Fernand Ricco en 2011. Il participait à la préparation du réveillon organisé par la section communiste de Grenoble.
Résistant, militant communiste de toujours, Fernand Ricco s’est éteint à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans.
C’est avec une grande émotion que les communistes de la section de Grenoble Meylan ont appris le décès à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans de leur camarade Ferruccio Ricco.
Fernand était connu bien au delà des rangs de notre section tant sa personnalité était tendre, drôle, attachante.
Engagé tout jeune dans la résistance dans l’Yonne, il racontait avec passion cette période terrible dont il a témoigné dans un livre rédigé avec notre regretté camarade Jean Veyssiere. Le livre est toujours disponible à la fédération du PCF.
Artisan chaudronnier, Fernand était aussi intarissable sur son métier. Bricoleur créatif, il avait au fil du temps confectionné par recyclage (déjà écolo) des jouets, des jeux pour les enfants et tenait un stand à la fête du Travailleur alpin (TA) à la Poya, rencontrant un réel succès auprès des plus jeunes.
Mais ce qui a sans doute fait le plus pour sa popularité ce sont les nanans de Fernand, des sablés en forme de faucille et de marteau qu’il réalisait grâce aux moules en fer de sa fabrication. Ces biscuits ont rencontrés un succès phénoménal au stand de Grenoble à la fête du TA et lors des manifestations du 1er mai au stand du parti, jusqu’à la fête de l’Humanité en 2018!
Fernand et ses célèbres sablés, en 2018.
Les camarades qui passaient chez lui dans la quartier de la Bajatière ne sont pas près d’oublier ces moments fraternels que l’on vivait autour d’un verre en parlant politique ou lorsqu’il évoquait ses souvenirs de résistant, ses petits secrets.
Lors des assemblées générales de la section dans les locaux de la fédération, Fernand était réputé pour ses prises de paroles enflammées, tonitruantes, dénonçant la droite, les fachos, rappelant le rôle et l’importance du PCF pour les conquêtes sociales passées et à venir.
Militant de la proximité, il nous racontait souvent avec drôlerie ses discussions, les débats politiques qu’il provoquait lui même dans le tram, les bus avec les citoyens, les jeunes.
Ton combat, notre combat continue pour le communisme. Face aux zélateurs du capitalisme qui veulent nous faire courber l’échine, puisse ton souvenir nous soutenir dans notre volonté de « fer » advenir les jours heureux.
Christian Péchalat et Serge Benito
Fernand Ricco avait pris la parole lors des voeux de la fédération communiste de l’Isère, en 2018.
A lire sur le même sujet
Retrouvez les dernières parutions de notre rubrique « Société »
Sassenage. Les 50 ans du lycée Roger Deschaux
Emmanuelle Vernet Abaibou, proviseure du lycée, lors de sa prise de parole.Le 11 avril dernier, le lycée des métiers Roger Deschaux soufflait ses...
Fontaine. La déshérence de la police nationale
L'hôtel de police de Fontaine, 81 mail Marcel Cachin.Sous effectif, locaux délabrés… A Fontaine, la police nationale n’a guère les moyens de faire...
Nord-Isère. Le mouvement se poursuit dans l’éducation
Samedi 6 avril à Pont-de-Chéruy, enseignants, parents et personnels mobilisés pour obtenir des moyens pour l'éducation.Nouvelle manifestation le 6...
Charvieu-Chavagnieux. Les groupes de niveaux, c’est pas au niveau
Près de 300 personnes se mobilisent dans l’unité urbaine de Charvieu-Chavagneux, contre « le choc des savoirs » et pour la défense du service public...
Fontaine. Collège mort à Jules Vallès
A l'appel de la FCPE, les parents se sont mobilisés ce 27 mars pour dénoncer les groupes de tri des élèves.Mercredi 27 mars, les parents d’élèves du...
Grenoble. A la Villeneuve, le lac de la discorde
Les représentants du collectif du lac devant un plan d'eau dont ils souhaitent une restauration qui conserverait ses usages actuels.Le collectif du...
Retrouvez les derniers dossiers de notre rubrique "Société"
Oisans. La montagne face au réchauffement climatique
Pour l’heure, la réponse des stations, c’est plus beau et (beaucoup) plus cher. Il faut pourtant se résoudre à une réduction progressive de l’impact du ski. Et imaginer de nouvelles pistes, celles d’un avenir. On n’en est pas encore tout à fait là.
Jeux de société. Pour se détendre, se rencontrer, se stimuler… mais bien plus encore
Le Monopoly était à l’origine un jeu de dénonciation des rentiers… Comme quoi ! Il se crée chaque année des centaines de jeux de société. La France – et même Grenoble – occupe une place de premier plan dans cette filière créative.
Violences urbaines. « Nous avons beaucoup discuté avec les habitants ; ce dialogue, nous allons le poursuivre »
La ville d’Échirolles a été relativement épargnée par les violences urbaines de la fin du mois de juin. Et ce n’est pas par hasard. Une volonté de dialogue, un engagement sur le terrain, des politiques municipales de long terme… Reste que tout ne dépend pas de décisions locales. Amandine Demore, première adjointe au maire, nous livre son sentiment.