Robespierre.
La municipalité de Fontaine envisage de débaptiser l’école Robespierre pour « faire tourner » les noms des bâtiments publics.
« Peu de jours après Thermidor, un homme qui vit encore et qui avait alors dix ans, fut mené par ses parents au théâtre, et à la sortie admira la longue file de voitures brillantes qui, pour la première fois, frappaient ses yeux. Des gens en veste, chapeau bas, disaient aux spectateurs sortants : « Faut-il une voiture, mon maître ? » L’enfant ne compris pas trop ces termes nouveaux. Il se les fit expliquer, et on lui dit seulement qu’il y avait eu un grand changement par la mort de Robespierre. »
Ceci est le dernier paragraphe du dernier chapitre du livre XXI du tome sixième, soit la toute fin de l’Histoire de la Révolution française par J. Michelet, deuxième édition, revue et augmentée éditée à Bruxelles, à Leipzig et à Livourne en 1869. Une fin qui explicite magistralement par une anecdote un moment d’une énorme importance historique, la fin de la Révolution. C’est aussi à la chute de Robespierre que Jean Jaurès situe la fin de la Révolution dans son Histoire socialiste de la Révolution française, édition revue et annotée par Albert Soboul, rééditée par les Editions sociales en 1972.
Cette citation et ce rappel historique pour dire que l’information dont j’ai eu vent de la volonté de la majorité libérale de la municipalité de Fontaine de débaptiser l’école Robespierre, sous prétexte qu’il faudrait « faire tourner » les noms des rues, des édifices, des bâtiments publics*, m’a immédiatement renvoyé à ces références.
Si cette information était confirmée, elle signifierait que la Révolution, à Fontaine, c’est bien fini ! Place à l’arrogance des riches et à la soumission des pauvres ! C’est le meilleur des mondes jupitériens possibles.
* C’est une idée qui m’est venue comme ça : Si on débaptisait toutes les rues, avenues, places « du général De Gaulle » pour les baptiser « du général Massu », ou, pourquoi pas « du général Boulanger », ou même « du maréchal Pétain », ça ferait tourner les noms !
A lire sur le même sujet
Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Société »
Grenoble. Transports, un choix politique
Les représentants du collectif pour la gratuité des transports dans l'agglomération, de Grenoble citoyenne et d'Alternatiba. Engagés depuis avril...
Lyon-Turin. La CGT demande la réalisation des voies d’accès au tunnel
A Chambéry surtout, mais aussi dans le Nord Isère et à Grenoble, l'augmentation des circulations qu'entraînera l'ouverture du tunel remettra en...
Grenoble. Bernard Bensaid tape dans la caisse de la Mut, suite
Les membres du collectif Touche pas à ma Mut toujours déterminés à empêcher le pillage des caisses de la clinique mutualiste.Le 4 mai à Grenoble, le...
La mort choisie, thème débattu à Grenoble
Un public nombreux pour cette conférence du docteur François Damas.L’association « Le choix - Citoyens pour une mort choisie » accueillait vendredi...
Grenoble. La « Mut » en danger par les dettes accumulées par M. Bensaid
Un fleuron de l'hospitalisation grenobloise qui pourrait subir les conséquences du naufrage du groupe Avec. Le collectif « touche pas à ma Mut »...
Beaucroissant. Le défi d’une alimentation saine pour tous
Le stand de la Terre - le Travailleur alpin était très couru, ce week-end à la foire de Beaucroissant. À la foire de Beaucroissant, le stand de la...
Retrouvez les derniers dossiers de notre rubrique "Société"

Rendez-vous les 16 et 17 juin
La fête du Travailleur alpin prend un nouveau visage, pour son édition 2023. A l’ombre, pour une programmation plus riche en journée. Des débats politiques contradictoires, où l’on verra Medef et élus LR. Et toujours cette scène locale, ces artistes engagés. Un brassage qui fait la couleur de cet événement. Avec ses sourires et ses regards pailletés d’étoiles…

Le retour des ghettos scolaires
Donner davantage à ceux qui ont moins. La logique de l’éducation prioritaire. Donner autant à tout le monde, c’est celle de l’éducation nationale dans l’académie de Grenoble. D’où la baisse des heures d’enseignement attribuées aux collèges REP et REP+ de l’académie de Grenoble. Auxquels ne reste plus que des effectifs par classe un peu inférieurs.

Grenoble-Veynes. Les trains ont repris la voie des Alpes
Depuis le 11 décembre, les trains circulent à nouveau sur la ligne des Alpes, après deux ans de fermeture de la ligne dont un de chantiers. Un événement salué comme il se doit par le collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes. Et une exigence qui demeure pour que soit poursuivie la modernisation de cette desserte ferroviaire.