Fontaine. Rassemblement festif de la gauche locale en vue des municipales 2026
Par Travailleur Alpin
/

Après un début de soirée marqué par les jeux pour les enfants et un « barbecue festif » — mais sans barbecue puisque celui-ci avait été interdit par la direction de la ville -, la soixantaine de personnes présentes ont pu écouter les forces de gauche invitées. Le PS et Place publique, pris par d’autres obligations, étant excusés, les représentants du PCF, des Écologistes et de LFI ont donné lecture à trois voix d’une déclaration commune.

« Nous, forces de gauche de Fontaine – communistes, écologistes, socialistes, insoumis, citoyen·nes engagé·es – avons choisi de nous réunir pour construire une véritable stratégie d’union. Et dès le départ, nous avons voulu que ce travail soit collectif, ouvert, régulier », ont-ils expliqué. Avant de raconter la mise en place d’une « coordination commune » et les nombreux échanges et réunions des derniers mois, à l’instar des rencontres thématiques ayant réuni militant·e·s et citoyen·ne·s depuis l’automne dernier.
« Un socle commun solide, fondé sur des valeurs partagées »
« Aujourd’hui, nous avons bâti un socle commun solide, fondé sur des valeurs partagées. Nous avançons vers une liste commune et le choix d’une tête de liste », se sont félicités les orateurs, espérant l’officialiser à la rentrée. Ceux-ci ont également souligné qu’ils voulaient « mettre un coup d’arrêt à la politique destructrice du maire actuel, qui fragilise les services publics, affaiblit le lien social et abîme [leur] ville ».
« Nous voulons porter un projet ambitieux pour améliorer la vie des gens, redonner du pouvoir d’agir aux habitant·es, reconstruire les services publics, engager les transitions écologiques, sociales et démocratiques nécessaires », ont-ils poursuivi. Et de conclure : « Ensemble, nous avons commencé à écrire la première page. À la rentrée, nous écrirons les suivantes avec vous toutes et tous. »

Chaque parti présent est ensuite intervenu sur une thématique préalablement définie. Les Écologistes ont détaillé leurs propositions en matière d’écologie : végétaliser les espaces publics, rafraîchir les espaces verts, développer des transports verts, remettre en service les six sources de Fontaine… La France insoumise s’est, elle, exprimée sur la culture, défendant une culture universelle inclusive et plurielle, faisant office de rempart contre le racisme.
« Le maire et sa majorité municipale s’acharnent depuis cinq ans à réduire et détruire les services publics de notre ville. »
Claudine Didier, cheffe de file PCF à Fontaine
Enfin, le PCF intervenait sur les services publics et l’éducation, par la voix de sa cheffe de file Claudine Didier. Laquelle a tiré à boulets rouges sur le bilan de Franck Longo : « Le maire et sa majorité municipale s’acharnent depuis cinq ans à réduire et détruire les services publics de notre ville. L’office du mouvement sportif en a fait les frais, tout comme la MJC Nelson-Mandela avec leurs centaines d’adhérent.e.s. L’une des conséquences a été la fin des 80 places de centre de loisirs de la MJC. »
La militante communiste a continué à égrener la liste des destructions opérées par la municipalité de droite : « Les places en centres de loisirs de la ville ont aussi diminué. Il a même pris la décision de supprimer le goûter des enfants par souci d’économies. Quelle honte ! Les classes de ski pour nos enfants ont été supprimées. Le centre de Saint-Nizier quasiment plus utilisé, le périscolaire est devenu payant. Les tarifs municipaux ont explosé. » Et ainsi de suite.

Claudine Didier a terminé en précisant les décisions et mesures que pourrait mettre en place une nouvelle majorité de gauche élue en mars 2026. À savoir permettre l’accès aux loisirs pour tous, développer l’éducation populaire, diminuer les tarifs voire garantir la gratuité pour les services publics…
« Un seul ennemi, la droite et l’extrême droite »
L’animation proposée ensuite par le collectif consistait à tirer au sort parmi une trentaine de questions collectées suite à un micro-trottoir. Parmi ces dernières : « Quelle est votre position sur un commissariat de plein exercice et la police de proximité ? » Le PCF a évoqué ses différentes revendications : un commissariat de plein exercice, une police de proximité de maillage du territoire, l’arrêt des interventions racistes et coup de poing, des mesures de prévention…
Sur l’alimentation dans les écoles, EELV souhaite plus de bio pour les écoles et les Ehpad, favoriser les Amap… LFI s’est positionnée pour une sécurité sociale de l’alimentation ainsi qu’un magasin de producteurs. Autre question : « Les partis politiques de gauche sont-ils d’accord pour s’unir ? » Les communistes ont répondu par l’affirmative, rappelant leur appel au rassemblement depuis plus d’un an : « Nous sommes en phase en phase à 99 % sur les problématiques locales. Un seul ennemi : la droite et l’extrême droite. »

Les représentants des partis ont aussi été interrogés sur leur « politique des logements sociaux sur la ville et la mobilisation d’appartements pour les plus démunis ». Des places d’hébergement restantes vont être démolies pour un cimetière pour animaux, a déploré le PCF, appelant à développer des places, dans un contexte très difficile. Les Écologistes ont quant à eux prôné le renforcement du dispositif Mur-mur pour l’isolement thermique. De son côté, LFI a insisté sur la nécessité de prendre en compte l’habitat et de faire du lien avec les travailleurs sociaux. Sans oublier l’aménagement des espaces publics pour favoriser les liens et les rencontres.
La soirée s’est terminée avec des jeux de « débat mouvant » avec trente participants. Il s’agissait de se positionner puis échanger sur trois questions portant sur « la mise en place de nouveaux transports en commun et de pistes cyclables », « la police de proximité », « le rôle du collectif citoyen ». Toutes les personnes présentes le 4 juillet ont salué l’initiative du collectif et le mouvement en cours afin de parvenir à un accord pour une liste unique à gauche en 2026.