Luc Quinton, colleur d’histoire

Par Edouard Schoene

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Luc Quinton dans la hall de la mairie d’Échirolles qui accueille son exposition « Commune comme une ».

L’exposition « Commune, comme une » accueille son public jusqu’au 26 mai à la mairie d’Échirolles.

Luc Quin­ton, artiste invi­té a com­men­cé son tra­vail de col­lages il y a trente ans.
 « Mes col­lages sont des déclen­cheurs d’histoires. C’est un tra­vail artis­tique contrai­gnant et léger. Je dois trou­ver le maté­riau, dans la presse écrite (maga­zines,…). Cette fois j’ai pris éga­le­ment dans les livres qui relatent la Com­mune de Paris ».



La tech­nique du col­lage ?

« On dit que cela date de l’invention du papier, par les Chi­nois. Picas­so, Braque, Miro, les sur­réa­listes ont beau­coup pra­ti­qué les col­lages. J’aime citer Jacques Pré­vert qui a pro­duit beau­coup de col­lages. Char­lie Cha­plin, est pour moi l’un des plus grands poètes. On le retrouve dans mes col­lages. J’ai tou­jours réfu­té le terme « artiste enga­gé », pour moi. C’est un pléo­nasme. A par­tir du moment ou on bous­cule, on invente, on par­tage, on est enga­gé. De par ma famille, mes ori­gines, je suis enga­gé . »


Le papier ?



« Chez moi, dans une famille nom­breuse, il n’y avait pas beau­coup de sous, mais des livres. Le papier, le livre m’ont atti­ré depuis tou­jours. J’ai pré­sen­té en 2001, dans le cadre d’une expo­si­tion en sou­tien aux sala­riés du Centre tech­nique du papier, en lutte, une expo­si­tion sur le papier, à Saint-Martin‑d’Hères. Depuis quelques années je m’intéresse au métal rouillé. Je pro­longe la vie des ces maté­riaux, avec des col­lages d’images. »

Un livre édi­té par la CGT

Et l’ex­po­si­tion « Com­mune, comme une » ?



« Les col­lages sur la Com­mune de Paris ont été réa­li­sés sur du papier que je fabrique moi-même. Les 36 col­lages, vont être pré­sen­tés par la CGT à la Bourse du tra­vail à Paris 10e, dans la grande salle pres­ti­gieuse. La CGT édi­te­ra ensuite un livre, qui com­por­te­ra 72 col­lages, comme le nombre de jours de la Com­mune de Paris. En 1871 et les années sui­vantes, il y avait cari­ca­tures et fausses pho­tos ; l’image était objet de com­bats poli­tiques. Pour mes col­lages, je me suis effec­ti­ve­ment posé des ques­tions sur les choix. Je choi­sis en fonc­tion de coups de cœur, de choix artis­tiques, des polé­miques his­to­riques. Mon camp est celui des Com­mu­nards. Je parle du bour­reau Thiers. »

Quels pro­jets pour l’a­ve­nir ?


Une expo­si­tion cir­cu­le­ra dans le val d’Ainan en Isère et se ter­mi­ne­ra par un fes­ti­val, « Fêtes comme chez vous », fin juin.

« J’aimerais ensuite fina­li­ser une série de col­lages à par­tir d’expressions : « mettre les pieds dans l’eau », « aller au vio­lon », « il pleut comme vache qui pisse ». Ce sera un peu plus léger. »

Aper­çu des col­lages réa­li­sés par Luc Quin­ton sur la Com­mune de Paris (et quelques autres) :

Mais

Mais le prin­temps © Luc Quin­ton. Col­lage illus­trant l’ar­res­ta­tion d’A­hed Tami­mi, en Pales­tine occu­pée.

2018

La ren­contre entre Luc Quin­ton et Ahed Tami­mi, à Échi­rolles, en sep­tembre 2018.

Commune,

Com­mune comme une, l’af­fiche de l’ex­po­si­tion actuel­le­ment visible à Echi­rolles.

Crosse

Crosses en l’air © Luc Quin­ton

Sociale

Sociale et démocratique © Luc Quin­ton

L'appel

L’ap­pel au peuple © Luc Quin­ton

Printemps

Prin­temps des cerises © Luc Quin­ton

Laïcité

Laïcité et progrès humain © Luc Quin­ton

Vendôme

Ven­dôme Cour­bet  © Luc Quin­ton

Sanglante

San­glante © Luc Quin­ton

Les

Les feuilles mortes © Luc Quin­ton

Toujours

Tou­jours là quoi qu’il en soit © Luc Quin­ton

Casque

Casque indus­triel © Luc Quin­ton

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