La gratuité des transports publics, une mesure considérée par les collectifs comme équitable pour la population et écologiquement efficace.
Le collectif pour la gratuité des transports et le collectif Crit’air demandent à la métropole de renoncer à la mise en place de la ZFE. Les dernières annonces gouvernementales précisent que c’est désormais possible.
Le collectif pour la gratuité des transports pubics et le collectif Stop Crit’air ont publié la décalaration suivante:
La ZFE n’est plus obligatoire à Grenoble !
Il faut arrêter de brutaliser les gens et proposer des solutions socialement justes et réellement efficaces pour l’environnement
Nous ne méconnaissons pas l’urgence climatique et la nécessité de combattre la pollution de l’air, mais la justice climatique va de pair avec la justice sociale. Ce n’est pas en brutalisant les personnes qu’on y arrivera. Au contraire, il est possible de mieux vivre tout en préservant la planète. C’est une question de choix politiques.
Une opposition aux ZFE légitime
Toutes les enquêtes d’opinion montrent une contestation croissante des ZFE au fur et à mesure que la population découvre le dispositif. Plus les gens sont informés, moins ils sont d’accord. Il ne s’agit donc pas d’une question de pédagogie ou de manque d’information, mais d’un désaccord de fond qui est exprimé.
Après le rapport de la commission sénatoriale du Sénat, au tire évocateur « ZFE : sortir de l’impasse », celui remis au gouvernement par le Maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc s’est fait l’écho des réelles difficultés de mise en œuvre des ZFE. Ces prises de position pointent ce que nous disons depuis des mois : le calendrier est intenable, la vignette Crit’Air pénalise les foyers les plus pauvres et aboutit à des absurdités écologiques comme autoriser à rouler un SUV de 1.8 tonne et interdire de circulation une voiture ancienne beaucoup moins lourde qui pollue moins.
Les ZFE sont illisibles, injustes socialement et inefficaces pour l’environnement, tant au niveau local que dans les pays producteurs de batteries et de voitures électriques.
Le gouvernement vient de décider ce lundi 10 juillet d’assouplir les règles pour les territoires qui respectent les seuils réglementaires européens, ce qui est le cas de la métropole grenobloise depuis 2020 : Grenoble Alpes métropole devient territoire de vigilance et n’a plus aucune obligation de renforcer les restrictions existantes.
Saint-Étienne et Reims avaient déjà décidé de ne pas mettre en œuvre de ZFE
Nous avions souligné il y a plusieurs mois, c’est-à-dire bien avant les décisions gouvernementales du 10 juillet, que Grenoble pouvait tout à fait légalement décider d’un moratoire contrairement à ce que répétait la métropole et un certain nombre d’élus écologistes promoteurs d’une super-ZFE. En effet, la métropole grenobloise est passée en 2022 en-dessous des seuils réglementaires européens de polluants atmosphériques, et ce que Reims (moratoire jusqu’en 2030) et Saint-Étienne (pas de ZFE pour les particuliers) avaient fait, Grenoble pouvait donc le faire. Ce qui hier était déjà vrai est désormais officiel. Il ne reste plus qu’à le mettre en œuvre…
La métropole grenobloise doit abandonner la ZFE
Nous demandons que la Métropole grenobloise abandonne la ZFE, développe dès maintenant une offre de transports en commun qui permette aux habitants d’avoir une véritable alternative à la voiture, instaure la gratuité (en commençant par le week-end).
A lire sur le même sujet
Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Société »
Fontaine. « Collège mort » à Jules Vallès
Ce mardi 7 avril, à l'entrée du collège Jules Vallès, à Fontaine.La résistance au projet de réforme « le choc des savoirs », le projet du tri des...
Alpes. Des assises de la montagne face au réchauffement climatique
Henriette Picchioni et François Simon, co-organisateurs, et Erik Salvatori et Damien Ferrier, syndicats CGT de l'ONF et de l'agriculture. Le PCF...
Grenoble. « Battre le pavé des rues »
A l'issue du vernissage, le débat s'est poursuivi avec notamment Philippe Hanus. La maison des habitants Chorier Berriat inaugurait le 2 mai une...
Grenoble. La mobilisation pour la défense de la poste obtient de premiers reculs
Isabelle Peters, première adjointe de la ville de Grenoble, François Auguste, du collectif "J'aime ma poste" et Arnaud Vossier, délégué syndical Sud...
Sassenage. Les 50 ans du lycée Roger Deschaux
Emmanuelle Vernet Abaibou, proviseure du lycée, lors de sa prise de parole.Le 11 avril dernier, le lycée des métiers Roger Deschaux soufflait ses...
Fontaine. La déshérence de la police nationale
L'hôtel de police de Fontaine, 81 mail Marcel Cachin.Sous effectif, locaux délabrés… A Fontaine, la police nationale n’a guère les moyens de faire...
Retrouvez les derniers dossiers de notre rubrique "Société"
Oisans. La montagne face au réchauffement climatique
Pour l’heure, la réponse des stations, c’est plus beau et (beaucoup) plus cher. Il faut pourtant se résoudre à une réduction progressive de l’impact du ski. Et imaginer de nouvelles pistes, celles d’un avenir. On n’en est pas encore tout à fait là.
Jeux de société. Pour se détendre, se rencontrer, se stimuler… mais bien plus encore
Le Monopoly était à l’origine un jeu de dénonciation des rentiers… Comme quoi ! Il se crée chaque année des centaines de jeux de société. La France – et même Grenoble – occupe une place de premier plan dans cette filière créative.
Violences urbaines. « Nous avons beaucoup discuté avec les habitants ; ce dialogue, nous allons le poursuivre »
La ville d’Échirolles a été relativement épargnée par les violences urbaines de la fin du mois de juin. Et ce n’est pas par hasard. Une volonté de dialogue, un engagement sur le terrain, des politiques municipales de long terme… Reste que tout ne dépend pas de décisions locales. Amandine Demore, première adjointe au maire, nous livre son sentiment.