Matériauthèque de Fontaine. La justice donne espoir aux acteurs du « Chantier »

Par Edouard Schoene

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La matériauthèque de Fontaine. Un espcace consacré à donner une seconde vie aux matériaux utilisés dans le bâtiment.

La justice vient de refuser la demande d’expulsion de l’association le Chantier que lui présentaient la ville de Fontaine et l’établissement public foncier local. Les magistrats ont accordé un délai pour permettre à l’association de développer son projet de restructuration du lieu..

Dans un com­mu­ni­qué l’association « le Chan­tier » qui fait vivre un espace de maté­riau­thèque, jar­dins par­ta­gés, can­tine (14 rue Paul Vaillant Cou­tu­rier  à Fon­taine) se féli­cite du juge­ment ren­du ce mois de juillet. La muni­ci­pa­li­té de Fon­taine deman­dait l’expulsion des occu­pants du « Chan­tier ». 

Dans le ver­dict qui vient d’être ren­du, la jus­tice insiste sur l’im­por­tance de faire per­du­rer ces acti­vi­tés. Comme l’a­vait deman­dé le Chan­tier, la juge accepte de repor­ter l’ex­pul­sion, et accorde un délai de 6 mois afin de per­mettre « d’ac­qué­rir tout ou par­tie du ter­rain qu’elle occupe » ou « de relo­ca­li­ser ses acti­vi­tés dans des condi­tions satis­fai­santes. »

L’association salue cette vic­toire juri­dique qui est donc un pre­mier pas vers la péren­ni­sa­tion du Chan­tier : «  Nous espé­rons main­te­nant que la mai­rie accep­te­ra de reprendre les dis­cus­sions afin de conti­nuer à faire vivre ce pro­jet éco­lo­gique, social et soli­daire. »
« Le pro­cès a été l’oc­ca­sion pour le Chan­tier de mettre en avant le patient tra­vail de lien social créé dans le quar­tier. L’im­por­tance de ses acti­vi­tés n’a pas échap­pé a la juge qui a tenu à le sou­li­gner dans le ver­dict. Il est non contes­té que l’as­so­cia­tion… a un objet social utile d l’in­té­rêt géné­ral du fait de ses acti­vi­tés éco­lo­giques et soli­daires, et que le ter­rain liti­gieux accueille éga­le­ment d’autres col­lec­tifs venue en aide aux plus pré­caires, en ser­vant notam­ment des repas chauds le same­di. »

Le Chan­tier a aus­si pu rap­pe­ler que des dis­cus­sions étaient en cours avec la mai­rie de Fon­taine afin de trou­ver une solu­tion pérenne pour les acti­vi­tés du Chan­tier. Cela prend du temps, mais l’ éta­blis­se­ment public fon­cier local (EPFL) deman­dait à ce que l’ex­pul­sion ait lieu sous quinze jours ! 
Là encore la juge a recon­nu la néces­si­té de lais­ser le temps à ces dis­cus­sions d’a­bou­tir, afin de faire per­du­rer le pro­jet, et ceci dans l’in­té­rêt de toutes et tous.

« Afin d’assurer la conti­nui­té des aides aux popu­la­tions locales les plus pré­caires, et de lais­ser les échanges se pour­suivre avec la col­lec­ti­vi­té garante … il convient de lais­ser un délai de six mois pour régu­la­ri­ser la situa­tion. … Ce délai de six mois doit per­mettre à l’association, soit d’ac­qué­rir tout ou par­tie du ter­rain qu’elle occupe illé­ga­le­ment en accord avec le pro­prié­taire de cette par­celle, soit de relo­ca­li­ser ses acti­vi­tés dans des condi­tions satis­fai­santes. »
…  « La juge a par ailleurs reje­té la demande de l’EP­FL qui deman­dait une indem­ni­té de 1500 euros, c’est donc une vic­toire com­plète pour le Chan­tier ».

«  Mal­gré deux cour­riers et un ras­sem­ble­ment pour deman­der un ren­dez-vous, la mai­rie ne nous répond plus. Le Chan­tier n’a pas com­pris cette déci­sion d’at­tendre encore plus de deux mois, au risque de dimi­nuer les chances de voir le pro­jet se péren­ni­ser. Nous espé­rons donc que, sui­vant l’a­vis de la jus­tice, la mai­rie recon­naî­tra l’im­por­tance de péren­ni­ser ce lieu de vie pour le quar­tier et accep­te­ra d’é­tu­dier toutes les pos­si­bi­li­tés de manière ouverte et construc­tive. »

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