Grenoble. Une famille et ses soutiens sous des tentes devant le collège Vercors

Par Manuel Pavard

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Les professeurs et parents d'élèves mobilisés ont passé la nuit devant le collège, aux côtés de la famille, lundi 1er décembre. DR
Des parents d'élèves et enseignants du collège Vercors, à Grenoble, ont installé des tentes devant l'établissement lundi 1er décembre, pour alerter sur la situation d'une famille avec quatre enfants - dont deux scolarisés au collège - à la rue. Une dizaine de personnes ont dormi sur place et s'apprêtent à y passer une seconde nuit consécutive ce mardi 2 décembre, faute de solution d'hébergement. La direction académique a même refusé de mettre à l'abri la famille dans le bâtiment chauffé, menaçant d'avertir la police.

Devant le col­lège Ver­cors, dans le quar­tier Abbaye-Jou­haux, trois tentes ont été mon­tées ce lun­di 1er décembre. Mal­gré le froid gla­cial, des parents d’é­lèves et ensei­gnants ont pas­sé la nuit dans ce cam­pe­ment de for­tune, avec une famille de six per­sonnes (quatre enfants, dont deux sco­la­ri­sés dans l’é­ta­blis­se­ment), à la rue depuis le jour même.

La situa­tion de cette famille ango­laise est pour­tant connue, les per­son­nels et parents mobi­li­sés aler­tant depuis plu­sieurs semaines à ce sujet. Celle-ci ayant dépo­sé une demande d’a­sile, elle devrait pour­tant avoir droit à un héber­ge­ment et une prise en charge, en l’oc­cur­rence l’al­lo­ca­tion de demande d’a­sile. Mais « rien de tout cela n’est mis en place à ce jour », déplore le col­lec­tif dans un com­mu­ni­qué.

Trois tentes ont été ins­tal­lées devant les grilles du col­lège Ver­cors, dans le quar­tier Abbaye-Jou­haux. © DAL 38 / Face­book

Les sou­tiens de la famille ont bien sûr envi­sa­gé de mettre le couple et leurs quatre enfants à l’a­bri à l’in­té­rieur du col­lège, « grand bâti­ment chauf­fé », au moins pour la nuit. « À cela, on nous a répon­du que les forces de l’ordre pour­raient être envoyées pour délo­ger les occu­pants et qu’un dépôt de plainte pour intru­sion serait effec­tué contre toutes les per­sonnes pré­sentes dans l’établissement », s’in­dignent-ils.

Le collectif réclame « une mise à l’abri immédiate » de la famille

Au len­de­main de cette pre­mière nuit, « aucun retour ni aucune pro­po­si­tion de solu­tion n’a émer­gé », regrette le col­lec­tif, déter­mi­né à pour­suivre sa mobi­li­sa­tion. Parents d’é­lèves et ensei­gnants appellent ain­si à un nou­veau ras­sem­ble­ment ce mar­di 2 décembre, à 19 heures, devant le col­lège Ver­cors, pour « une deuxième nuit de soli­da­ri­té ».

« Nous conti­nuons à appe­ler les acteurs sus­cep­tibles d’aider, en pre­mier lieu les auto­ri­tés com­pé­tentes et les élus locaux, à se mobi­li­ser de toute urgence pour garan­tir une mise à l’abri immé­diate de cette famille », indiquent-ils. Une mobi­li­sa­tion qui s’ins­crit en outre dans « un contexte alar­mant » alors que plu­sieurs dizaines de familles sans-logis occupent le siège de la Métro­pole de Gre­noble depuis le 19 novembre. Là encore, le col­lec­tif exige « la réqui­si­tion des loge­ments vacants ».

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