Grenoble. Une marche pour la paix, contre les guerres médiatisées et les conflits oubliés

Par Pierre-Jean Crespeau

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Les manifestants se sont retrouvés sur l’aire de jeux du square Saint-Bruno pour le départ de la marche de la paix.

À l’est de l’Europe, une guerre au bilan terrifiant fait rage ; en Palestine, une guerre atroce tue des milliers de femmes et d’enfants. C’est dans un contexte lourd que s’est déroulée la Journée internationale de la paix ce samedi 21 septembre. À Grenoble, comme dans une centaine d’autres villes françaises, le Mouvement de la paix avait ainsi appelé à une marche, entre la place Saint-Bruno et le musée.

Ins­ti­ga­teur de la marche pour la paix, ce same­di 21 sep­tembre, à Gre­noble, le comi­té de l’I­sère du Mou­ve­ment de la paix dresse un triste constat : « Il y a les guerres qui font l’ac­tua­li­té jour après jour (Proche-Orient, Ukraine). Il y a les guerres fort peu média­ti­sées (Sou­dan, Bir­ma­nie..), qui n’en font pas moins de vic­times, civiles le plus sou­vent. Il y a aus­si tous ces conflits armés dont on ne parle qua­si­ment jamais. L’O­nu en recense ain­si 38 de par le monde. »

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Le cor­tège a sillon­né les rues du centre-ville jus­qu’à l’ar­ri­vée, devant le musée de Gre­noble.

C’est dans ce contexte inquié­tant, mar­qué par les « bruits de bottes sur à peu près tous les conti­nents, lourds de menaces pour ce qui reste de paix sur notre pla­nète », que l’or­ga­ni­sa­tion a don­né ren­dez-vous pour un monde paci­fique à 10h, place Saint-Bru­no, devant le dra­gon de bois. Quoi de mieux, en effet, qu’un espace de jeux pour les enfants (la bien nom­mée Dra­gonne) pour sym­bo­li­ser un ave­nir de paix ?

« La néces­si­té de construire la paix »

Du square Saint-Bru­no à la place Notre-Dame, en pas­sant par celle de Vic­tor-Hugo et la rue Félix-Pou­lat, puis la place Saint-André, la place aux Herbes et la cathé­drale, le cor­tège a sillon­né les rues du centre-ville jus­qu’à son point d’ar­ri­vée, devant le musée de Gre­noble. Entre chaque arrêt, théâtre de lec­ture de textes poé­tiques — véri­table décla­ra­tion d’a­mour pour la paix -, l’i­nar­rê­table Jean-Paul Vienne, juché sur son tri­por­teur, a infor­mé les pas­sants de cette date ins­crite sur le calen­drier de l’O­nu. L’oc­ca­sion pour le pré­sident du comi­té de l’I­sère de mar­te­ler « la néces­si­té de construire la paix ».

Pour le Mou­ve­ment de la paix, ces conflits fai­sant rage dans le monde entier ont « tous pour ori­gine le mépris du droit inter­na­tio­nal et de l’au­to­ri­té de l’O­nu ». Dès lors, une conclu­sion s’im­pose, selon les mili­tants : « S’il y a encore autant de guerres, c’est que le camp de la paix n’est pas encore assez fort, pas assez struc­tu­ré, pas assez influent poli­ti­que­ment. »

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Jean-Paul Vienne, pré­sident du Mou­ve­ment de la paix Isère, et Mali­ka Baze­ga, chan­teuse et gui­ta­riste, à l’ar­ri­vée de la marche.

Par consé­quent, il convient de « ren­for­cer inlas­sa­ble­ment » ce camp paci­fiste, estime l’or­ga­ni­sa­tion, afin de « faire de la paix une cause majeure qui doit occu­per une place pré­pon­dé­rante dans tous les débats publics, voire pri­vés. La cause de la paix doit aus­si s’af­fi­cher publi­que­ment avec force », assène le Mou­ve­ment de la paix, résu­mant ain­si le sens de cette Jour­née inter­na­tio­nale de la paix.

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