Les Avenières. Non aux fermetures de classes !
Par Didier Gosselin
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Le samedi 17 février, la mobilisation des parents et des enseignants.
Outre le rassemblement de ce 17 février, une manifestation pour la défense de l’école et le maintien des quatre postes est programmée pour le samedi 24 février au matin aux Avenières-Veyrins-Thuellin. Un débat public aura lieu le 3 mars.
La population des Avenières-Veyrins-Thuellin a répondu présent ce samedi 17 février, à l’appel des enseignant·e·s et des parents d’élèves, pour protester sur le parvis de l’hôtel de ville contre la fermeture programmée de deux écoles du 1er degré et le retrait de quatre postes d’enseignant·e·s. L’école du hameau de Buvin accueillant 50 élèves, de la grande section de maternelle au CM2, et celle du hameau de Curtille, accueillant 40 élèves du CP au CM2, sont effectivement concernées par les mesures de carte scolaire annoncées par la direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) la semaine dernière.
Il ne s’agit, bien sûr, pas d’un cas isolé puisque quatre-vingt-sept écoles du département de l’Isère sont ainsi touchées par des mesures de retrait de postes. Si quarante-six autres écoles bénéficient de nouvelles attributions, il conviendrait toutefois de vérifier s’il s’agit de redéploiement suite à des suppressions de postes. Aux Avenières, sur les quatre postes des deux écoles concernées, et selon les annonces même de la DSDEN, trois seront redéployés localement et un supprimé. La logique comptable à l’œuvre est la même partout en France, où sur la base d’une baisse de la démographie scolaire, le gouvernement en profite pour supprimer des postes et des moyens afin de faire des économies. Et ce, alors que les besoins sont immenses pour faire face aux défis, qu’il conviendrait de recruter massivement et de donner des conditions de travail et d’études dignes aux enseignant·e·s et élèves. Le récent classement PISA et le recul dans l’acquisition des connaissances chez les élèves confirment qu’il n’y a rien de trop dans l’éducation et qu’il faut au contraire investir massivement pour l’avenir des enfants et du pays.
La municipalité préfère la fermeture de écoles dans les hameaux
Sur la commune des Avenières, l’équipe municipale avait lancé dès septembre 2023 une « étude de programmation pour l’optimisation de la carte scolaire », en confiant « une mission à une équipe pluridisciplinaire de programmistes et d’économistes (…) pour l’accompagner dans la construction d’une vision prospective de son offre d’équipements scolaires ». Il en est ressorti deux scenarii : maintien des quatre écoles ou fermeture des deux écoles des hameaux de Buvin et Curtille. C’est cette dernière option qui a la préférence de l’équipe municipale au motif de la baisse démographique et que les bâtiments ne sont plus aux normes. Ce sont ces informations et décisions, diffusées par la presse locale et les réseaux sociaux et prises sans concertation avec les habitants, les enseignants et les parents, qui ont déclenché la colère de ceux-ci.
Ce n’est malheureusement pas une première dans cette commune où la municipalité a déjà, en juillet 2023, fermé en catimini le bureau de poste, remplacé depuis par un relais commerçant, lequel commerçant renonce finalement, ce qui contraint la mairie à ouvrir prochainement une agence postale communale…
Les parents d’élèves et les enseignant·e·s de ces deux écoles de Buvin et Curtille sont vent debout contre cette annonce possible de fermeture de leurs écoles et défendent la qualité de l’enseignement qui y est dispensé, y compris du fait d’effectifs raisonnables, tout comme le rôle joué par ces deux écoles dans la vie de la commune et auprès de la population locale qui voit ces fermetures comme la mort annoncée des deux hameaux.
Une étude qui doit être rendue publique
Les mille cinq cents personnes qui ont déjà signé la pétition en ligne ou papier sont très mécontents de cette équipe municipale qui ne pratique aucunement la concertation, ne tient pas compte des retours des citoyens, et fait appel à des bureaux d’études externes pour prendre ses décisions (comme celles de fermer les deux écoles…) tout en prétendant vouloir faire des économies et dans le cas présent d’être contrainte par le budget nécessaire à la remise aux normes des deux écoles pour justifier leur fermeture….
La délégation reçue ce matin a obtenu que soit diffusé le compte-rendu de l’étude sur le devenir des équipements scolaires et qu’un débat public soit organisé, le 3 mars, sur le projet de fermeture ou pas des écoles, dans la perspective de la prise de décision lors du conseil municipal du 18 mars prochain.
Une manifestation pour la défense de l’école et le maintien des quatre postes est programmée pour le samedi 24 février au matin aux Avenières-Veyrins-Thuellin.