Législative partielle. Lyes Louffok à Grenoble, avant la décision du NFP

Par Manuel Pavard

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La candidature du militant des droits de l'enfant Lyes Louffok est soutenue à ce stade par les insoumis et les écologistes. © Page Facebook de Lyes Louffok
Lyes Louffok était en visite à Grenoble le premier week-end de novembre. Mais le candidat investi par LFI pour la législative partielle dans la première circonscription de l'Isère n'a pas encore reçu le feu vert officiel du Nouveau Front populaire, dont les partis devraient se prononcer cette semaine.

Depuis la démis­sion d’Hu­go Pre­vost et le retrait de Lucie Cas­tets, c’est lui qui tient la corde pour por­ter les cou­leurs du NFP lors de la légis­la­tive par­tielle dans la pre­mière cir­cons­crip­tion de l’Isère. Inves­ti par la France insou­mise, Lyes Louf­fok a quit­té son domi­cile du Val-de-Marne pour se rendre à Gre­noble, ce pre­mier week-end de novembre. Une pre­mière visite dans la capi­tale des Alpes visant à se pré­sen­ter, mais aus­si à convaincre les mili­tants, notam­ment lors d’une ren­contre pré­vue ce same­di 2 novembre à la Mai­son des habi­tants du Vieux temple.

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Lyes Louf­fok en juin 2024, en cam­pagne pour les légis­la­tives dans le Val-de-Marne. © Davy bvs, CC0, via Wiki­me­dia Com­mons

Aucun entre­tien n’était en revanche pro­gram­mé avec la presse locale lors de ce dépla­ce­ment. Si le Tra­vailleur alpin a pu échan­ger briè­ve­ment en amont avec Lyes Louf­fok, par mes­sages inter­po­sés, son équipe de cam­pagne a ensuite repré­ci­sé le cadre de sa venue. Les médias n’étaient ain­si pas conviés à ce ren­dez-vous et les inter­views jugées encore pré­ma­tu­rées.

Décisions attendues du PS et du NFP

De fait, le mili­tant des droits de l’enfant n’est pas le can­di­dat offi­ciel du Nou­veau Front popu­laire à ce stade, plu­sieurs points res­tant à régler à gauche. Choi­si par LFI – à laquelle la cir­cons­crip­tion a été attri­buée, selon l’accord natio­nal conclu en juin der­nier –, ce der­nier a éga­le­ment reçu le sou­tien des éco­lo­gistes.

Sans citer nom­mé­ment Lyes Louf­fok, le PCF Gre­noble s’est quant à lui pro­non­cé « en faveur d’une can­di­da­ture unique » de la coa­li­tion de gauche, à l’is­sue d’une réunion locale orga­ni­sée le 30 octobre. « Dans un esprit de res­pon­sa­bi­li­té, les com­mu­nistes s’engageront réso­lu­ment dans la cam­pagne pour l’élection d’un dépu­té NFP dans la pre­mière cir­cons­crip­tion de l’Isère », ont-ils assu­ré.

Le prin­ci­pal point d’interrogation vient donc du PS. La fédé­ra­tion de l’Isère a en effet dési­gné Aman­dine Ger­main, le 17 octobre. La conseillère dépar­te­men­tale a pour elle son ancrage local et ses bonnes rela­tions avec les autres par­tis de gauche, sou­lignent ses par­ti­sans, qui mettent éga­le­ment en avant l’intérêt d’une can­di­da­ture sociale-démo­crate, plus apte à gagner, selon eux, dans une telle cir­cons­crip­tion.

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Aman­dine Ger­main, dési­gnée par le PS 38, ne sou­haite pas être can­di­date dis­si­dente du NFP.

Aman­dine Ger­main l’a tou­te­fois rap­pe­lé le 30 octobre : elle est sim­ple­ment can­di­date à l’investiture et n’entend nul­le­ment être une dis­si­dente du NFP. Les socia­listes isé­rois, qui appellent à rené­go­cier l’accord élec­to­ral pour cette cir­cons­crip­tion, seront-ils enten­dus par la direc­tion natio­nale ? Tout reste ouvert. Des déci­sions sont atten­dues dans les pro­chains jours du côté du PS – cer­taines sources évo­quant un bureau natio­nal ce mar­di – ain­si que du NFP, dont les par­tis doivent se retrou­ver ce jeu­di 7 novembre, pour leur réunion heb­do­ma­daire, à Paris.

Échange avec les insoumis et écologistes isérois

En atten­dant le feu vert (ou non) de la coa­li­tion, Lyes Louf­fok a mené son « opé­ra­tion séduc­tion », same­di matin, à Gre­noble, devant une assem­blée com­po­sée, sans sur­prise, essen­tiel­le­ment de mili­tants insou­mis, éco­lo­gistes et Génération.s. Selon nos infor­ma­tions, le tra­vailleur social, qui a fêté ses 30 ans dimanche 3 novembre, a notam­ment balayé les doutes liés au para­chu­tage, poin­tant l’absence d’ancrage due à son pas­sé d’enfant pla­cé.

« Je me sens par­tout chez moi », a‑t-il affir­mé. Pour ses par­ti­sans isé­rois idem, le para­chu­tage n’est « pas une ques­tion ». Lyes Louf­fok a par ailleurs admis qu’il ne maî­tri­sait pas encore tota­le­ment tous les sujets locaux et qu’il serait sur­tout à l’aise sur les ques­tions sociales, son domaine de pré­di­lec­tion.

Reste main­te­nant pour le Nou­veau Front popu­laire à tran­cher défi­ni­ti­ve­ment en faveur d’une can­di­da­ture. Ceci afin de lan­cer enfin la cam­pagne pour la légis­la­tive par­tielle, qui devrait nor­ma­le­ment se tenir à la mi-jan­vier 2025. Mais à un peu plus de deux mois de l’échéance, on n’est peut-être pas au bout de nos sur­prises…

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