Grenoble. Le refus de la Zone à forte exclusion

Par Edouard Schoene

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Les membres des collectifs Stop Crit’air et pour la gratuité des transports dans l’agglomération grenobloise.

Le collectif Stop Crit’Air et le collectif pour la gratuité des transports publics de l’agglomération grenobloise ont lancé le 5 avril une pétition pour demander le retrait de la zone à faibles émissions à Grenoble.

Jean-Philippe Moutarde, de l’union de quartier Chorier Berriat et du collectif « Stop Crit’air » a démonté l’argumentaire écologique du gouvernement et des élus de la majorité de Grenoble et de la métropole qui lancent une « consultation » sur la ZFE.

La pétition lancée vise tout à la fois à obtenir la protection de la santé des populations de l’agglomération grenobloise et à condamner les gâchis financiers de la ZFE et le caractère antisocial du dispositif.

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Jean-Philippe Moutarde.

La ZFE , qui concerne les dix villes françaises les plus polluées, se traduira par l’interdiction de circuler voire de stationner pour les véhicules les plus anciens, avec un calendrier entrant progressivement en place, dès juillet prochain.

Les pauvres roulent moins et polluent moins

Un tiers des ménages, les plus modestes, possèdent des voitures crit’air 3, 4 et 5. Pour un salarié payé au SMIC, sur la base d’un achat de véhicule d’occasion à 10 000 €, le reste à payer, après des aides, se monterait à 6000 euros soit six mois de salaire. Les foyers les plus modestes parcourent 2,5 fois moins de km que la moyenne de la population, et polluent moins.

Les collectifs dénoncent une injustice sociale à grande échelle tout en condamnant une aide phénoménale à l’industrie automobile par l’appel à l’achat de véhicules neufs – 100 à 300 milliards d’achat de véhicules en trois ans tandis que le budget santé est de 200 milliards, le budget éducation de 60 millards.

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Mariano Bona.

Dans le même temps, les collectifs dénoncent l’inefficacité de la ZFE contre la pollution et le gâchis de la mise à la ferraille de centaines de milliers de véhicules en France, véhicules qui pourraient rouler et la pollution que cela représente.

Les alternatives au plan ZFE développées par Mariano Bona tournent autour d’un plan offensif d’investissement dans les transports en commun et la gratuité d’accès à ces transports. Les initiateurs de la pétition dénoncent l’absence de débat organisé par la métropole (une seule réunion à ce jour). Ils soulignent un plan technocratique, de contrôle scandaleux des citoyens, de répression avec un budget d’aide de 23 millions à mettre en regard à 400 millions de dépenses pour les citoyens de l’agglomération.

L’efficacité de la lutte contre les chauffrages au bois défaillants

Les collectifs réclament :
– une action publique résolue contre les chauffages au bois défaillants : la diminution des émissions de particules fines serait plus importante que celle obtenue par la ZFE pour cent fois moins cher ;
– la multiplication du nombre de parkings relais : aujourd’hui à peine deux milles places sont disponibles pour 100000 véhicules chaque jour
– l’arrêt des tergiversations sur la gratuité des transports en commun ;
– la mise en place de la voiture partagée à un tarif accessible
– la modification de la ZFE utilitaires pour la rendre non permanente : les artisans, hors la loi aujourd’hui, auront de nouveau le droit… de stationner sans se prendre PV sur PV !

Signer la pétition, s’informer…

La pétition des collectifs peut être signée en ligne.

Pour tout connaître des analyses et propositions des collecifs.

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