Échirolles. La mairie rend hommage à Mehdi Kessaci et aux victimes du narcotrafic

Par Manuel Pavard

/

Image principale
Le rassemblement devant l'hôtel de ville d'Échirolles a été ponctué par une minute de silence, en hommage "à Mehdi Kessaci et à toutes les victimes du narcotrafic". © Salima Nekikeche / Communication ville d'Echirolles
La ville d'Échirolles a rendu hommage ce samedi 22 novembre à Mehdi Kessaci, assassiné le 13 novembre à Marseille, et aux victimes du narcotrafic. Des rassemblements ont également été organisés à Grenoble, Meylan, Sassenage et dans d'autres villes partout en France, répondant à l'appel lancé par le frère de la victime, le militant écologiste Amine Kessaci, engagé contre le trafic de stupéfiants dans la cité phocéenne.

« Meh­di est mort pour rien ». Des mots pro­non­cés par Amine Kes­sa­ci et repris par Aman­dine Demore, ce same­di 22 novembre, devant les per­sonnes réunies sur le par­vis de l’hô­tel de ville. La maire PCF d’É­chi­rolles avait, comme ses homo­logues de Gre­noble ou Mey­lan, tenu à répondre à l’ap­pel du mili­tant éco­lo­giste mar­seillais Amine Kes­sa­ci, qui sou­hai­tait voir se tenir des ras­sem­ble­ments par­tout en France, en hom­mage à son petit frère Meh­di et à toutes les vic­times du nar­co­tra­fic. Med­hi Kes­sa­ci, 20 ans, a été assas­si­né par deux hommes à moto, le 13 novembre, à Mar­seille, mais la jus­tice étu­die la piste d’un « crime d’in­ti­mi­da­tion » dont la véri­table cible serait son frère, figure média­tique de la lutte contre le nar­co­ban­di­tisme.

Ne pas se laisser « enfermer dans le piège du narcotrafic »

Aujourd’­hui, aucun ter­ri­toire ne semble épar­gné par le phé­no­mène, comme l’a sou­li­gné Aman­dine Demore dans son dis­cours. « Il est grand temps que l’État agisse car à chaque nou­veau mort, à chaque nou­velle vic­time inno­cente, nous voyons la même émo­tion, la même colère, par­fois la même déses­pé­rance, a‑t-elle déplo­ré. Mais il faut que notre pays ne se laisse pas enfer­mer dans le piège du nar­co­tra­fic, comme d’autres pays. Il est encore temps. »

Aman­dine Demore a appe­lé l’É­tat à agir dès main­te­nant, dans son dis­cours. © Sali­ma Neki­keche / Com­mu­ni­ca­tion ville d’E­chi­rolles

L’é­dile a insis­té sur sa déter­mi­na­tion et son refus de « la rési­gna­tion ». Hors de ques­tion « de bais­ser la tête », a‑t-elle affir­mé. « Nous refu­sons qu’un assas­si­nat efface la voix de ceux qui se battent pour la digni­té, pour la paix, pour le vivre ensemble. Nous serons là, nous ne lâche­rons rien », a pré­ve­nu Aman­dine Demore, avant une minute de silence, qui a ponc­tué cet émou­vant ras­sem­ble­ment solen­nel.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *