Un an après, samedi 25 février, rue Félix Poulat à Grenoble.

Un an après le déclenchement de la guerre par l’invasion des troupes russes en Ukraine, de nombreuses manifestations pacifistes avaient lieu en Europe samedi 25 février. A Grenoble, le Mouvement de la paix Isère appelait à un rassemblement rue Félix Poulat.

Les visages étaient graves, les interrogations nombreuses : Que faire pour arrêter cette guerre ? Pourquoi ne sommes-nous pas plus nombreux ? Pourquoi essentiellement des têtes blanches ?

Jean-Paul Vienne, président du Mouvement de la paix prononçait son neuvième discours pour la paix en Ukraine depuis un an. « La guerre de l’Ukraine est un désastre pour le peuple ukrainien qui ne compte pas ses morts ses blessés ses traumatisés , ses destructions et la ruine de son économie . On sait que plus de 8 millions d’Ukrainien·nes ont dû quitter le pays. Désastre pour l’environnement, l’économie mondiale, pour la Russie elle même, devenue une dictature implacable… La Russie connait elle-même plus de 100 000 victimes dans cette guerre absurde et criminelle. Nos moyens de citoyens sont faibles , on le sait. Pour autant nous ne voulons pas prendre notre parti de cette course à l’abîme que nous vivons actuellement. Jamais nous ne voulons renoncer à fonder un monde de paix et de raison, avec nos forces d’ici et de tous les pays, y compris de Russie, car le peuples russe n’est pas notre ennemi, au contraire. Nous, Mouvement de la paix ne sommes pas là pour réclamer plus d’armes et de munitions ; ce n’est pas notre rôle. Nous sommes là pour appeler inlassablement à revenir aux fondamentaux institutionnels de la paix : le respect du droit international, le respect des frontières reconnues par l’ONU, la charte de l’ONU, qui proscrit le recours à la force entre Etats, le renforcement de l’ONU, garante de la paix, sous réserve d’un certain nombre de modifications de son fonctionnement, le recours aux instances existantes pour régler les litiges entre les Nations : la Cour internationale de justice de La Haye et le Conseil de sécurité de l’ONU. »

Tatiana, responsable de l’association Ukraine Grenoble Isère.

Puis le mouvement de la paix donnait la parole à une responsable de l’association Ukraine Grenoble Isère, Tatiana . « Nous ne voulons pas de cette guerre. Le mois de février ne s’arrête pas, comme un mauvais cauchemar. » Elle rend hommage à Oleksandra Matviichuk, Ukrainienne, prix Nobel de la paix 2022, qui réclame des armes pour l’Ukraine. « Nous n’avons pas d’autres moyens que nous battre. »

A cet instant un manifestant tente d’interrompre l’intervenante en brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire « Non à l’OTAN, non aux livraisons d’armes, non à la guerre, négociations de paix en Ukraine ».

Prendront la parole ATTAC, La ligue des droits de l’homme, une représentante des Iraniennes, le POI, Lutte ouvrière.

Pascal Costarella, de La libre pensée, conclut son intervention : « Le secrétaire général de l’OTAN est inquiet. Il a déclaré : le rythme actuel d’utilisation de munitions par l’Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme de production. Cela épuise nos stocks et met nos industries de défense sous pression. Nous disons que la multiplication à coups de milliards de dollars d’armes, de canons, de tanks, de drones, de missiles et d’obus ne constitue pas une désescalade : c’est même l’inverse. Le bellicisme des gouvernements appelle le refus des militants de la paix. Nous saluons tous ceux qui s’opposent à la guerre, tous ceux qui manifestent aujourd’hui en Allemagne, en Espagne, en France, mais aussi en Russie où ils affrontent les arrestations et les prisons. « À bas la guerre ! Maudites soient toutes les guerres ! Paix immédiate en Ukraine et en Russie ! »

Eric-Piolle

Pascal Costarella, La libre pensée.

A cet instant une bonne partie des manifestants rejoint le groupe des Iraniens qui luttent contre leur pouvoir et quelques dizaines d’autres les banderoles des Ukrainiens.

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