Dauphiné. Deux académiciens, Noël Terrot et Jacques Glénat

Par Edouard Schoene

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Noël Terrot, disparu en 2022, ancien adjoint au maire de Fontaine. Photo Philippe Tripier

L’académie delphinale rendait hommage à Noël Terrot décédé en 2022, qui en fut membre. Cette vieille institution fondée en 1772, « a pour but d’encourager les arts, l’histoire, les lettres, les sciences et techniques, la conservation du patrimoine et toutes études intéressant les départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes qui constituent l’ancienne province du Dauphiné ».

Dans la tra­di­tion de cette aca­dé­mie, qui se réunis­sait dans le magni­fique bâti­ment des archives dépar­te­men­tales à Saint-Martin‑d’Hères, tout nou­vel aca­dé­mi­cien rend hom­mage à son pré­dé­ces­seur et pro­nonce une confé­rence.

Jacques Glé­nat, repre­nant le fau­teuil n°4 lais­sé vacant par Noël Ter­rot, a ren­du un hom­mage à son pré­dé­ces­seur. « Il a été bon, hon­nête, humain, convain­cu des idées qu’il défen­dait . Né en 1935 à Gri­gnan, enfant de troupe, vic­time de la tuber­cu­lose, il a du renon­cer à la car­rière mili­taire, mal­gré son admis­si­bi­li­té à l’école de Saint-Cyr. Mili­tant de l’UNEF, mili­tant du par­ti com­mu­niste fran­çais il a mené une car­rière uni­ver­si­taire à Gre­noble . Très impli­qué dans les mou­ve­ments d’éducation popu­laire (MJC, foyers de jeunes tra­vailleurs) il s’engage dans le déve­lop­pe­ment de la for­ma­tion per­ma­nente et crée­ra le Centre Uni­ver­si­taire d’Information et de Docu­men­ta­tion sur l’Éducation Per­ma­nente, (CUIDEP ).  Il sera inves­ti, dans ce domaine, de diverses res­pon­sa­bi­li­tés et mis­sions natio­nales et inter­na­tio­nales. Elu à la culture à la ville de Fon­taine il a créé le fes­ti­val Fon­taine en mon­tagne. Il a ani­mé durant vingt ans la pro­gram­ma­tion de films, de confé­rences, de ren­contres avec les plus grands noms de l’alpinisme, mais aus­si des col­loques sur le déve­lop­pe­ment ter­ri­to­rial, comme par exemple, celui sur la rela­tion entre les « hauts », gens de la mon­tagne, et les « bas », gens de la val­lée. Il fut l’auteur d’un ouvrage de réfé­rence, His­toire de l’éducation per­ma­nente en France ».

Jacques-Glénat/

Jacques Glé­nat.

Jacques Glé­nat, édi­teur a ensuite pré­sen­té une confé­rence, pour son intro­ni­sa­tion comme nou­vel aca­dé­mi­cien, L’alimentation des Dau­phi­nois, du XIX au XXIe siècle, trois siècles de nour­ri­ture. Une confé­rence com­pre­nant la pro­jec­tion de cartes pos­tales et pein­tures com­pre­nant plus de 150 cli­chés. Les cartes pos­tales pro­viennent d’un fonds de 8000 cartes pos­tales d’un col­lec­tion­neur, Jean-René Blan­chard. Nous revien­drons sur cette confé­rence.

Conférence-Glénat/

Jacques Glé­nat a été pré­sen­té par le pré­sident de l’académie, le pro­fes­seur Alain Fran­co. Né en 1952, Jacques était abon­né à Spi­rou à douze ans. Il crée à 16 ans une revue de BD, puis à 17 ans une mai­son d’édition. Il pré­sente la BD sous forme d’albums car­ton­nés et se devient pion­nier de l’édition de man­gas en 1989. La col­lec­tion « one piece » de man­gas connaî­tra un suc­cès énorme puisque le 100e album se vend à 131 270 exem­plaires en trois jours.

Les édi­tions Glé­nat se sont ins­tal­lées dans l’ancien monas­tère Sainte-Cécile, qui a été réno­vé. Un fonds de dota­tion est créé en 2013 à Gre­noble pour « la valo­ri­sa­tion et la dif­fu­sion de la créa­tion sous toutes ses formes ». Ain­si depuis 2019, une expo­si­tion per­ma­nente des gra­vures de Rem­brandt est-elle acces­sible.

Entre ain­si à l’académie del­phi­nale un édi­teur indé­pen­dant dont la socié­té, diri­gée depuis peu par ses deux filles, atteint un chiffre d’affaire proche de 150 mil­lions en 2022, plus de deux fois celui de 2019.

Archives-départementales-Isere/

Les archives dépar­te­men­tales, domaine uni­ver­si­taire de Saint-Mar­tin-d’Hères.

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