Grenoble : la montée des mécontentements à l’université
Par Edouard Schoene
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Jeudi 12 avril, la mobilisation du personnel universitaire de Grenoble a surpris tout le monde.
Plus de deux cents personnes à l’assemblée générale de mi journée tandis qu’à quelques centaines de mètres les étudiants étaient eux-mêmes réunis en assemblée.
Le ton était à la gravité et à la colère.
Les intervenants exprimaient leur indignation devant la non information sur le dispositif mis en place par le ministère par la loi , Parcoursup.
Celles et ceux qui sont sensés mettre en œuvre l’instruction des dossiers des demandes d’entrée à l’université des lycéens ne savent rien .
Les événements du 22 mars où un colloque universitaire a été interrompu par l’entrée violente des forces de l’ordre restent dans les mémoires de nombre d’universitaires outrés par cette violence.
Après avoir écouté une délégation d’étudiants, débattu, l’assemblée a voté à la quasi unanimité (à quelques voix près) plusieurs motions :
- Condamnation de la loi VIDAL, injuste, obscure et bâclée, dans un contexte de pénurie budgétaire
- Soutien aux étudiants en lutte,
- Condamnation du président de l’université pour ses appels aux CRS, son refus d’informer et de dialoguer ; demande de dialogue et d’informations,
- Appel aux grèves et manifestations pour la fonction publique le 19 avril
A noter que le dossier de mars du Travailleur alpin, donnait la parole à des étudiants et personnels universitaires qui annonçaient la montée du mécontentement et des luttes.
Les appels de quelques enseignants, en direction des étudiants hostiles au mouvement d’actions, pour se mobiliser contre la reconduction des actions n’a pas eu le résultat escompté.
Les étudiants débattent et décident dans le calme, la poursuite de l’action.