Noël Terrot, disparu en 2022, ancien adjoint au maire de Fontaine. Photo Philippe Tripier

L’académie delphinale rendait hommage à Noël Terrot décédé en 2022, qui en fut membre. Cette vieille institution fondée en 1772, « a pour but d’encourager les arts, l’histoire, les lettres, les sciences et techniques, la conservation du patrimoine et toutes études intéressant les départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes qui constituent l’ancienne province du Dauphiné ».

Dans la tradition de cette académie, qui se réunissait dans le magnifique bâtiment des archives départementales à Saint-Martin-d’Hères, tout nouvel académicien rend hommage à son prédécesseur et prononce une conférence.

Jacques Glénat, reprenant le fauteuil n°4 laissé vacant par Noël Terrot, a rendu un hommage à son prédécesseur. « Il a été bon, honnête, humain, convaincu des idées qu’il défendait . Né en 1935 à Grignan, enfant de troupe, victime de la tuberculose, il a du renoncer à la carrière militaire, malgré son admissibilité à l’école de Saint-Cyr. Militant de l’UNEF, militant du parti communiste français il a mené une carrière universitaire à Grenoble . Très impliqué dans les mouvements d’éducation populaire (MJC, foyers de jeunes travailleurs) il s’engage dans le développement de la formation permanente et créera le Centre Universitaire d’Information et de Documentation sur l’Éducation Permanente, (CUIDEP ).  Il sera investi, dans ce domaine, de diverses responsabilités et missions nationales et internationales. Elu à la culture à la ville de Fontaine il a créé le festival Fontaine en montagne. Il a animé durant vingt ans la programmation de films, de conférences, de rencontres avec les plus grands noms de l’alpinisme, mais aussi des colloques sur le développement territorial, comme par exemple, celui sur la relation entre les « hauts », gens de la montagne, et les « bas », gens de la vallée. Il fut l’auteur d’un ouvrage de référence, Histoire de l’éducation permanente en France ».

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Jacques Glénat.

Jacques Glénat, éditeur a ensuite présenté une conférence, pour son intronisation comme nouvel académicien, L’alimentation des Dauphinois, du XIX au XXIe siècle, trois siècles de nourriture. Une conférence comprenant la projection de cartes postales et peintures comprenant plus de 150 clichés. Les cartes postales proviennent d’un fonds de 8000 cartes postales d’un collectionneur, Jean-René Blanchard. Nous reviendrons sur cette conférence.

Jacques Glénat a été présenté par le président de l’académie, le professeur Alain Franco. Né en 1952, Jacques était abonné à Spirou à douze ans. Il crée à 16 ans une revue de BD, puis à 17 ans une maison d’édition. Il présente la BD sous forme d’albums cartonnés et se devient pionnier de l’édition de mangas en 1989. La collection « one piece » de mangas connaîtra un succès énorme puisque le 100e album se vend à 131 270 exemplaires en trois jours.

Les éditions Glénat se sont installées dans l’ancien monastère Sainte-Cécile, qui a été rénové. Un fonds de dotation est créé en 2013 à Grenoble pour « la valorisation et la diffusion de la création sous toutes ses formes ». Ainsi depuis 2019, une exposition permanente des gravures de Rembrandt est-elle accessible.

Entre ainsi à l’académie delphinale un éditeur indépendant dont la société, dirigée depuis peu par ses deux filles, atteint un chiffre d’affaire proche de 150 millions en 2022, plus de deux fois celui de 2019.

Grenoble Veynes SNCF

Les archives départementales, domaine universitaire de Saint-Martin-d’Hères.

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