Ukraine. Résistance pacifiste à Grenoble

Par Edouard Schoene

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Un an après, samedi 25 février, rue Félix Poulat à Grenoble.

Un an après le déclenchement de la guerre par l’invasion des troupes russes en Ukraine, de nombreuses manifestations pacifistes avaient lieu en Europe samedi 25 février. A Grenoble, le Mouvement de la paix Isère appelait à un rassemblement rue Félix Poulat.

Les visages étaient graves, les inter­ro­ga­tions nom­breuses : Que faire pour arrê­ter cette guerre ? Pour­quoi ne sommes-nous pas plus nom­breux ? Pour­quoi essen­tiel­le­ment des têtes blanches ? Jean-Paul Vienne, pré­sident du Mou­ve­ment de la paix pro­non­çait son neu­vième dis­cours pour la paix en Ukraine depuis un an. « La guerre de l’Ukraine est un désastre pour le peuple ukrai­nien qui ne compte pas ses morts ses bles­sés ses trau­ma­ti­sés , ses des­truc­tions et la ruine de son éco­no­mie . On sait que plus de 8 mil­lions d’Ukrainien·nes ont dû quit­ter le pays. Désastre pour l’environnement, l’économie mon­diale, pour la Rus­sie elle même, deve­nue une dic­ta­ture impla­cable… La Rus­sie connait elle-même plus de 100 000 vic­times dans cette guerre absurde et cri­mi­nelle. Nos moyens de citoyens sont faibles , on le sait. Pour autant nous ne vou­lons pas prendre notre par­ti de cette course à l’abîme que nous vivons actuel­le­ment. Jamais nous ne vou­lons renon­cer à fon­der un monde de paix et de rai­son, avec nos forces d’ici et de tous les pays, y com­pris de Rus­sie, car le peuples russe n’est pas notre enne­mi, au contraire. Nous, Mou­ve­ment de la paix ne sommes pas là pour récla­mer plus d’armes et de muni­tions ; ce n’est pas notre rôle. Nous sommes là pour appe­ler inlas­sa­ble­ment à reve­nir aux fon­da­men­taux ins­ti­tu­tion­nels de la paix : le res­pect du droit inter­na­tio­nal, le res­pect des fron­tières recon­nues par l’ONU, la charte de l’ONU, qui pros­crit le recours à la force entre Etats, le ren­for­ce­ment de l’ONU, garante de la paix, sous réserve d’un cer­tain nombre de modi­fi­ca­tions de son fonc­tion­ne­ment, le recours aux ins­tances exis­tantes pour régler les litiges entre les Nations : la Cour inter­na­tio­nale de jus­tice de La Haye et le Conseil de sécu­ri­té de l’ONU. »
Paix

Tatia­na, res­pon­sable de l’association Ukraine Gre­noble Isère.

Puis le mou­ve­ment de la paix don­nait la parole à une res­pon­sable de l’association Ukraine Gre­noble Isère, Tatia­na . « Nous ne vou­lons pas de cette guerre. Le mois de février ne s’arrête pas, comme un mau­vais cau­che­mar. » Elle rend hom­mage à Olek­san­dra Mat­vii­chuk, Ukrai­nienne, prix Nobel de la paix 2022, qui réclame des armes pour l’Ukraine. « Nous n’avons pas d’autres moyens que nous battre. » A cet ins­tant un mani­fes­tant tente d’interrompre l’intervenante en bran­dis­sant une pan­carte sur laquelle on peut lire « Non à l’OTAN, non aux livrai­sons d’armes, non à la guerre, négo­cia­tions de paix en Ukraine ». Pren­dront la parole ATTAC, La ligue des droits de l’homme, une repré­sen­tante des Ira­niennes, le POI, Lutte ouvrière. Pas­cal Cos­ta­rel­la, de La libre pen­sée, conclut son inter­ven­tion : « Le secré­taire géné­ral de l’OTAN est inquiet. Il a décla­ré : le rythme actuel d’utilisation de muni­tions par l’Ukraine est beau­coup plus éle­vé que notre rythme de pro­duc­tion. Cela épuise nos stocks et met nos indus­tries de défense sous pres­sion. Nous disons que la mul­ti­pli­ca­tion à coups de mil­liards de dol­lars d’armes, de canons, de tanks, de drones, de mis­siles et d’obus ne consti­tue pas une déses­ca­lade : c’est même l’inverse. Le bel­li­cisme des gou­ver­ne­ments appelle le refus des mili­tants de la paix. Nous saluons tous ceux qui s’opposent à la guerre, tous ceux qui mani­festent aujourd’hui en Alle­magne, en Espagne, en France, mais aus­si en Rus­sie où ils affrontent les arres­ta­tions et les pri­sons. « À bas la guerre ! Mau­dites soient toutes les guerres ! Paix immé­diate en Ukraine et en Rus­sie ! »
Paix

Pas­cal Cos­ta­rel­la, La libre pen­sée.

A cet ins­tant une bonne par­tie des mani­fes­tants rejoint le groupe des Ira­niens qui luttent contre leur pou­voir et quelques dizaines d’autres les ban­de­roles des Ukrai­niens.

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