La Rampe-Echirolles. Divertimento, voyage musical aux sonorités méditerranéennes !
Par Régine Hausermann
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Jeudi 16 novembre 2023 – Salle pleine pour une habituée de la Rampe, Zahia Ziouani. Ce soir, c’est avec Saint-Saens qu’elle nous emmène en voyage autour de la Méditerranée, en compagnie de l’ensemble Amedyez. Un bonheur !
Le fil conducteur du programme est Camille Saint-Saëns, le grand voyageur méditerranéen, né à Paris en 1835 et mort à Alger en 1921 ! Zahia Ziouani guide son public sur les traces du compositeur tombé amoureux de l’Orient, comme beaucoup de ses contemporains de l’époque romantique. Première escale en Egypte avec des airs de ballet composés pour le drame « Parysatis », princesse perse, épouse d’Alexandre le grand. Retour en Europe avec la « Jota aragonese » ‑créée à Madrid en 1880 – dont le tempo invite à marquer le rythme sur son siège ! Suit un morceau plus connu de Camille Saint-Saens comme la fameuse « Danse macabre ».Rachid Brahim-Djelloul, Christelle Droxler premier violon. A droite Zahia Ziouani
Mais l’escale principale se situe en Algérie, avec l’orchestre symphonique seul, ou en harmonie avec l’ensemble Amedyez. Extraits de l’opéra « Samson et Dalila », de la suite algérienne de Camille Saint-Saëns alternent avec des musiques traditionnelles. Lorsqu’il séjournait à Alger, Camille Saint-Saëns se rendait discrètement dans les cafés de la Casbah pour y entendre des musiciens arabes. Rachid Brahim-Djelloul – violoniste et chanteur – nous transporte par sa voix veloutée et la finesse de ses mélodies. Lorsque ses trois compagnons de l’Ensemble Amedyez le rejoignent pour faire entendre les airs qui ont inspiré Saint-Saëns dans sa suite algérienne, interprétée par les soixante musiciennes de l’orchestre symphonique, le public est sous le charme. Une spectatrice ne résiste pas à saluer la performance par un youyou admiratif ! Bravo à Zahia Ziouani pour avoir imaginé cette rencontre ! Une soirée pour combattre les préjugés, saluer la diversité culturelle et la richesse musicale du Sud et faire l’éloge du métissage.