Isère. Les opérations « fruits et légumes solidaires » du PCF de retour

Par Travailleur Alpin

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L'opération "fruits et légumes solidaires" dans le quartier de la Capuche, à Grenoble, en septembre 2024.
Comme chaque année, les communistes isérois rééditent leurs opérations de vente militante de fruits et légumes à prix producteurs. En partenariat avec le syndicat paysan Modef et des producteurs locaux, les ventes se tiendront sur une quinzaine de points du territoire, du vendredi 26 au lundi 29 septembre.

Pas plus de 1,80 euro le kilo de poires bio, quand elles dépassent sou­vent les 4 euros en grande sur­face. Voi­là l’un des nom­breux exemples illus­trant les marges abu­sives de la grande dis­tri­bu­tion que pour­ront consta­ter les consom­ma­teurs sur les points de vente du PCF. Lequel recon­duit, ce der­nier week-end de sep­tembre, son opé­ra­tion « fruits et légumes soli­daires ».

L’o­pé­ra­tion « fruits et légumes soli­daires » à la Vil­le­neuve, en 2024.

Car c’est bien l’objectif de ces actions : démon­trer qu’il est pos­sible tout à la fois de rému­né­rer jus­te­ment les pro­duc­teurs et de rendre acces­sibles au plus grand nombre des pro­duits de qua­li­té. Des actions qui devraient encore une fois ren­con­trer un franc suc­cès, alors que l’inflation de ces der­nières années a for­te­ment impac­té les prix de l’alimentation, sans que salaires et pen­sions ne suivent le rythme.

Le gouvernement entrave le droit à une alimentation de qualité

Les mili­tants en témoignent, « année après année, on voit tou­jours plus la détresse des familles. Après la ren­trée sco­laire, en fin de mois, cer­tains n’ont même plus de quoi s’acheter quelques fruits et légumes… », déplorent-ils. Depuis la crise du Covid, le nombre de béné­fi­ciaires de l’aide ali­men­taire a lit­té­ra­le­ment explo­sé, aug­men­tant de plus de 40 % en quelques années. On compte aujourd’hui plus de 4 mil­lions de Fran­çais éli­gibles, et les poli­tiques gou­ver­ne­men­tales ne suivent pas.

Le plan « Mieux man­ger pour tous », annon­cé en grande pompe par Eli­sa­beth Borne fin 2022, est doté d’à peine 60 mil­lions d’euros de bud­get annuel. « Moins de 15 euros par per­sonne béné­fi­ciaire », s’insurge une mili­tante, qui com­plète : « D’un côté, la grande dis­tri­bu­tion et l’industrie agroa­li­men­taire pra­tiquent des marges abu­sives qui étranglent les gens et les pay­sans. De l’autre, elles béné­fi­cient lar­ge­ment des dis­po­si­tifs d’exonération fis­cale pour écou­ler leurs sur­plus via l’aide ali­men­taire. On marche sur la tête ! Nous, ce qu’on pro­pose, c’est une véri­table Sécu­ri­té sociale de l’alimentation, qui sorte ce domaine du champ du mar­ché capi­ta­liste, pour que man­ger cor­rec­te­ment soit vrai­ment un droit. »

La loi Duplomb dans le viseur des communistes

Autre sujet, la situa­tion du monde agri­cole, mise en lumière par les mobi­li­sa­tions mas­sives qui ont secoué l’année 2024. Si la reven­di­ca­tion d’un reve­nu pay­san était au cœur des mani­fes­ta­tions à la base, le lob­by de l’agribusiness a détour­né le regard pour, avec la com­pli­ci­té du gou­ver­ne­ment appuyé par la droite et l’extrême droite, s’attaquer aux normes envi­ron­ne­men­tales.

Les mili­tants com­mu­nistes sur le point de vente de la Capuche.

La loi Duplomb appa­raît comme le sym­bole de cette poli­tique qu’entendent dénon­cer les com­mu­nistes. « La loi Duplomb lève des contraintes pour engrais­ser tou­jours plus les mul­ti­na­tio­nales de l’agroalimentaire, de la grande dis­tri­bu­tion et leurs action­naires, pour satis­faire l’exploitation capi­ta­liste contre le tra­vail pay­san, la san­té et l’écologie. Elle ne répond pas aux reven­di­ca­tions des pay­san-nes et ne dit pas un mot sur leurs rému­né­ra­tions », men­tionne le tract dif­fu­sé pour annon­cer les ini­tia­tives.

Retrouvez les points de vente près de chez vous 

Ven­dre­di 26/09 :
St Mar­cel­lin (15h-18h, entre le Forum et la salle poly­va­lente)
Vienne (17h-19h, place de la fûte­rie)
St Mar­tin d’Hères (16h-19h, devant l’école Romain Rol­land)
Echi­rolles (17h-19h30, la Pona­tière)
Fon­taine (15h30-19h, place entre les écoles des Balmes et Tavel)

Same­di 27/09 :
Rives (14h-19h, place Xavier Bro­chier, sous la Halle des pom­piers)
St Mar­tin d’Hères (9h30-12h, devant l’école mater­nelle Paul Lan­ge­vin)
Echi­rolles (9h-12h, place Beau­mar­chais)
Fon­taine (15h30-19h, par­vis en face de la place des écrins)

Dimanche 28/09 :
Péage de Rous­sillon (10h-12h, quar­tier des Ayen­cins)
Gre­noble (9h-12h, devant la MJC Lucie Aubrac)
Domène (10h-12h, place du doc­teur Mar­ron­nier)

Lun­di 29/09 :
Cam­pus (9h30-15h30, devant la BU Droit-Lettre)
Gre­noble (9h-12h, place du mar­ché quar­tier Arle­quin)

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