Pont-de-Claix. Fabien Roussel aux côtés des salariés en grève de Vencorex

Par Manuel Pavard

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Fabien Roussel a discuté avec les salariés de Vencorex, en grève depuis 35 jours, le 26 novembre.
En déplacement dans l'agglomération grenobloise ce mardi 26 novembre, Fabien Roussel s'est rendu sur la plateforme chimique de Pont-de-Claix. Le secrétaire national du PCF est venu soutenir les salariés de Vencorex, en grève illimitée depuis le 23 octobre, et échanger avec eux sur la suite du mouvement.

« Je suis venu pour com­prendre », a‑t-il lan­cé d’emblée aux sala­riés de Ven­co­rex, alors en grève depuis 35 jours. Après Échi­rolles et Saint-Mar­tin-d’Hères, et avant Fon­taine le soir, Fabien Rous­sel a pour­sui­vi son dépla­ce­ment isé­rois par une visite sur le piquet de grève de la pla­te­forme chi­mique de Pont-de-Claix, ce mar­di 26 novembre.

Fabien Rous­sel s’est ren­du à Pont-de-Claix aux côtés de plu­sieurs élus, notam­ment com­mu­nistes.

Stu­dieux, le secré­taire natio­nal du PCF a d’a­bord écou­té atten­ti­ve­ment les repré­sen­tants syn­di­caux lui pré­sen­ter le contexte. Séve­rine Dejoux, élue CGT au CSE, a ain­si expli­qué l’in­ter­dé­pen­dance des entre­prises pré­sentes sur les deux sites de Pont-de-Claix et Jar­rie, le risque d’un arrêt de la fabri­ca­tion du chlore sur place — qui obli­ge­rait à le faire venir par camion-citerne — ou encore « l’im­pact en cas­cade », non seule­ment pour les pla­te­formes chi­miques du sud gre­no­blois mais éga­le­ment pour celle de Rous­sillon.

« On est à l’aube d’une catas­trophe indus­trielle et sociale », a déplo­ré la syn­di­ca­liste, évo­quant les quelque 5 000 emplois (directs et indi­rects) mena­cés. Une situa­tion qui touche en outre « la sou­ve­rai­ne­té de notre pays dans plu­sieurs filières stra­té­giques, comme l’es­pace et les cen­trales nucléaires », a réagi Fabien Rous­sel.

« Un gouvernement de défaitistes, de lâches, de traîtres »

Le diri­geant com­mu­niste a salué la mobi­li­sa­tion des sala­riés de Ven­co­rex : « C’est parce que vous avez fait le choix de ne pas vous lais­ser faire qu’on entend par­ler de vous à Paris et ailleurs ! » Une lutte qui inter­vient dans une année 2024 mar­quée par une « accé­lé­ra­tion des plans de licen­cie­ments dans les indus­tries », a‑t-il consta­té. « On a per­du plus d’un mil­lion d’emplois indus­triels en quinze ans. »

Fabien Rous­sel a échan­gé avec les repré­sen­tants syn­di­caux et les sala­riés sur la situa­tion de la chi­mie du sud gre­no­blois.

Pour­tant, « on a les outils légis­la­tifs pour empê­cher les action­naires de faire ça », a sou­li­gné Fabien Rous­sel. Lequel a défen­du la natio­na­li­sa­tion, au moins tem­po­raire, à l’ins­tar de la secré­taire géné­rale de la CGT Sophie Binet ou du porte-parole du NPA Phi­lippe Pou­tou, tous deux de pas­sage sur le piquet de grève de Ven­co­rex ces der­nières semaines.

S’il juge indis­pen­sable une inter­ven­tion gou­ver­ne­men­tale, le secré­taire natio­nal du PCF a néan­moins eu des mots très durs envers l’exé­cu­tif, fus­ti­geant « un gou­ver­ne­ment de défai­tistes, de lâches, de traîtres ». « L’argent public, c’est notre argent ; il y a un devoir de contrôle », a‑t-il ajou­té. « Quand une com­mune demande de l’argent, quand une asso­cia­tion sol­li­cite une sub­ven­tion, elles doivent rendre des comptes… Ce n’est plus accep­table ! »

Le piquet de grève ins­tal­lé depuis le 23 octobre devant l’en­trée de la pla­te­forme chi­mique de Pont-de-Claix.

Fabien Rous­sel a en tout cas pro­mis aux sala­riés de « se battre. Car il y a des solu­tions », a‑t-il insis­té, appe­lant l’en­semble des élus et de la popu­la­tions à sou­te­nir le com­bat de Ven­co­rex. Et de conclure : « C’est une bataille qu’on doit mener tous ensemble ! »

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