Beaurepaire. Pénurie de médecins : la CGT rappelle à Yannick Neuder ses promesses

Par daniel Oriol

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Les militants CGT se sont rassemblés sur la place des Bénédictins, à côté du local syndical.
La CGT organisait un rassemblement, mardi 8 avril, à Beaurepaire, pour alerter sur la pénurie de médecins touchant le territoire. Le syndicat entendait notamment rappeler au ministre de la Santé Yannick Neuder ses récents engagements - sous son ancienne casquette de député - sur la création d'un centre de santé local, déplorant l'enlisement du projet.

Le 6 décembre der­nier, lors d’une ren­contre avec la CGT du Nord-Isère et de l’I­sère rho­da­nienne, en pré­sence du secré­taire de l’UD CGT, Yan­nick Neu­der, alors dépu­té de la 7e cir­cons­crip­tion de l’I­sère, avait pris l’en­ga­ge­ment de lan­cer un comi­té de pilo­tage pour la créa­tion d’un centre de san­té à Beau­re­paire, et d’y asso­cier les orga­ni­sa­tions syn­di­cales. Deve­nu aujourd’­hui ministre de la San­té, aurait-il oublié sa posi­tion ? De fait, celui-ci n’a appor­té aucune réponse aux demandes réité­rées.

Face à cela, des mili­tant-es se sont ras­sem­blé-es mar­di 8 avril, place des Béné­dic­tins, à Beau­re­paire, à côté du local du syn­di­cat, pour lui rap­pe­ler qu’ils avaient, eux, de la mémoire ! Antho­ny Mar­ti­nez, secré­taire de l’UL CGT Roussillon/Beaurepaire, a aus­si sou­li­gné l’ur­gence de la situa­tion sur le ter­ri­toire de la com­mu­nau­té de com­munes. En effet, Entre Bièvre et Rhône compte 67 000 habi­tants, un quart de la popu­la­tion a plus de 60 ans et on ne recense sur ce même ter­ri­toire que qua­rante-quatre méde­cins, dont treize ont plus de 60 ans et sept plus de 65 ans.

La CGT avance ses propositions

La CGT recon­naît le côté posi­tif de la loi visant à obli­ger les méde­cins à s’ins­tal­ler dans les zones sous-équi­pées. Mais cela ne suf­fit pas. Il faut être plus ambi­tieux, a assé­né Antho­ny Mar­ti­nez, avan­çant donc dif­fé­rentes pro­po­si­tions. Par­mi elles, le recours à l’aide pro­po­sée par Cuba. Un pays net­te­ment plus en avance sur la for­ma­tion de méde­cins et qui dis­pose en outre d’un grand nombre de pro­fes­sion­nels de san­té. L’I­ta­lie avait d’ailleurs béné­fi­cié de cette aide pen­dant la crise Covid.

Antho­ny Mar­ti­nez, secré­taire de l’UL Roussillon/Beaurepaire, a dres­sé un état des lieux inquié­tant et détaillé les pro­po­si­tions de la CGT.

Autre piste évo­quée par le secré­taire de l’u­nion locale, le recours à l’im­mi­gra­tion. Sur le ter­ri­toire, plu­sieurs méde­cins sont pour­tant empê­chés d’exer­cer par les poli­tiques dur­cis­sant l’ac­cès à un titre de séjour. D’où cette inter­ro­ga­tion logique : peut-on se per­mettre, dans ce contexte de pénu­rie, de refu­ser leur pré­sence ?

Com­ment mettre en place un véri­table ser­vice de san­té dans cette zone rurale ? La CGT s’est déjà enga­gée à le faire et s’af­firme tou­jours prête à tra­vailler sur le sujet. Elle n’at­tend plus qu’une réponse posi­tive du minis­tère ou de la nou­velle dépu­tée de la 7e cir­cons­crip­tion Syl­vie Dézar­naud — sup­pléante de Yan­nick Neu­der — pour se mettre autour d’une table.

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