Le cortège de plus de cinq cents manifestants s’est rendu devant la mairie des Avenières.

Le rectorat s’appuie sur la diminution globale du nombre de d’élèves et la maire sur une vétusté contestée des bâtiments pour programmer la fermeture des deux écoles des hameaux de Buvin et Curtille. La décision finale doit être prise le 18 mars.

Plus de 500 habitants des Avenières-Veyrins-Thuellin ont manifesté samedi 24 février à travers les rues de la ville jusqu’à la mairie, pour redire leur opposition à la fermeture des deux écoles des hameaux de Buvin et Curtille. Pour rappel, la direction académique a prévu de supprimer un poste sur quatre et de redéployer les trois autres dans les deux écoles centrales, dont certaines classes sont pourtant déjà bien chargées. L’académie justifie ses choix par la baisse démographique globale, et la mairie par la prétendue vétusté des écoles, ce qui est faux selon les parents qui demandent un authentique diagnostic. La maire argumente également sur le fait qu’elle va investir deux millions de travaux dans une des deux écoles centrales. Les parents rappellent que c’est donc une centaine d’élèves, actuellement répartie sur les deux écoles des hameaux, qui va aller gonfler les effectifs des deux écoles centrales alors que des problèmes persistent dans la gestion de la cantine scolaire, de l’encadrement des enfants pendant les récréations ou entre midi et deux, et que les travaux vont nécessairement impacter le bon déroulement scolaire. Les parents réaffirment également toute leur satisfaction et celle de leurs enfants qui trouvent, dans ces deux écoles de hameau à taille humaine, matière à s’épanouir.

Le conseil municipal se réunit le 27 février

Les parents ont été reçus cette semaine par les élus du conseil municipal. Ils ont demandé que soit suspendue la décision de fermeture et que l’ensemble de la carte scolaire des Avenières-Veyrins-Thuellin soit traitée dans sa globalité et en y consacrant le temps qu’il faut, y compris pour élaborer des revendications précises s’il le faut. Ils dénoncent à la fois la précipitation, l’improvisation, l’absence totale de concertation et de réflexion sérieuse et approfondie sur la question de l’accueil et de l’encadrement des élèves, de la mixité sociale et de la qualité de l’enseignement dans certaines classes surchargées des écoles centrales. Ils insistent sur la nécessité de donner à tous les enfants de la commune les moyens d’apprendre dans de bonnes conditions.

La maire, madame Boiteux, n’a pas pour l’instant donné suite à la demande d’un débat public et campe sur sa position de fermeture. Un conseil municipal se tiendra le 27 février au cours duquel sera présenté le rapport commandé auprès du Cabinet Dicobat sur « l’optimisation de la carte scolaire » aux Avenières… Présentation qui sera suivie d’un débat entre les élus. La décision finale de fermeture ou pas des écoles sera prise le 18 mars.

Les communistes des Avenières, présents lors des deux manifestations, prennent part au débat, s’attachant à faire connaître les propositions originales de leur parti, notamment le moratoire sur toutes les fermetures de classes, l’abaissement du seuil à 20 élèves (actuellement à 25) en école élémentaire et le recrutement nécessaire d’enseignants et de personnels d’encadrement et d’aide aux élèves.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

A lire sur le même sujet

Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Société »

Retrouvez les derniers dossiers de notre rubrique "Société"

Oisans. La montagne face au réchauffement climatique

Pour l’heure, la réponse des stations, c’est plus beau et (beaucoup) plus cher. Il faut pourtant se résoudre à une réduction progressive de l’impact du ski. Et imaginer de nouvelles pistes, celles d’un avenir. On n’en est pas encore tout à fait là.

0 commentaire

Jeux de société. Pour se détendre, se rencontrer, se stimuler… mais bien plus encore

Le Monopoly était à l’origine un jeu de dénonciation des rentiers… Comme quoi ! Il se crée chaque année des centaines de jeux de société. La France – et même Grenoble – occupe une place de premier plan dans cette filière créative.

0 commentaire
Amandine Demore, première adjointe au maire d'Echirolles, conseillère départementale de l'Isère.

Violences urbaines. « Nous avons beaucoup discuté avec les habitants ; ce dialogue, nous allons le poursuivre »

La ville d’Échirolles a été relativement épargnée par les violences urbaines de la fin du mois de juin. Et ce n’est pas par hasard. Une volonté de dialogue, un engagement sur le terrain, des politiques municipales de long terme… Reste que tout ne dépend pas de décisions locales. Amandine Demore, première adjointe au maire, nous livre son sentiment.

0 commentaire

Pin It on Pinterest