Réunis à Voiron, pour discuter de « la libre pensée »

Par Edouard Schoene

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Deux cents congressistes réunis pendant quatre jours à Voiron.

Le congrès de « La Libre pensée » s’est ouvert mardi 24 août pour quatre jours au lycée Ferdinand Buisson (qui fut libre penseur) à Voiron.

Dans la décla­ra­tion de prin­cipe de la Libre pen­sée on peut lire : « La Libre pen­sée se réclame de la rai­son et de la science. Elle n’est pas un par­ti ; elle est indé­pen­dante de tous les par­tis. Elle n’est pas une Église ; elle n’apporte aucun dogme. Elle vise à déve­lop­per chez tous les hommes, l’esprit de libre exa­men et de tolé­rance. 
Elle regarde les reli­gions comme les pires obs­tacles à l’émancipation de la pen­sée ; elle les juge erro­nées dans leurs prin­cipes et néfastes dans leur action. … »

Il reve­nait à Pas­cal Cos­ta­rel­la, (Libre pen­sée 38) d’accueillir près de 200 congres­sistes et invi­tés pour la séance inau­gu­rale.

Le pré­sident de la fédé­ra­tion natio­nale de la libre Pen­sée, Jean-Sébas­tien Pierre, consta­tait en ouver­ture du congrès que « la concep­tion de la laï­ci­té, de la sépa­ra­tion des églises et de l’Etat, défen­due depuis la créa­tion de la Libre pen­sée est de plus en plus par­ta­gée, reprise, réaf­fir­mée, par toutes les orga­ni­sa­tions laïques et répu­bli­caines qui comptent dans notre pays.
Nous obser­vons une remise en cause répé­tée, obses­sion­nelle de tous les droits démo­cra­tiques y com­pris la liber­té de conscience par nos gou­ver­nants. 
Per­sonne n’a le mono­pole des droits laïcs, l’essentiel c’est de frap­per forts ensemble. » 
Il concluait son inter­ven­tion d’ouverture par un slo­gan cher aux libres pen­seurs : «  Ni dieu, ni maître, à bas la calotte, vive la sociale ».

La Libre pen­sée, dans la période récente s’est enga­gée acti­ve­ment pour les liber­tés.
Dans son men­suel La Rai­son (juillet août), Jean-Sébas­tien Pierre énon­çait avec force son désac­cord sur la loi liber­ti­cide récem­ment votée par la majo­ri­té par­le­men­taire, loi anor­ma­le­ment nom­mée « sécu­ri­té et liber­tés » : «  L’avis du Conseil consti­tu­tion­nel : seize articles incri­mi­nés par les membres de ce conseil, pilier de la cin­quième Répu­blique. Cela met en lumière, outre leurs mau­vaises inten­tions, l’incroyable ama­teu­risme juri­dique de ses rédac­teurs tota­le­ment dévoués au pou­voir en place. Oui, les « sages », puisqu’on les appelle ain­si, leur ont bien mis le nez dans leurs excré­ments à ces légis­la­teurs cou­pables de ce texte liber­ti­cide ».

La mati­née d’ouverture du congrès a été mar­quée par l’importance du réseau d’associations amies qui ont tenu par leur inter­ven­tion ou leur mes­sage à témoi­gner de la conver­gence de leurs enga­ge­ments et actions avec ceux de la Libre pen­sée.


Par­mi les inter­ven­tions, nous aurons noté celle de Gilles Bie­trix, pro­vi­seur du lycée, qui accueille le congrès, Daniel Boî­tier (Ligue des droits de l’Homme), Eric Favey, vice-pré­sident de la ligue de l’enseignement, un repré­sen­tant des DDEN , l’union ratio­na­liste, le col­lec­tif anti SNU (ser­vice natio­nal uni­ver­sel), des syn­di­ca­listes (FO, FSU), plu­sieurs repré­sen­tants de loges maçon­niques, le col­lec­tif isé­rois « 17 octobre 1961)…

JS-Pierre/

Jean-Sébas­tien Pierre, pré­sident natio­nal de la Libre pen­sée.

Tribune/

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