MC2-Grenoble – Aquarela do Brazil. Une soirée heureuse

Par Régine Hausermann

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Image principale
Ngali de Jomar Mesquita ©Wilian Aguiar

Mardi 28 novembre 2023 – Un vent hargneux nous pousse vers l’entrée de la MC2 dont le parvis est déserté. A l’intérieur, la chaleur et les couleurs du Brésil, pour deux heures d’un spectacle éclectique.

Les quatre pièces pro­po­sées ce soir donnent une idée de la diver­si­té du réper­toire de la com­pa­gnie créée en 2008 et sou­te­nue par le gou­ver­ne­ment de l’état de Sao Pau­lo. Só tin­ha de ser com você – Cela ne devrait être que vous — 34 mn Cho­ré­gra­phie d’Henrique Rodo­val­ho Sept dan­seurs et sept dan­seuses en tenue blanche ou pas­tel nous entraînent sur des airs de bos­sa nova signés Chi­co Buarque, Car­los Jobim…. Un moment de dou­ceur et de beau­té, presque « clas­sique ».
Aquarela

Só tin­ha de ser com você – ©Fer­nan­da Kir­mayr

Ago­ra — 20min De Cas­si Abranches La pièce se veut une explo­ra­tion du temps. Lorsque le rideau se lève, les qua­torze danseur·ses sont disposé·es sur le pla­teau et se mettent à battre le temps : tic tac, ti tac… Très bel effet. Puis ils s’animent sur des rythmes musi­caux de Sebas­tian Pira­cés. Chan­ge­ment d’ambiance avec des sons de bat­te­rie et de per­cus­sions afro-bré­si­liennes mêlés à du rock et de la musique contem­po­raine. Tonique et colo­ré ! Nga­li — 27min De Jomar Mes­qui­ta Ins­pi­ré par La Ronde du dra­ma­turge autri­chien Arthur Schnitz­ler qui avait sus­ci­té le scan­dale au début du 20ème s., le cho­ré­graphe entraîne ses per­son­nages dans un mou­ve­ment cir­cu­laire éche­ve­lé, à la recherche d’un·e autre. Dans La Ronde publiée en 1902, chacun·e des pro­ta­go­nistes avait deux par­te­naires suc­ces­sifs et appa­rais­sait dans deux scènes consé­cu­tives ; le der­nier per­son­nage ayant une rela­tion avec le pre­mier. Jomar Mes­qui­ta res­pecte cette construc­tion mais explore la varié­té des couples actuels dans l’allégresse de la sam­ba de Gafiei­ra. Enthou­sias­mant ! Umbó — 20min De Lei­lane Teles Enfin, Umbo de Lei­lane Teles délivre une danse d’une grande liber­té sur « la créa­tion du désir ». Hommes et femmes en jupe, longues pour les pre­miers, courtes pour les secondes. Des couples se forment sur des rythmes tan­tôt tendres, tan­tôt ani­més, au son d’une musique pro­fonde, enve­lop­pante, celle de Tiganá San­ta­na qui nous trans­porte en Afrique. Issu de la com­mu­nau­té noire, Tiga­na San­ta­na est une nou­velle voix de la musique bré­si­lienne, qui évo­lue au rythme de sa gui­tare-tam­bour et chante dans dif­fé­rentes langues dont des idiomes afri­cains. Une voix à décou­vrir.
Aquarela

Umbo, de Lei­la­ne­Teles © Mar­ce­lo Macha­do

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