MC2-Grenoble – Age of content. (La) Horde en grande forme

Par Régine Hausermann

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© Gaëlle Astier-Perret

Jeudi 21 septembre 2023 – Premier spectacle de la saison. La grande salle est pleine à craquer. Un public jeune attend les danseurs et danseuses du Ballet national de Marseille pour une Avant-première, en collaboration avec la Biennale de la danse de Lyon. « L’Age des contenus », c’est le nôtre, qu’explore les trois chorégraphes qui animent (La) Horde — Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel -. Leur questionnement sur « notre rapport corporel et émotionnel à l’abondance de contenus et de réalités simultanées qui caractérisent le monde contemporain » a captivé le public.

De la dif­fi­cul­té du par­tage Sur le large pla­teau nu de la MC2, une struc­ture de voi­ture télé­com­man­dée par un homme depuis une pas­se­relle métal­lique éle­vée, à jar­din. La voi­ture se met en branle, s’avance vers le public puis tourne à angle droit. Une dan­seuse, sur­gie du fond de scène saute sur la voi­ture , s’en empare comme d’un objet sexuel. On pense au film de Julia Ducour­neau Titane. Que­relle de ter­ri­toire avec une autre femme, puis une horde de dan­seurs et de dan­seuses en jog­ging gris à capuche. On n’est pas loin du pugi­lat et de la bagarre géné­rale. Sor­tie du véhi­cule et des danseur.ses. Silence. Un paquet tombe des cintres der­rière un tas de car­tons. En sort une dan­seuse à la démarche sac­ca­dée, celle d’une androïde. Elle explore le lieu, mal­adroite, bien­tôt rejointe — à dis­tance — par un homme de son espèce, puis un grand groupe de per­sonnes habillées de façon hété­ro­clite fait irrup­tion, musique forte, com­por­te­ments agres­sifs.
©Gaëlle

© Gaëlle Astier-Per­ret

Der­nière séquence, une sara­bande dyo­ni­siaque dans laquelle toutes et tous ont retrou­vé des com­por­te­ments humains et soli­daires. Ma-gni-fi-que ! Mais ont-ils vrai­ment trou­vé le che­min du par­tage ?

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