MC2-Grenoble – Broadway symphonique. Hommage à la comédie musicale, savoureux !

Par Régine Hausermann

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Isabelle Georges. © M.Zirnheld

Jeudi 15 décembre – Pour nous, c’était le dernier spectacle de la première partie de saison. Il nous a mis en joie, en compagnie d’un public très nombreux dans l’auditorium de la MC2. Isabelle Georges et Frederik Steenbrink, accompagnés de l’orchestre des Pays de Savoie et d’un quartet de jazz, nous ont transportés à Broadway en interprétant les grands airs de la comédie musicale étasunienne dont les mélodies ont accompagné la jeunesse de certain·es spectateurs et spectatrices. Là encore, le mélange des genres, des styles et des cultures est réjouissant.

Un duo pétillant

Tour à tour chan­teuse, dan­seuse et comé­dienne, Isa­belle Georges a trou­vé sa voca­tion entre le jazz, la musique clas­sique et le théâtre grâce à la comé­die musi­cale. Elle se lance ici dans un véri­table best off des chan­sons qui l’accompagnent depuis son enfance, aux côtés de Fre­de­rik Steen­brink, chan­teur à la voix et au phra­sé dignes des croo­ners de l’âge d’or de la chan­son amé­ri­caine. Accom­pa­gnés par les musi­ciens de l’orchestre du Pays de Savoie et un quar­tet de jazz, ils sont tour à tour les voix de Por­gy and Bess, West side sto­ry, Sin­ging in the rain… sans oublier Irma la douce. du Magi­cien d’Oz, ou encore de Tous en scène.

Isa­belle Gorges se trans­forme au gré des chan­sons : tan­tôt sexy en robe à paillettes, tan­tôt pros­ti­tuée en imper­méable, tan­tôt zonarde en veste de cuir mâchant son che­wing-gum, tan­tôt Irma avec son béret rouge. Elle joue avec le public ou se rap­proche de son par­te­naire. Elle chante en fran­çais ou en anglais, esquisse quelques pas de danse, se lance dans une numé­ro de cla­quettes, et embarque tout le monde avec son sou­rire et son côté espiègle. Son enga­ge­ment est total, géné­reux.

Son com­plice Fre­de­rik Steen­brink, seul ou en duo, joue éga­le­ment des contrastes offerts par le réper­toire. On retient sa poi­gnante reprise de « Ol’Man River ».

Isabelle

Isa­belle Georges et Fre­de­rik Steen­brink © Pas­cal Ito

« Les ren­contres peuvent tout faire bas­cu­ler dans une vie. C’est ce qui est for­mi­dable. »

C’est la convic­tion d’Isabelle Georges. Pour Broad­way Sym­pho­nique, elle sol­li­cite la par­ti­ci­pa­tion d’orchestres sym­pho­niques. A Gre­noble, c’est l’orchestre des Pays de Savoie diri­gé par Pie­ter-Jelle de Boer que nous avons ren­con­tré plus tôt dans la sai­son, à La Rampe lors du Concert de la nuit à la bou­gie. Il prend mani­fes­te­ment plai­sir à sor­tir des sen­tiers bat­tus, diri­geant son orchestre de chambre en com­pli­ci­té avec les deux chan­teurs et un quar­tet de jazz de toute beau­té.

Par­mi les ren­contres, celle de Pie­ter et Fre­de­rik au conser­va­toire d’Amsterdam, il y a long­temps… ou est-ce à celui d’Eindhoven ? C’est ce que le second a révé­lé lors des saluts qui ont clos la soi­rée.

Gilles Bari­kos­ky au saxo­phone, Guillaume Naud au pia­no, Vik­tor Nyberg à la contre­basse et Phi­lippe Maniez à la bat­te­rie nous ont réga­lés de solos enthou­sias­mants.

Une men­tion aus­si pour la scé­no­gra­phie qui recréent les atmo­sphères et les lieux en lien avec les airs chan­tés : New-York et ses gratte-ciel, le Cot­ton Club…

Sans oublier les orches­tra­tions signées Cyrille Lehn.

Un très beau spec­tacle. La classe !

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Saluts de fin de spec­tacle. © RH

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