Fontaine. Rassemblement pour loger les familles sans toit

Par Edouard Schoene

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Le collectif fontainois de soutien aux familles sans toit (parents d’élèves et personnels Langevin, Jules Vallès, FCPE, RESF…) appelait à un rassemblement à Fontaine samedi 25 mars.

Le ras­sem­ble­ment avait lieu devant un immeuble, rue Yves Farge, appar­te­nant à la mai­rie et dont plu­sieurs appar­te­ments sont fer­més, la ville vou­lant au plus vite le démo­lir pour un pro­jet immo­bi­lier non défi­ni.
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Le repré­sen­tant du col­lec­tif explique : « Depuis le mois de décembre 2022, le col­lec­tif fon­tai­nois de sou­tien aux familles sans toit alerte la mai­rie et le CCAS de Fon­taine sur des situa­tions de familles à la rue, avec enfants scolarisé.e.s sur la com­mune, afin que des solu­tions soient trou­vées pour les mettre à l’abri. A ce jour, à part des échanges de mails, il ne s’est rien pas­sé ou presque, les familles vivent tou­jours dans la pré­ca­ri­té la plus totale et la mai­rie de Fon­taine semble vou­loir se des­sai­sir du dos­sier en nous ren­voyant vers des « par­te­naires exté­rieurs ». Nous avons pour­tant pro­po­sé des pistes car nous savons que des solu­tions existent : mettre à dis­po­si­tion des familles et per­sonnes sans abris des loge­ments sociaux non attri­bués et donc res­tés vides ; uti­li­ser les loge­ments com­mu­naux de la « barre Cachin », plu­tôt que de vou­loir la vider à tout prix et la démo­lir alors qu’il n’existe aucun pro­jet à court terme sur cet empla­ce­ment. Ces solu­tions sont pra­ti­quées par de nom­breuses muni­ci­pa­li­tés y com­pris dans l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise. Pour­quoi pas à Fon­taine ? Nous vivons, tra­vaillons, sco­la­ri­sons nos enfants à Fon­taine et n’acceptons pas qu’une ville de 22 000 habitant.e.s refuse de prendre part à la soli­da­ri­té pour­tant élé­men­taire avec les plus pré­caires. Nous atten­dons de la mai­rie un enga­ge­ment de tout ins­tant en faveur du loge­ment des per­sonnes à la rue. La ville doit assu­rer la mise à dis­po­si­tion des loge­ments vides de la com­mune ain­si que la prise en charge finan­cière des frais d’habitation afin de loger décem­ment familles et per­sonnes à la rue, dès qu’une situa­tion se pré­sente et jusqu’à ce que ces der­nières puissent sta­bi­li­ser leur situa­tion. Un loge­ment stable est une condi­tion préa­lable à l’ac­cès aux droits quand on est dans une situa­tion de grande pré­ca­ri­té ».
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Nico­las (du col­lec­tif), pré­cise que le bâti­ment devant lequel le ras­sem­ble­ment a lieu fut un bâti­ment de fonc­tion d’enseignants. Aujourd’hui deux appar­te­ments sur quinze sont occu­pés. La repré­sen­tante du DAL apporte le plein sou­tien au ras­sem­ble­ment : « …Le loge­ment social aujourd’hui , plu­tôt que d’être déve­lop­pé pour résis­ter à la mar­chan­di­sa­tion des loge­ments est bra­dé, dila­pi­dé, et délais­sé au pro­fit de grands pro­jets dits « attrac­tifs ou de loge­ments « haut de gamme ». …2000 foyers sont en attente d’un loge­ment social ou d’une muta­tion dans le dépar­te­ment. …Actis, bailleurs social à Gre­noble a rele­vé le mois der­niers une aug­men­ta­tion de 10% du nombre de loca­taires en impayés. …L’ironie, c’est que c’est jus­te­ment ces der­niers mois que les dépu­tés de la majo­ri­té ont choi­si de sor­tir la pro­po­si­tion de loi « Kas­ba­rian » qui veut cri­mi­na­li­ser les per­sonnes éli­sant domi­cile dans les loge­ments vacants. …Nous deman­dons l’arrêt des expul­sions, la réqui­si­tion des loge­ments vacants,…que l’Etat assume ses res­pon­sa­bi­li­tés en matière de loge­ments sociaux ».
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Un repré­sen­tant du col­lec­tif des familles à la rue de Gre­noble est inter­ve­nu pour aler­ter de la situa­tion avec un dis­po­si­tif pré­fec­to­ral 115 qui ne fonc­tionne pas pour répondre aux besoins d’hébergements d’urgence.
CISEM
Puis, Anne Vil­lé­gier de la CISEM (Coor­di­na­tion isé­roise de soli­da­ri­té avec les étran­gers migrants ) a appe­lé à la mobi­li­sa­tion pour répondre aux besoins des étran­gers migrants qui lorsqu’ils appellent le 115 n’ont à 99% aucune réponse. On ne peut accep­ter une socié­té à deux vitesses.
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