Le collectif fontainois de soutien aux familles sans toit (parents d’élèves et personnels Langevin, Jules Vallès, FCPE, RESF…) appelait à un rassemblement à Fontaine samedi 25 mars.

Le rassemblement avait lieu devant un immeuble, rue Yves Farge, appartenant à la mairie et dont plusieurs appartements sont fermés, la ville voulant au plus vite le démolir pour un projet immobilier non défini.
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Le représentant du collectif explique : « Depuis le mois de décembre 2022, le collectif fontainois de soutien aux familles sans toit alerte la mairie et le CCAS de Fontaine sur des situations de familles à la rue, avec enfants scolarisé.e.s sur la commune, afin que des solutions soient trouvées pour les mettre à l’abri. A ce jour, à part des échanges de mails, il ne s’est rien passé ou presque, les familles vivent toujours dans la précarité la plus totale et la mairie de Fontaine semble vouloir se dessaisir du dossier en nous renvoyant vers des « partenaires extérieurs ». Nous avons pourtant proposé des pistes car nous savons que des solutions existent : mettre à disposition des familles et personnes sans abris des logements sociaux non attribués et donc restés vides ; utiliser les logements communaux de la « barre Cachin », plutôt que de vouloir la vider à tout prix et la démolir alors qu’il n’existe aucun projet à court terme sur cet emplacement. Ces solutions sont pratiquées par de nombreuses municipalités y compris dans l’agglomération grenobloise. Pourquoi pas à Fontaine ? Nous vivons, travaillons, scolarisons nos enfants à Fontaine et n’acceptons pas qu’une ville de 22 000 habitant.e.s refuse de prendre part à la solidarité pourtant élémentaire avec les plus précaires. Nous attendons de la mairie un engagement de tout instant en faveur du logement des personnes à la rue. La ville doit assurer la mise à disposition des logements vides de la commune ainsi que la prise en charge financière des frais d’habitation afin de loger décemment familles et personnes à la rue, dès qu’une situation se présente et jusqu’à ce que ces dernières puissent stabiliser leur situation. Un logement stable est une condition préalable à l’accès aux droits quand on est dans une situation de grande précarité ».
Nicolas (du collectif), précise que le bâtiment devant lequel le rassemblement a lieu fut un bâtiment de fonction d’enseignants. Aujourd’hui deux appartements sur quinze sont occupés.

La représentante du DAL apporte le plein soutien au rassemblement : « …Le logement social aujourd’hui , plutôt que d’être développé pour résister à la marchandisation des logements est bradé, dilapidé, et délaissé au profit de grands projets dits « attractifs ou de logements « haut de gamme ». …2000 foyers sont en attente d’un logement social ou d’une mutation dans le département. …Actis, bailleurs social à Grenoble a relevé le mois derniers une augmentation de 10% du nombre de locataires en impayés. …L’ironie, c’est que c’est justement ces derniers mois que les députés de la majorité ont choisi de sortir la proposition de loi « Kasbarian » qui veut criminaliser les personnes élisant domicile dans les logements vacants. …Nous demandons l’arrêt des expulsions, la réquisition des logements vacants,…que l’Etat assume ses responsabilités en matière de logements sociaux ».

Grenoble Veynes SNCF
Un représentant du collectif des familles à la rue de Grenoble est intervenu pour alerter de la situation avec un dispositif préfectoral 115 qui ne fonctionne pas pour répondre aux besoins d’hébergements d’urgence.
Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes
Puis, Anne Villégier de la CISEM (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants ) a appelé à la mobilisation pour répondre aux besoins des étrangers migrants qui lorsqu’ils appellent le 115 n’ont à 99% aucune réponse.

On ne peut accepter une société à deux vitesses.

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