la pein­ture comme Fer­nand Léger, André Derain ou Georges Braque mais son inté­rêt pour les arts déco­ra­tifs et les arts tex­tiles pren­dra pro­gres­si­ve­ment le pas sur la pein­ture.

Il est entré en déco­ra­tion par la décou­verte d’un média inat­ten­du, le cane­vas pra­ti­qué par sa mère jusqu’à deve­nir le réno­va­teur de la tapis­se­rie en France et le chef de file à Aubus­son.

Il est à Aubus­son pen­dant la seconde guerre et cette période sombre ne vient pas à bout de son éner­gie et de son enga­ge­ment farouche. Il entraîne avec lui des artistes au talent consa­cré comme André Derain ou Raoul Dufy avec qui, il réa­li­se­ra des œuvres à quatre mains. Sa célé­bri­té attire de nom­breux artistes relan­çant l’activité des ate­liers d’Aubusson.

Les ate­liers d’Aubusson ont tis­sé une ving­taine de ses œuvres dont l’emblématique Liber­té ins­pi­ré du poème de Paul Eluard. Jean Lur­çat et Paul Eluard sont issus de la même géné­ra­tion, ils ont tra­ver­sé les deux guerres mon­diales, connu un enga­ge­ment poli­tique fort au sein du PCF et pris une part active à la Résis­tance. Le ques­tion­ne­ment de la paix et la liber­té sont au cœur de leur œuvre.

Cette tapis­se­rie a donc d’autant plus sa place dans la média­thèque Paul Eluard.

Un cour­rier de Jean Lur­çat au maire de Fon­taine, daté du 1er décembre 1965.

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