Municipales. Les communistes appellent à l’union de la gauche et des écologistes
Par Manuel Pavard
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L’histoire l’a démontré plus d’une fois : quel que soit le type de scrutin, la gauche est plus souvent victorieuse en partant unie que divisée. D’où la résolution adoptée à l’unanimité par le conseil départemental de la fédération de l’Isère du PCF, ce mardi 13 mai, à moins d’un an des élections municipales, prévues en mars 2026. Son titre ? « Unir la gauche et les écologistes pour gagner face à l’austérité ! »
Les communistes rappellent l’enjeu en citant les champs de compétence des communes, qui constituent « l’échelon de proximité de notre démocratie ». Celles-ci interviennent en effet — directement ou via les intercommunalités — dans des domaines aussi variés que les solidarités, l’éducation, la petite enfance, l’urbanisme, le logement, les déplacements, la santé ou encore la culture.
« Les vrais adversaires de la République »
Or, le contexte est aujourd’hui bien sombre. « Alors que la crise sociale, économique et démocratique s’approfondit, et que le gouvernement Bayrou entend imposer de nouvelles coupes massives dans les finances des collectivités locales », ce scrutin doit être, selon le PCF Isère, « un temps important de résistance aux politiques d’austérité ». Et de pointer les conséquences de « la destruction des services publics provoquée par les coupes budgétaires ». Soit le délitement du lien social, le « repli sur soi » et le triomphe de la « société de marché », au détriment de celles et ceux « qui ne peuvent pas payer, faute de salaires et pensions suffisants ».

Pour les communistes, « les vrais adversaires de la République » sont bien la droite et l’extrême droite. D’une part, « les néolibéraux au service des marchés financiers », qui détricotent « chaque jour un peu plus » les services publics. D’autre part, « l’extrême droite, qui prospère sur ces reculs et surfe sur l’abandon des populations pour cultiver le ressentiment et la haine ».
« Les communistes appellent à l’unité d’action »
Il faudra donc, avertit la fédération PCF, ne pas tomber dans le piège tendu par la droite et l’extrême droite. Lesquelles tentent de « confisquer le scrutin » en profitant d’un « agenda médiatique fait de polémiques stériles divisant la société ». Alors, que faire ? « Face à ce péril, les communistes appellent à l’unité d’action », expliquent-ils. Ce qui passe déjà par « faire de chaque ville et village des espaces de construction d’alternatives », pour répondre aux besoins fondamentaux des habitants et faire vivre la démocratie et les liens de proximité.
Ces valeurs et ces ambitions, ce sont celles que portent « le communisme municipal » et « plus largement, la gauche et les écologistes ». Un dénominateur commun qui doit permettre, estiment les communistes, de « construire partout les rassemblements les plus larges, sans exclusive ou prétextes de divisions ». Des rassemblements qui doivent inclure « l’ensemble des forces de gauche et écologistes », tout en étant « ouverts sur les forces citoyennes et du mouvement social ».

Bien sûr, « chaque commune est particulière », reconnaît le PCF Isère. Grenoble, Fontaine, Échirolles, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Marcellin, Saint-Égrève, Crolles, Vizille, Pont-de-Claix… Chacune comporte une situation, un historique et des enjeux qui lui sont propres. Mais pour appuyer ces démarches unitaires, une « action coordonnée » est indispensable. C’est pourquoi, indiquent-ils, « les communistes de l’Isère appellent à une rencontre commune dans les prochaines semaines ».