Fontaine. « Un toit c’est un droit ! »

Par Edouard Schoene

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Alex, militant du collectif fontainois.

Samedi 17 juin, une cinquantaine de personnes étaient réunies place Maisonnat pour réclamer, une nouvelle fois, un logement pour deux familles à la rue.

Au nom du col­lec­tif fon­tai­nois de sou­tien aux familles sans toit (parents d’élèves et per­son­nels de l’école Lan­ge­vin, col­lège Jules Val­lès, FCPE, RESF…) une lettre ouverte aux élus-es a été lue. Le col­lec­tif agit depuis novembre der­nier en sou­tien à deux familles sans toit dont les enfants sont sco­la­ri­sés à Fon­taine. Mi-décembre un cour­rier a été adres­sé au maire de Fon­taine et à trois adjoints. Pour­tant, après ren­contres avec le maire et des pro­messes d’action rien n’avance. Le col­lec­tif rap­pelle les dis­po­si­tions exis­tantes notam­ment par des « conven­tions Lasur » avec l’association Un toit pour tous, de mise à dis­po­si­tion de loge­ments . Le 20 février une délé­ga­tion inter­vient avant l’ouverture du conseil muni­ci­pal. Sans effet. Le 25 mars, ras­sem­ble­ment devant un immeuble qui pour­rait accueillir des familles, rue Yves Farges, bâti­ment appar­te­nant à la ville… qui veut le démo­lir sans avoir de pro­jet à court terme pour cet espace ! « Après l’envoi par une qua­ran­taine de citoyens d’un nou­veau cour­rier deman­dant une ren­contre et en l’absence de retour, le 5 avril, nous déci­dons d’aller en délé­ga­tion d’une quin­zaine de per­sonnes, deman­der des réponses auprès du CCAS. Une membre du cabi­net du maire nous fait délo­ger par la police muni­ci­pale. Le len­de­main une longue cour­rier de la vice pré­si­dente du CCAS nous par­vient enfin, mais il ne nous apporte tou­jours aucune réponse concrète à nos demandes. Mes­dames, mes­sieurs les élus, nous ne lâche­rons pas et nous conti­nue­rons de nous battre tant qu’un seul enfant ne sau­ra pas où il dor­mi­ra après l’école. »
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Une cin­quan­taine de per­sonnes ont par­ti­ci­pé au ras­sem­ble­ment.

Pour illus­trer les pos­si­bi­li­tés exis­tantes de trou­ver des solu­tions d’hébergement d’urgence la parole est don­née à un habi­tant du quar­tier des Char­mettes. Il informe les mani­fes­tants que l’assemblée géné­rale des copro­prié­taires du quar­tier (envi­ron 60 loge­ments) a voté à l’unanimité une motion deman­dant aux élus métro­po­li­tains que la mai­son du 37 rue du St Eynard, pro­prié­té de l’EPFL soit confiée à une famille à la rue. A ce jour, le maire, élu métro­po­li­tain, n’a pas réagi.

Marie inter­vient pour l’intersyndicale « enfants Migrants à l’école » des syn­di­cats de l’éducation (SUD, CGT, FSU, PAS, CNT) est ensuite inter­ve­nue. « Nous inter­ve­nons en tant que syn­di­ca­listes de l’éducation car nous avons la res­pon­sa­bi­li­té à la fois d’offrir à nos élèves des condi­tions d’études leur per­met­tant d’apprendre et de gran­dir tran­quille­ment mais aus­si de mobi­li­ser, d’outiller et défendre nos col­lègues qui sont confron­tés à de mul­tiples dif­fi­cul­tés dans leur tra­vail quo­ti­dien et le sou­tien de ces élèves. Nous recen­sons dans nos écoles et éta­blis­se­ments de plus en plus d’élèves qui vivent dans des condi­tions d’extrême pré­ca­ri­té. Nous sou­te­nons et par­ti­ci­pons à cette mobi­li­sa­tion afin d’obtenir des ins­ti­tu­tions la mise à dis­po­si­tion ou la réqui­si­tion de bâti­ments vides pour que toutes les familles sans toit soient héber­gées dans des condi­tions adap­tées à leurs besoins ».

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Marie inter­vient pour l’intersyndicale « enfants Migrants à l’école » des syn­di­cats de l’éducation.

Un repré­sen­tant de l’école Tavel (Fon­taine ) et un mili­tant de l’école Jean Macé (Gre­noble) occu­pée prennent ensuite la parole . Cette mani­fes­ta­tion sou­ligne la mon­tée des pro­blèmes liés à l’insuffisance notoire de loge­ments sociaux, de loge­ments pour répondre aux graves pro­blèmes non réso­lus de familles et indi­vi­dus à la rue. Les deux der­niers cris d’alarme de Nico­las Beron Per­ez (vice-pré­sident loge­ment à la métro­pole), place de Ver­dun les 5 et 12 juin, der­nier n’en sont qu’un récent témoi­gnage.
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L’in­ter­ven­tion de mili­tants du mou­ve­ment d’oc­cu­pa­tion d’é­coles gre­no­bloises.

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