Isère. Les opérations « fruits et légumes solidaires » du PCF de retour
Par Travailleur Alpin
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Pas plus de 1,80 euro le kilo de poires bio, quand elles dépassent souvent les 4 euros en grande surface. Voilà l’un des nombreux exemples illustrant les marges abusives de la grande distribution que pourront constater les consommateurs sur les points de vente du PCF. Lequel reconduit, ce dernier week-end de septembre, son opération « fruits et légumes solidaires ».

Car c’est bien l’objectif de ces actions : démontrer qu’il est possible tout à la fois de rémunérer justement les producteurs et de rendre accessibles au plus grand nombre des produits de qualité. Des actions qui devraient encore une fois rencontrer un franc succès, alors que l’inflation de ces dernières années a fortement impacté les prix de l’alimentation, sans que salaires et pensions ne suivent le rythme.
Le gouvernement entrave le droit à une alimentation de qualité
Les militants en témoignent, « année après année, on voit toujours plus la détresse des familles. Après la rentrée scolaire, en fin de mois, certains n’ont même plus de quoi s’acheter quelques fruits et légumes… », déplorent-ils. Depuis la crise du Covid, le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a littéralement explosé, augmentant de plus de 40 % en quelques années. On compte aujourd’hui plus de 4 millions de Français éligibles, et les politiques gouvernementales ne suivent pas.
Le plan « Mieux manger pour tous », annoncé en grande pompe par Elisabeth Borne fin 2022, est doté d’à peine 60 millions d’euros de budget annuel. « Moins de 15 euros par personne bénéficiaire », s’insurge une militante, qui complète : « D’un côté, la grande distribution et l’industrie agroalimentaire pratiquent des marges abusives qui étranglent les gens et les paysans. De l’autre, elles bénéficient largement des dispositifs d’exonération fiscale pour écouler leurs surplus via l’aide alimentaire. On marche sur la tête ! Nous, ce qu’on propose, c’est une véritable Sécurité sociale de l’alimentation, qui sorte ce domaine du champ du marché capitaliste, pour que manger correctement soit vraiment un droit. »
La loi Duplomb dans le viseur des communistes
Autre sujet, la situation du monde agricole, mise en lumière par les mobilisations massives qui ont secoué l’année 2024. Si la revendication d’un revenu paysan était au cœur des manifestations à la base, le lobby de l’agribusiness a détourné le regard pour, avec la complicité du gouvernement appuyé par la droite et l’extrême droite, s’attaquer aux normes environnementales.

La loi Duplomb apparaît comme le symbole de cette politique qu’entendent dénoncer les communistes. « La loi Duplomb lève des contraintes pour engraisser toujours plus les multinationales de l’agroalimentaire, de la grande distribution et leurs actionnaires, pour satisfaire l’exploitation capitaliste contre le travail paysan, la santé et l’écologie. Elle ne répond pas aux revendications des paysan-nes et ne dit pas un mot sur leurs rémunérations », mentionne le tract diffusé pour annoncer les initiatives.
Retrouvez les points de vente près de chez vous
Vendredi 26/09 :
St Marcellin (15h-18h, entre le Forum et la salle polyvalente)
Vienne (17h-19h, place de la fûterie)
St Martin d’Hères (16h-19h, devant l’école Romain Rolland)
Echirolles (17h-19h30, la Ponatière)
Fontaine (15h30-19h, place entre les écoles des Balmes et Tavel)
Samedi 27/09 :
Rives (14h-19h, place Xavier Brochier, sous la Halle des pompiers)
St Martin d’Hères (9h30-12h, devant l’école maternelle Paul Langevin)
Echirolles (9h-12h, place Beaumarchais)
Fontaine (15h30-19h, parvis en face de la place des écrins)
Dimanche 28/09 :
Péage de Roussillon (10h-12h, quartier des Ayencins)
Grenoble (9h-12h, devant la MJC Lucie Aubrac)
Domène (10h-12h, place du docteur Marronnier)
Lundi 29/09 :
Campus (9h30-15h30, devant la BU Droit-Lettre)
Grenoble (9h-12h, place du marché quartier Arlequin)