Près de 300 personnes se mobilisent dans l’unité urbaine de Charvieu-Chavagneux, contre « le choc des savoirs » et pour la défense du service public d’éducation !
Ce 2 avril 2024, le Nord-Isère s’est donné rendez-vous à Charvieu-Chavagneux pour protester contre le « choc des savoirs » de Gabriel Attal, formule de « com » derrière laquelle se cache une aggravation programmée des conditions d’études des élèves et de travail des enseignants.
Deux cortèges ont convergé, depuis le collège Cousteau de Tignieu-Jameyzieu et le lycée La Pleiade de Pont-de-Cheruy, regroupant toutes les catégories de personnels, ainsi que les parents d’élèves et leur fédération FCPE, et des représentants des élèves. Des personnels des collèges et lycées de Bourgoin-Jallieu, Villefontaine, l’Isle-d’Abeau, qui se sont mobilisés également ces derniers jours dans leurs établissements, étaient présents.
Au cœur de la colère, la mise en place des groupes de niveau qui va trier et stigmatiser les élèves, alors que toutes les études scientifiques montrent que l’effet des classes de niveau est quasi inexistant. Pire, les groupes de niveau vont accroître les inégalités car les mêmes études concluent qu’ils ont un effet favorable pour les élèves les plus avancés et défavorables pour les élèves les plus faibles…
Pas dupes, parents et enseignants dénoncent, derrière la communication dans laquelle ce gouvernement excelle, un manque de moyens persistant, des classes toujours plus chargées, le non-remplacement des professeurs absents faute de personnel suffisant, la montée en puissance de l’emploi contractuel et précaire sans formation, la baisse de la qualité de l’enseignement du fait de contre-réformes réduisant le temps d’école tout en augmentant la charge de travail enseignants mais pas leur salaire puisque le point d’indice est bloqué depuis plus de 10 ans sans aucun rattrapage…
En outre ce gouvernement entend, en imposant des méthodes et des manuels labellisés, s’attaquer un peu plus à la liberté pédagogique qui donne tout son sens à un métier dont la désaffection grandissante, faute de reconnaissance, est déjà très inquiétante.
En amputant de 700 millions le budget 2024 de l’Education, le gouvernement Attal-Macron montre une fois de plus son mépris face à ces mobilisations de parents et d’enseignants soucieux de défendre et développer un service public d’éducation d’égalité et d’émancipation, en même temps que son attachement aux politiques et règles budgétaires européennes enjoignant aux Etats de réduire leurs investissements dans les services publics, au profit de la marchandisation à laquelle l’éducation, dans toutes ses dimensions, n’échappe pas.
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