L’intersyndicale a organisé un rassemblement le 18 septembre devant l’hôpital. Elle sera présente le samedi 23 au marché de Vienne.
Le Smur de Vienne est à l’arrêt. Pour les syndicats, cette décision illustre la volonté de l’agence régionale de santé de réduire les activités du centre hospitalier pour concentrer l’offre de soins à Lyon.
Depuis le 11 septembre, le Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) de Vienne est fermé. Les secours d’urgence sont assurés par d’autres hôpitaux, notamment ceux des Hospices civils de Lyon (HCL).
Cette décision a été prise par l’agence régionale de santé. Elle fait suite à l’insuffisance du nombre de médecins : ils sont huit aujourd’hui sur vingt-deux postes pour faire fonctionner les urgences, les soins continus et le Smur du centre hospitalier Lucien-Hussel.
Pour la CGT, ce n’est pas un hasard. « Nous dénonçons la volonté de l’ARS de transférer les activités et spécialités pratiquées à l’hôpital de Vienne aux HCL.
Dans cette ambiance très inquiétante, nous observons que les médecins désertent le centre hospitalier de Vienne », écrit le syndicat.
« Raréfier l’offre de soins au profit du secteur marchand »
Car cette dégradation s’inscrit dans un cadre plus large. « C’est la conséquence de la décision prise par l’ARS Rhône-Alpes de regrouper le groupement hospitalier de territoire de Vienne avec celui des HCL, avec pour enjeu le financement d’une partie des travaux pour la reconstruction du centre hospitalier de Vienne », commente la CGT. Les syndicats hospitaliers viennois craignent de voir leur établissement devenir une annexe des HCL avec une diminution de son activité et une perte de chance pour la population. L’intersyndicale CGT, FO et CFDT dénonce « la volonté de l’ARS de transférer les activités et spécialités du CH de Vienne vers les Hospices civils de Lyon avec des répercussions sur l’ensemble des prises en charge des patients à l’hôpital et de l’urgence vitale sur le territoire ».
Une première mobilisation, le 18 septembre dernier.
La CGT rappelle que cet rétrécissement de l’offre de soins s’opère dans un territoire où la désertification médicale touche la population de plein fouet. Il n’y a plus de médecin généraliste à Beaurepaire, par exemple.
La CGT, FO et la CFDT ont organisé un rassemblement le 18 septembre devant l’hôpital de Vienne. Les trois syndicats soulignent que « l’hôpital de Vienne est l’hôpital de ses usagers et non celui des politiques d’économie de l’ARS qui n’ont qu’un seul but : raréfier l’offre de soins au profit du secteur marchand ».Ils indiquent que ce rassemblement n’était « qu’une première d’une longue série qui a pour but le maintien des activités de l’Hôpital de Vienne et la prise en charge des urgences vitales sur tout le territoire ». L’intersyndicale du centre hospitalier de Vienne sera présente sur le marché de Vienne, le 23 septembre pour informer et proposer une pétition à signer.
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