Fontaine. Claudine Didier (PCF) tête de liste et Slimane Raïs (LFI) futur premier adjoint
Par Manuel Pavard
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Fontaine, exemple à suivre pour l’union de la gauche ? Dans un contexte national et même local — à l’image de Grenoble — marqué par les divisions, le cas fontainois étonne positivement. Et rassure. Pour cela, les militant-e‑s et sympathisant-e‑s des forces de gauche locales ont dû travailler et débattre, parfois vivement, durant de longs mois. Mais « toujours avec le même objectif », a assuré Claudine Didier, lors de la réunion plénière organisée vendredi 17 octobre au soir : « rassembler la gauche fontainoise et citoyenne autour d’un projet commun, solide et crédible. Un projet municipal destiné à renverser la droite locale et populiste incarnée par Franck Longo. »

La cheffe de file du PCF, confirmée en tant que tête de liste vendredi soir, s’en est félicitée : « Aujourd’hui, cette union est une réalité. Autour de notre slogan de campagne ‘Fontaine nous rassemble’, elle associe les communistes, les insoumis, les écologistes et des citoyens engagés dans une démarche partagée. » Certes, rien n’a été simple. Mais tous ont « su dépasser les étiquettes », a‑t-elle souligné, pour « [se] concentrer sur l’essentiel : ce qui peut améliorer concrètement la vie des Fontainoises et des Fontainois ».
« Nous avons su dépasser les étiquettes pour nous concentrer sur l’essentiel : ce qui peut améliorer concrètement la vie des Fontainoises et des Fontainois. »
Claudine Didier, tête de liste « Fontaine nous rassemble »
Principale information de cette réunion, l’annonce du binôme qui conduira la liste d’union de la gauche. Avec donc une communiste, Claudine Didier, qui sera bien la tête de liste et candidate au poste de maire. Et un militant de la France insoumise, Slimane Raïs, voué quant à lui à devenir le futur premier adjoint. Un beau symbole de rassemblement avec, derrière ce binôme, « une équipe paritaire et équilibrée ».

Cette coalition s’est « rassemblée autour des grandes thématiques partagées », a précisé Claudine Didier : la culture, la jeunesse, la santé, la solidarité, l’écologie du quotidien, dans les mobilités, le logement et les espaces publics, et bien sûr le renforcement des services publics. « Nous avons aussi fait le choix d’aborder la question de la tranquillité publique par la prévention, la médiation et la présence humaine, plutôt que par la stigmatisation », a ajouté la candidate.
« Une gouvernance collégiale, claire et partagée »
De son côté, Slimane Raïs a détaillé l’organisation de la campagne. Laquelle « reflète ce que nous voulons pour la ville : une gouvernance collégiale, claire et partagée », a‑t-il affirmé. Le militant LFI a également insisté sur l’aspect « collectif » du pilotage politique et de la communication de la liste. « Nous refusons les campagnes personnalisées ; ce que nous voulons montrer, c’est une équipe unie, qui travaille ensemble, dans le respect de ses composantes », a‑t-il indiqué.

Le premier adjoint potentiel a en outre « clarifié les principes de fonctionnement de la future équipe municipale : la maire ne restera pas conseillère communautaire ; pas de cumul entre fonctions d’adjoint et de conseiller métropolitain ; parité recherchée à chaque étape ; et une répartition des dix adjoint·es, respectueuse des équilibres et veillant à ne laisser aucune force hégémonique dans la majorité ». Des choix loin d’être anodins car traduisant, selon Slimane Raïs, une « exigence : faire preuve de cohérence, dès la campagne, dans la manière dont nous voulons gouverner demain ».
Lancement de campagne grand public le 16 novembre
L’écologiste Anne Habozit s’est ensuite adressée aux militant-e‑s et sympathisant-e‑s, les invitant à intégrer les différents groupes de travail thématiques. C’est en effet autour de ceux-ci que se structurera la campagne. Le tout sur les thèmes préalablement cités : la culture, l’éducation et la jeunesse, la santé et la solidarité, l’écologie et l’urbanisme, les services publics et la démocratie locale, la tranquillité publique et la prévention, et enfin le logement et la qualité des espaces publics.

Les propositions formulées par ces groupes seront transmises au comité de coordination, composé de cinq représentants par force politique. En parallèle, des équipes d’action militante sont mises en place (communication, actions, accueil et animation du local). « Chacun pourra rejoindre un ou plusieurs de ces espaces selon ses envies, ses disponibilités ou ses compétences, a expliqué Anne Habozit. L’essentiel, c’est que tout le monde participe à la dynamique commune, à sa manière. »

Illustration de la dynamique en cours, de nouvelles personnes ont rejoint la campagne de la liste « Fontaine nous rassemble » à la suite de cette soirée. Une vraie réussite donc, en attendant la prochaine étape : le lancement de campagne grand public, programmé pour le dimanche 16 novembre.