Hôpital de Saint-Egrève : informaticiens inquiets
Par Luc Renaud
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Les syndicats CGT et CFDT du centre hospitalier de Saint-Egrève soutiennent les informaticiens de l’hôpital inquiets des conséquences de la disparition du service informatique de l’établissement. Dans le cadre de constitution du groupement hospitalier de territoire (GHT), les informaticiens des neuf établissements qui composent le GHT vont être regroupés en un service informatique unique. Les huit informaticiens de Saint-Egrève vont ainsi être versés dans un entité de soixante-dix techniciens qui interviendront sur l’ensemble des hôpitaux, de La Mure à Voiron.
Informatique et relations humaines
Pour les informaticiens de Saint-Egrève, cette mutualisation, comme on dit dans les documents officiels, constitue un éloignement entre les techniciens du système d’information et les personnels soignants avec et pour lesquels ils travaillent. « Nous ne pourrons plus penser « CHAI », mais « GHT » dans la moindre de nos actions, et nous voyons clairement là un abandon forcé de notre collaboration avec vous. Nous craignons que, très rapidement, nous ne puissions plus répondre, avec la qualité et la rapidité dont vous avez l’habitude, à vos problématiques et vos demandes. Ce sera la fin des projets spécifiques au CHAI, car nos compétences informatiques seront requises ailleurs, la fin également de notre avance technologique, durement gagnée… » écrivent ainsi les informaticiens du centre hospitalier Alpes Isère (CHAI) de Saint-Egrève. Et de poser la question : « que se passera-t-il, lorsque la ligne d’assistance téléphonique deviendra celle du centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (CHUGA), que le système de GDI du CHAI basculera sur celui du CHUGA (actuellement saturé), que l’assistance matérielle se trouvera délocalisée au CHUGA… Qu’en sera-t-il de l’assistance logicielle ? ».
Les informaticiens soulignent qu’il ne s’agit pas d’une collaboration entre services informatiques mais d’une fusion et rappellent qu’ils veulent « sauver un service informatique de proximité, garder notre attrait pour notre travail à vos côtés, en psychiatrie, en continuant d’exercer avec votre confiance, votre estime pour nous car c’est aussi votre reconnaissance qui nous motive à travailler ici. Cela n’a pas de prix ! »